Troisième jour, et déjà les corps chauffés à blanc ploient sous le soleil implacable de Clisson. Le thermomètre grimpe jusqu’à 41°C à l’ombre, avec un ressenti flirtant dangereusement avec les 45°C. Comme le disait si justement
Simone Simons la veille : « Le Hellfest porte définitivement bien son nom. » Malgré cette fournaise, les festivaliers répondent présent, même si la foule se densifie plus tardivement qu’à l’accoutumée. Les six scènes du festival vibrent à nouveau dans une ambiance incandescente. C’est l’enfer au sens propre comme au figuré, mais l’énergie reste intacte, brûlante comme la passion qui nous anime tous ici.
Audrey Horne
Sous un soleil déjà redoutable,
Audrey Horne monte sur scène avec le sourire, visiblement heureux d’ouvrir cette journée dantesque. Le groupe norvégien, fidèle à lui-même, fait preuve d’une générosité rare.
Torkjell Rød, alias
Toschie, arpente sans relâche l’avancée de scène construite pour les têtes d'affiche de la journée, à savoir
Scorpions, prenant plaisir à saluer ses fans au plus près.
Les musiciens, soudés et souriants, livrent un show millimétré où chaque note transpire l’amour du rock. Le public, déjà nombreux, se laisse entraîner sans résistance par ce hard rock racé, puissant et solaire. Les titres s’enchaînent avec une efficacité redoutable : 'This Is War' ouvre le bal, suivi par un enchaînement de hits tirés des albums "Youngblood" et "Devil's Bell".
En clôture, l’excellent 'Redemption Blues' fait mouche et donne à cette courte prestation des allures de triomphe. C’est trop court, mais c’est intense. Le groupe le sait, et le pari est réussi : ceux qui ne les connaissaient pas en redemandent.
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Setlist :
This Is War
Animal
Youngblood
Pretty Little Sunshine
Waiting for the Night
Redemption Blues
Witch Club Satan
À l’opposé stylistique et scénique,
Witch Club Satan livre une prestation qui ne laisse personne indifférent. Ce trio norvégien entièrement féminin propose une plongée brutale dans un black metal cru, viscéral, délicieusement primitif. Dès les premières notes de 'Birth', les intentions sont claires : pas de compromis, pas de concessions. Vêtues de simples leggins rouges, les musiciennes se recouvrent rapidement de sang factice, comme pour mieux incarner leur musique.
Le contraste entre l’agressivité sonore et les moments de silence ritualisé est saisissant. Le morceau 'Mother Sea' suspend le temps, porté par une voix vacillante et déchirante, qui déclenche des frissons irrépressibles. Le public, médusé, assiste à une performance autant musicale que physique. Le set est court, mais dense : une transe sauvage entre 'Fresh Blood, Fresh Pussy', 'Hysteria' et le final halluciné 'Solace Sisters'.
Ce n’est pas un simple concert, c’est une cérémonie. Et même sans aller jusqu’à la nudité totale comme au
Mystic Festival, leur présence scénique laisse une marque indélébile. Une des grandes découvertes de cette édition.
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Setlist :
Birth
Fresh Blood, Fresh Pussy
Hysteria
Mother Sea
I Was Made By Fire
Black Metal is Krig
Solace Sisters
Ross The Boss
Quand
Ross The Boss entre sur scène, c’est tout un pan du heavy metal qui se matérialise. L’ancien fondateur de
Manowar n’a rien perdu de sa fougue ni de sa technique. Accompagné du puissant
Marc Lopes au chant, il propose une véritable session de rattrapage après son annulation en 2019.
Le son est massif, précis, et la voix de Lopes transcende les classiques du répertoire. On navigue en pleine nostalgie avec des titres comme 'Blood of the Kings', 'Fighting the World' ou encore l’épique 'Hail and Kill'. Le public, clairement conquis, brandit poings et cornes en rythme, rendant hommage à cette figure mythique.
