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TITRE:

ARENA (PARIS - 19 NOVEMBRE 2012)


TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:

ROCK PROGRESSIF



Clive Nolan et John Mitchell ont accepté de répondre aux questions de Musicwaves entre le sound check et le repas lors de leur venue à La Scène Bastille le 19 Novembre 2012.
PETE_T - 25.11.2012 -
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Quelle est la question que l’on vous a le plus posée ?

Clive : Personnellement ou en tant que membre d’Arena ?


MW : Les deux !

John : Comment fais-tu avec le nombre de projets dans lesquels tu es ?
Clive : Oui c’est bien celle-ci !


MW : Et la réponse ?

Clive : Je pense que lorsque la musique est ton travail et ta passion, que tu passes ton temps là dedans ce n’est pas dur pour faire tout ça si tu en as envie. Je n’ai jamais trouvé cela difficile. En planifiant bien, ça se fait tout seul. Bien sûr c’est différent quand tu ne fais que partie d’un groupe, tu passes trois heures à faire des parties vocales par exemple, mais ça se gère.


MW : Et toi John, toi aussi tu travailles avec d’autres groupes ? The Urbanes par exemple…

John : Non, ce n’était pas vraiment mon groupe, je les ai rejoins il y a quelques années. Comme Clive l’a dit, travailler avec des groupes c’est différent. C’était il y a plus de cinq ans et ça n’a pas duré.


MW : Il y a eu un nombre important de chanteurs sur les albums d'Arena, pourquoi ?

Clive : Il y a sept albums et trois chanteurs…
John : Non, quatre…
Clive : Ah oui ! Quatre !
John : Ce sont souvent à cause de raisons personnelles. Etre dans un groupe c’est être confronté à des personnalités différentes, on travaille dur et de temps en temps il y a des divergences sur les directions musicales prises.
Clive : Oui, mais changer de direction peut être une bonne chose. On peut ne pas toujours être à fond dans un groupe. L’arrivée de nouvelles personnes apporte un afflux d’énergie et une force supplémentaire. Pour moi c’est souvent favorable.


MW : Le dernier opus propose des chansons bien plus formatées et courtes. Est ce que cela a eu un impact sur la médiatisation du groupe ?

John : Non, je ne pense pas, ce n’est pas une décision consciente. Quand tu joues de la musique progressive le public s’attend à que tu joues des epics avec des changements de rythmes, des atmosphères différentes, là c’est une évolution tout simplement.
Clive : Nous voulions faire un concept album avec douze ou treize titres, ce qui est le cas avec "The Seventh Degree Of separation" , mais il ne fait que 45 minutes et il n'y a pas d'epics. Notre volonté était d'écrire des titres plus courts pour les concerts parce que n’écouter que des titres longs peut être parfois fatiguant.


MW : vous jouez toutefois encore de longues compositions comme Solomon

Clive : Oui, parce que le public attend cela !
John : C’est bizarre de voir que l’on regarde la durée des morceaux. Ils font la durée qu’ils doivent avoir !


MW : Il y eu des changements de bassistes et chanteurs... Mais heureusement pas de claviériste…

Clive : Tu veux que ça change ?(rires)

[IMAGE1]

MW : Bien sur que non ! Donc malgré ces changements le groupe arrive à garder une cohésion depuis toutes ces années

Clive : Oui, il y a un cœur qui fait qu’Arena ne change pas. Lors de l’écriture il y a une ligne directrice qui maintient cette cohérence. Quand j’écris, je sais ce qui va être pour Arena, si je ne le sens pas, je le mets de coté.


MW : Oui mais le triangle John (Mitchell), Clive, Mick est aussi une des raisons non ?

Clive : Oui, depuis 15 ans c’est le cœur du groupe, le process de création est dans ce triangle.


MW : D’ailleurs quelle vision avez-vous sur la carrière du groupe ?

John : C’est étrange, j’étais jeune il y a 15 ans ! Arena représente maintenant une grande partie de ma vie et je n’ai jamais imaginé que j'en ferais partie si longtemps. Je suis encore là et je vais tenter d’y rester !
Clive : Dans un groupe, il y a des hauts et des bas. Nous avons fait un break pendant 5 ans pour recharger les batteries, c’était une bonne chose. Nous avons chacun pu faire quelque chose de différent, des disques en solo…ou rien. Etre dans un groupe te détruit personnellement, tu n’es plus forcément toi, tu es un ensemble. Il fallait faire un break avant que des choses dramatiques se passent.


MW : N’êtes vous pas déçu de ne pas voir beaucoup de monde aux concerts, en France particulièrement ?

