Lundi 4 mars, la Maroquinerie affichait complet pour accueillir les inclassables Freak Kitchen dans le cadre de leur 'Everyone Gets Bloody Tour'. L’atmosphère électrique annonçait un concert haut en couleur, où humour décalé et virtuosité instrumentale allaient s’entrelacer pour le plus grand plaisir des spectateurs.
Fanalo
Avant que
Freak Kitchen ne prenne d’assaut la scène, c’est Stéphane Alaux, alias Fanalo, qui a eu la mission de chauffer la salle. Le guitariste et compositeur, qui a longtemps œuvré avec
Plug-in aux côtés d’un certain
Bumblefoot, tourne enfin sous son propre nom pour défendre son album, dont la chronique est disponible
sur nos pages.
Entouré d’amis musiciens, comme il l’a rappelé en lançant son set avec 'Die to Live', il a démontré d’emblée son aisance instrumentale et son plaisir de jouer. La connexion avec le public s’est rapidement installée, notamment lors d’une séquence originale de 'distortion participative', où les spectateurs ont tenté de suivre vocalement des montées de notes toujours plus périlleuses.
L’ambiance a pris une tournure encore plus festive lorsqu’il a demandé à la fosse de s’asseoir avant de déclencher un joyeux chaos, preuve de l’enthousiasme qu’il suscitait. Vocalement,
Christophe Ithurritze aurait pu gagner en puissance, mais son timbre s’intégrait bien à l’ensemble, mettant en valeur les harmonies parfaitement exécutées avec
Manu Martin aux claviers.
Côté guitare,
Fanalo et
Nicolas Dupont ont offert un véritable régal. Leur duo fonctionne à merveille, jouant avec une aisance bluffante tout en vivant chaque note comme s’ils les hurlaient à travers leurs bends.
Pour conclure son set avant de laisser la place au trio suédois, Fanalo a choisi 'Rise', un titre porteur d’un message fort : résister. Un bel adieu avant de passer le relais, et une performance qui aura marqué les esprits.
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Setlist :
Tribes
Hate for Sale
New Found World
Why
Die to Live
Isolation
Rise
Freak Kitchen
Dès les premières secondes, la messe était dite :
Freak Kitchen a entamé son set avec 'Everyone Gets Bloody', morceau éponyme de leur tournée, immédiatement suivi par une vague d’enthousiasme dans le public. Fidèles à leur réputation, les trois musiciens ont su allier plaisanterie, énergie débordante et technicité hors pair, le tout avec une aisance déconcertante.
Entre deux riffs acérés, le
frontman Mattias IA Eklundh n’a pas tardé à instaurer une ambiance bon enfant en partageant quelques anecdotes hilarantes. Parmi les
running gags de la soirée, l’un des plus marquants fut sans doute celui autour d’une bouteille de
Cristalline, vantée avec humour par le chanteur, à tel point que l’on aurait pu croire à un partenariat officieux avec la célèbre marque d’eau. La plaisanterie, répétée tout au long du set, n’a fait qu’amplifier la complicité entre le groupe et son public.
Autre moment cocasse : le bonnet que
Mattias arborait fièrement, malgré sa 'grosse tête' comme il s’est amusé à le souligner. Un accessoire bienvenu pour éviter que ses cheveux trempés de sueur ne viennent lui piquer les yeux. Une anecdote simple, mais qui a provoqué l’hilarité générale et contribué à cette atmosphère de franche camaraderie qui caractérise les concerts de
Freak Kitchen.
Mais que l’on ne s’y trompe pas : derrière cet humour omniprésent, la rigueur musicale restait impériale. Maître de cérémonie charismatique,
Mattias a mené la danse avec une précision chirurgicale, ne quittant jamais ce sourire tout en enchaînant les morceaux avec une maîtrise impressionnante. Son objectif était clair : livrer un set impeccable, et c’est exactement ce qu’il a fait.
Son complice à la basse,
Christer Örtefors, n’a pas été en reste. Alternant chant et instrument, il a marqué le concert de sa présence scénique et de ses lignes de basse groovy et percutantes, captant l’attention autant par son jeu que par son attitude décontractée.
Derrière les fûts,
Björn Fryklund a littéralement impressionné par sa rapidité et sa précision redoutables. Ses patterns de batterie, parfois d’une complexité vertigineuse, ont démontré tout son talent, notamment sur les morceaux aux signatures rythmiques les plus alambiquées. Une prestation époustouflante qui a renforcé l’impact global du concert.
Avec seulement trois musiciens sur scène,
Freak Kitchen a prouvé qu’il n’était nul besoin d’effets superflus ou de renforts pour captiver et soulever une foule. Une énergie brute, un humour omniprésent et une technique irréprochable ont suffi à transformer cette soirée en un moment inoubliable. Une chose est sûre : ceux qui étaient présents ce soir-là se souviendront longtemps de ce concert aussi délirant que magistral.
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Setlist :
Everyone Gets Bloody
Morons
Taste My Fist
Slip
Push Through
Speak When Spoken To
Porno Daddy
Professional Help
Så Kan Det Gå När Inte Haspen Är På
Down the Drain
Raw
Medal
Troll
Silence!
Razor Flowers
Propaganda Pie
Rappel :
Freak of the Week
Un grand merci à
Guillaume de
Klonosphere de nous avoir permi de faire ce report et ramener ces quelques images :)