Ross alterne solos flamboyants et riffs fédérateurs, avec ce panache qui a fait la gloire de
Manowar. C’est grandiloquent, oui, mais totalement assumé. Un show impeccable qui donne envie de réécouter toute sa discographie, des plus connus aux projets confidentiels. En une heure, il a rappelé à tous pourquoi il reste une légende vivante du genre.
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Setlist :
Blood of the Kings (Manowar)
Sign of the Hammer (Manowar)
Kill With Power (Manowar)
Fighting the World (Manowar)
Black Wind, Fire and Steel (Manowar)
Kings of Metal (Manowar)
Battle Hymn (Manowar)
Hail and Kill (Manowar)
Urne
Première découverte live pour beaucoup,
Urne attire un public dense sous le chapiteau de l’
Altar.
Le trio britannique balance un metal hybride, entre sludge et hardcore, avec une énergie brute et sincère. Les titres comme 'To Die Twice' ou 'A Feast on Sorrow' fonctionnent bien, même si le set manque parfois de liant.
Le son est bon, l’attitude aussi. Une prestation honnête, qui ne révolutionne rien, mais laisse entrevoir un potentiel à suivre.
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Setlist :
Serpent & Spirit
Becoming the Ocean
To Die Twice
The Burden
A Feast on Sorrow
Desolate Heart
Tryglav
Session de rattrapage pour
Tryglav, qui avait dû annuler sa venue en 2024.
Habituellement seul aux commandes, le musicien croate s'est bien entouré pour offrir un black metal racé et atmosphérique.
Le rendu est efficace, sincère, et applaudi. Le public, compact sous la
Temple, adhère à cette proposition minimaliste mais habitée. Une jolie surprise.
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The Southern River Band
C’est un vent chaud venu d’Australie qui souffle sur la
Main Stage avec
The Southern River Band. Le quatuor, encore peu connu en Europe, explose littéralement sur scène avec une énergie contagieuse et un charisme brut.
Dès les premières notes de 'The Streets Don’t Lie', on comprend qu’on va passer un excellent moment. Les musiciens, lookés comme sortis tout droit d’un western sous acide, enchaînent les morceaux avec une fougue jubilatoire. Le public, d’abord curieux, se laisse vite embarquer dans ce rock sudiste survitaminé.
Les titres comme 'Stan Qualen' ou 'Watch Yourself (You’re Gonna Hurt Somebody)' montrent que le groupe a plus d’un tour dans son sac. Ils font rire, ils font danser, ils transpirent la sincérité. Impossible de résister à ce feu d’artifice d’attitude et de riffs bien gras. Le final 'Chimney' déclenche une véritable ovation. Sans conteste l’une des révélations de la journée.
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Setlist :
The Streets Don't Lie
Don't Take It To Heart
Watch Yourself (You're Gonna Hurt Somebody)
Stan Qualen
Fuck You, Pay Me
Busted Up
Chimney
Freak Kitchen
Le trio suédois
Freak Kitchen poursuit sa tournée pour défendre l’album "Everyone Gets Bloody", et le Hellfest est l’étape idéale pour leur rock progressif joyeusement déjanté. Une
setlist très proche de celui de la
Maroquinerie plus tôt dans l’année, mais toujours aussi efficace.
Mattias IA Eklundh est en grande forme, autant dans ses solos vertigineux que dans ses vannes absurdes, dont la désormais culte blague sur l’eau Cristalline.
Malgré la chaleur écrasante, l’ambiance est bon enfant, portée par des morceaux barrés comme 'Porno Daddy' ou 'Troll', et des tubes comme 'Freak of the Week'. Le public adhère totalement à leur univers unique, mélange d’humour décalé et de virtuosité technique. En fin de concert, le trio salue longuement, visiblement ravi. Une parenthèse rafraîchissante et bienfaisante dans cette journée infernale.
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Freak Kitchen en HD en
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Setlist :
Everyone Gets Bloody
Morons
Speak When Spoken To
Porno Daddy
Så Kan Det Gå När Inte Haspen Är På
Troll
Freak of the Week
Razor Flowers
Propaganda Pie
Vulture Industries
Quelle claque !
Vulture Industries débarque avec une théâtralité assumée, une mise en scène décalée, et un chanteur magnétique en la personne de
Bjørnar E. Nilsen.