Clive : C’est une erreur d’imaginer que tout le monde aime la musique et va systématiquement en concert mais à Paris il y a tellement de programmation qu’on peut le comprendre. Ce soir il ne faut pas croire que c’est une mauvaise affluence, nous faisons du mieux que l’on peut. Voudrions-nous avoir plus de monde ? Oui c’est sûr ! Mais ça dépend du promoteur, ça dépend du jour, ça dépend de la date de sortie de l’album, ça dépend de la presse, de tellement de choses en fait !
John : Oui c’est sûr on préférerait qu’il y ait plus de monde, c’est dommage mais c’est comme cela, on ne peut pas se battre contre ça. Nous on sait ce que l’on fait, c’est l’essentiel.

[IMAGE2]

MW : En parlant d’un album concept, à quand un nouveau "The Visitor" ?

Clive : On y a pensé. Mais on l’a déjà fait ! On ne peut pas refaire "The Visitor". Là tu me dis : « Oui, comme The Visitor » mais ça ne sera jamais aussi bon et tu serais déçu.
John : Pour être honnête, il faut arrêter d’être nostalgique...
Clive : Je pense que vous attendez The Visitor 2 pour retrouver l’ambiance de cet album mais ce ne sera pas ça. Si on fait The Visitor 2 ça sera de la même trempe que "The 7th Degree Of Separation" et vous serez déçu. Si vous attendez de longs soli de guitares, ce n’est pas The Visitor 2 qui les apportera par contre j’ai le sentiment que le prochain album sera plus joyeux parce que ce que nous faisons ensemble actuellement nous dirige vers cela.


MW : Est-ce que vous imaginez jouer un jour un concert d’Arena sous la forme d’un opéra rock comme "She" avec costumes et décors ?

Clive : Non, nous sommes un groupe de rock. Pas de risques (rires)


MW : Un album rapidement ?

Clive : Il y a un DVD filmé en Pologne qui va arriver rapidement. J’ai commencé à écrire pour un nouvel album. Normalement pour l’année prochaine (ndlr : sûrement en fin d’année vu le programme chargé avec Caamora)


MW : Quels sont les claviéristes pour Clive et les guitaristes pour John qui ont provoqué cette envie de jouer ?

Clive : Je n’aime pas dire que je joue comme untel. J’ai ma propre personnalité, je joue mes solos comme j’ai envie. Je n’ai pas forcément de références.
John : Quand j’étais très jeune j’ai vu Eric Clapton et j’ai été impressionné. David Gilmour, Jeff Beck sont, c’est sûr, des personnes en qui je me reconnais.
Clive : Je veux juste jouer ma musique comme j’aime. J’aurais pu jouer de la guitare mais j’ai eu envie de faire du piano. On peut imaginer que j’ai voulu faire une carrière comme claviériste mais ce n’est pas le cas. Je t’assure c’est arrivé accidentellement. J’ai envie de jouer de la musique, c’est le véhicule de ma créativité mais c’est un hasard.


MW : Pourquoi est-ce que Clive allume des bâtons d'encens sur ses claviers avant chaque concert ?

Clive : Ca détend et permet de rentrer dans une zone de confort, un état d’esprit propice pour les concerts. Quand tu respires cette odeur ça te donne une vision associative du groupe et te rend plus performant.
John : Totalement mystique (rires)

[IMAGE3]

MW : Au début je vous ai demandé quelle est la question que l’on vous a le plus posée. A l’inverse, quelle est celle que vous souhaiteriez que je vous pose ?

(Silence)
Clive : C’est la première fois que je suis confronté à cette question et c’est dur. J’avoue que je ne m’y attendais pas…c’est un challenge…Oui, celle-ci : où n’avons-nous pas joué et que nous aimerions ?
John : Au Japon !
Clive : Oui, le Japon serait bien. En fait, personnellement, j’aimerais bien rejouer en Afrique Du Sud. Avec Arena nous avons joué en Argentine et au Chili mais l’Afrique Du Sud c’est vraiment quelque chose. C’est très cher mais le public est formidable. Le Japon ça serait bien aussi.


MW : Avez-vous quelques mots en français pour nos lecteurs

Clive : Salut tout le monde…
Clive & John : …je suis sur la plage avec un gros ballon rouge…


MW : Du rouge ! Dominique a apporté quelques échantillons ce soir…

Clive : c’est un gars super sympa, hum…le vin rouge…hum…un message tout de même : si vous aimez ce que nous faisons, faites l'effort d'acheter nos disques et de venir voir nos concerts... C'est important...


Merci à Magda (communication Clive Nolan) et Struck pour avoir rendu cette interview possible ainsi qu'à thibautk pour ses questions.


Plus d'informations sur http://www.arenaband.co.uk/
 
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