Entre metal progressif et rock expérimental, le groupe norvégien brouille les pistes et hypnotise. Les titres comme 'New Lords of Light' ou 'Blood Don’t Eliogabalus' transforment la
Altar en un théâtre expressionniste, grotesque et beau à la fois.
Les musiciens évoluent comme sur une scène d’opéra déstructurée. C’est audacieux, différent, et brillamment exécuté. Le public, d’abord dérouté, se laisse peu à peu captiver. Une magnifique découverte, à suivre de très près.
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Setlist :
New Lords of Light
Saturn Devouring His Young
As the World Burns
Deeper
Blood Don't Eliogabalus
D-A-D
Les vétérans danois de
D-A-D (ex-
Disneyland After Dark) ne font pas dans la dentelle : du rock à l’ancienne, brut et efficace. Malgré les déboires juridiques qui les ont obligés à changer de nom, leur
backdrop affiche toujours fièrement l’ancien sigle.
Le groupe balance ses classiques à un public fidèle, ravi de les retrouver. 'Bad Craziness', 'Sleeping My Day Away' ou encore 'Riding With Sue' font chanter les fans et tapent fort dans la nostalgie.
L’énergie est là, intacte, et les sourires sincères. Le soleil tape, mais les Danois assurent avec une décontraction totale. Un très bon moment.
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D-A-D en HD en
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Setlist :
Jihad
1st, 2nd & 3rd
Girl Nation
Speed of Darkness
Grow or Pay
Riding With Sue
Everything Glows
Bad Craziness
Sleeping My Day Away
Visions of Atlantis
Changement d’ambiance avec les pirates symphoniques de
Visions of Atlantis. Le duo
Clémentine Delauney /
Michele Guaitoli mène l’assaut avec conviction et complicité, naviguant sur une mer de riffs, de synthés épiques et de refrains fédérateurs.
Le décor est léché, les costumes impeccables, et chaque chanson nous emmène en croisière fantastique, de 'Master the Hurricane' à 'Melancholy Angel'. Les voix s’entrelacent à merveille, sans jamais tomber dans la caricature.
C’est calibré, mais jamais ennuyeux. Le public se laisse porter avec bonheur dans cet univers fait de voiles, de sabres et d’hymnes marins. Un set très réussi, parmi les meilleurs du groupe à ce jour.
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Visions of Atlantis en HD en
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Setlist :
Master the Hurricane
Clocks
Legion of the Seas
Tonight I'm Alive
Hellfire
Pirates Will Return
Melancholy Angel
Armada
Beyond The Black
Dans la lignée des groupes à chanteuses,
Beyond The Black fait forte impression. La performance de
Jennifer Haben, impeccable de bout en bout, impose le respect. Elle alterne puissance vocale et douceur avec une aisance confondante, et mène un groupe soudé, carré, et toujours souriant.
Les morceaux s’enchaînent sans fausse note, du classique 'Songs of Love and Death' au plus récent 'Reincarnation'. Le public, bien plus dense à cette heure-ci, réserve un accueil chaleureux au groupe allemand.
Ce n’est peut-être pas révolutionnaire, mais c’est propre, efficace, et livré avec une vraie générosité. Du bon boulot.
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Setlist :
In the Shadows
Hallelujah
Songs of Love and Death
Reincarnation
Rising High
Heart of the Hurricane
When Angels Fall
Shine and Shade
Lost in Forever
Black Country Communion
Supergroupe formé de
Glenn Hughes,
Joe Bonamassa,
Derek Sherinian et
Jason Bonham,
Black Country Communion transforme la
Main Stage en terrain de jeu pour musiciens virtuoses. Le blues rock musclé du quatuor prend une dimension monumentale en live, et le public répond par une ferveur palpable.
Dès l’ouverture avec 'The Outsider', la voix de Hughes traverse la foule comme un éclair. Bonamassa, impérial à la guitare, livre des solos à faire pâlir d’envie n’importe quel shredder. Sherinian, en retrait sur scène mais omniprésent dans le mix, tisse des nappes subtiles et élégantes, pendant que Bonham assène des coups précis et puissants, digne héritage paternel.
Le son est massif, clair, et chaque titre (notamment 'One Last Soul' et 'Wanderlust') est accueilli comme un classique. Pas un mot de trop entre les morceaux : ils laissent parler la musique. Une prestation d’une classe rare.
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Setlist :
Sway
One Last Soul
Wanderlust
The Outsider
Red Sun
Save Me
The Crow
Stay Free
Black Country
Savatage
Pour la toute première fois,
Savatage foule la scène clissonnaise, au grand bonheur des fans de heavy metal old school. Formation culte des années 80, le groupe propose une sorte de
best-of de leur carrière, taillée pour les fidèles comme pour les curieux. Le son est massif et
Zak Stevens, en très grande forme, assure le chant avec une justesse et une énergie remarquables. Il alterne entre puissance et émotion, épaulé par un
line-up soudé et visiblement heureux d’être là. Dès 'The Ocean', le ton est donné : ce concert est une célébration.
Un des temps forts du show survient avec 'Believe' : sur l’écran géant, le public découvre
Jon Oliva, fondateur et âme du groupe, interprétant seul au piano les premières mesures de cette ballade culte, dans une vidéo poignante diffusée en live. Si son absence physique sur scène est notable, sa présence spirituelle emplit littéralement l’atmosphère. À la fin du premier refrain, les musiciens réapparaissent pour reprendre le flambeau avec émotion et ferveur. L’hommage est sobre mais puissant.
Tout au long du concert, les classiques s’enchaînent : 'Jesus Saves', 'Chance', 'Gutter Ballet' ou encore 'Edge of Thorns'. Le final est marqué par 'Hall of the Mountain King'. On se demande encore comment
Savatage n’a pas foulé les terres du
Hellfest plus tôt tant leur présence semble naturelle ici. Espérons que cette première ne soit pas la dernière.
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Setlist :
The Ocean
Welcome
Jesus Saves
Strange Wings
Handful of Rain
Chance
Gutter Ballet
Edge of Thorns
Believe
Power of the Night
Hall of the Mountain King
Satchvai Band
En ce début de soirée, la
Main Stage s’apprête à accueillir une formation hors du commun : le
Satchvai Band, alliance de deux des plus grands guitaristes vivants,
Joe Satriani et
Steve Vai. Point de démonstration égotique ici, mais une démonstration de complicité et de passion partagée, servie par un groupe d’exception.
À la basse et au chant, on retrouve
Marco Mendoza (
Thin Lizzy,
The Dead Daisies), au groove inépuisable, et à la batterie, l’infatigable
Kenny Aronoff (
John Mellencamp,
Smashing Pumpkins,
Johnny Cash, pour ne citer qu’eux). Le set est taillé dans la dentelle des répertoires respectifs des deux
guitar heroes. Chaque musicien laisse respirer les morceaux et accorde de la place à ses camarades. Les guitares dialoguent, se répondent, s’élèvent, avec des titres comme 'Surfing With the Alien', 'Zeus in Chains', 'Teeth of the Hydra' ou encore 'Always With Me, Always With You'.
Le public reste suspendu aux envolées mélodiques de
Vai, aux riffs déments de
Satch, et savoure chaque transition. Le moment est aussi généreux qu'inspirant, et les non-musiciens ne sont pas en reste : la communion est bien là. Pas d’effets de manche inutiles, juste quatre musiciens au sommet, en toute humilité. Une parenthèse instrumentale et émotionnelle qui fait du bien, dans un samedi à 2000 à l’heure.
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Setlist :
I Wanna Play My Guitar
The Sea of Emotion, Pt. 1
Zeus in Chains (Steve Vai)
Ice 9 / The Crying Machine
Surfing With the Alien (Joe Satriani)
Sahara (Joe Satriani)
Teeth of the Hydra (Steve Vai)
Satch Boogie (Joe Satriani)
If I Could Fly (Joe Satriani)
For the Love of God (Steve Vai)
Always With Me, Always With You (Joe Satriani)
Born to Be Wild (Mars Bonfire)
Judas Priest
C’est un plaisir intact de retrouver
Rob Halford et sa bande, toujours aussi affûtés malgré les années qui passent. Le
frontman entre en scène, impassible, toujours drapé de cuir noir, menant le show d’une main de fer gantée. Sa présence scénique reste magnétique, même si
Richie Faulkner paraît un peu plus discret et moins tranchant qu’à l'accoutumée.
Le public est tout de même conquis d’avance, car avec
Judas Priest, on sait où on met les bottes cloutées : dans un déferlement de classiques heavy metal à la précision chirurgicale. Si la
setlist ne réserve pas de grande surprise, elle a le mérite d’être redoutablement efficace, mêlant morceaux récents et hymnes immortels comme 'Breaking the Law', 'Painkiller' ou 'Hell Bent for Leather'.
Le rituel de la moto, qui vrombit sur scène à la fin du show, rassure les fans :
Halford est toujours là, fidèle à ses codes. Et si les années ont pu émousser certains détails, l’âme de
Priest reste intacte. C’est carré, puissant, sans fioriture, et ça tape toujours aussi fort. Un concert essentiel pour tout amateur de heavy, au cœur d’un Hellfest incandescent.
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Setlist :
All Guns Blazing
Hell Patrol
You've Got Another Thing Comin'
Breaking the Law
A Touch of Evil
Night Crawler
One Shot at Glory
Gates of Hell
Between the Hammer and the Anvil
The Serpent and the King
Giants in the Sky
Painkiller
Hell Bent for Leather
Living After Midnight
Scorpions
Une vidéo introductive retrace d’abord l’incroyable parcours de
Scorpions : plus de 60 ans de carrière, plus de 5000 concerts, 83 pays visités… Le groupe entre ensuite sur scène avec le titre 'Coming Home', et le contraste est saisissant.
Klaus Meine, micro vissé au pied de micro signature, semble plus fébrile que par le passé, et limite ses déplacements. Sa voix, affaiblie, laisse parfois place à celle du public, sollicité à plusieurs reprises sur les refrains emblématiques.
Mais qu’à cela ne tienne : sur les guitares,
Rudolf Schenker et
Matthias Jabs assurent le spectacle avec une énergie intacte, courant régulièrement jusqu’à l’avancée de scène pour se rapprocher de leurs fans.
Paweł Mąciwoda, stoïque et précis, forme avec
Mikkey Dee une section rythmique solide, carré dans chaque titre. La
setlist est une pluie de tubes, enchaînés avec habileté : 'The Zoo', 'Send Me an Angel', 'Wind of Change', 'Still Loving You', 'Rock You Like a Hurricane'...
Tous les ingrédients d’une clôture de soirée réussie sont là. Malgré la fragilité perceptible de leur chanteur,
Scorpions reste une machine de scène bien rodée. Et dans un Hellfest aussi brûlant que ce samedi, cette légende allemande ajoute une touche de nostalgie et de grandiose à la nuit clissonnaise.
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Setlist :
Coming Home
Gas in the Tank
Make It Real
The Zoo
Coast to Coast
Top of the Bill / Steamrock Fever / Speedy's Coming / Catch Your Train
Bad Boys Running Wild
Send Me an Angel
Wind of Change
Loving You Sunday Morning
New Vision
Tease Me Please Me
Big City Nights
Still Loving You
Blackout
Rock You Like a Hurricane
Ce samedi restera gravé comme l’un des jours les plus denses et marquants de cette édition 2025. Entre l’apparition solaire de
The Southern River Band, les retours émouvants de
Savatage et
Black Country Communion, la virtuosité éblouissante de
SatchVai ou encore la régularité sans faille de
Judas Priest et
Scorpions, le Hellfest a livré une programmation à la hauteur de son mythe. Il y a eu de l’émotion, de la sueur, des surprises, des riffs en cascade et ce sentiment unique que seul Clisson sait faire naître : celui de vivre quelque chose de plus grand que soi. Alors que la fatigue s’installe doucement, les festivaliers gardent encore une lueur dans les yeux… Demain est déjà en ligne de mire.