Carach Angren
Les hollandais de
Carach Angren prennent place sur la scène très réduite du Divan du Monde, où la fosse est déjà bien remplie et d'où les cris scandant le nom du groupe retentissent.
Grimés façon Black Metal à l'ancienne, les musiciens envoient un mur de sons et des mélodies venues de la belle époque. Enrichi d'un violon électrique et de claviers atmosphériques, le son est fort et la voix se perd un peu dans les saturations qui résonnent dans la petite salle. Le violon apporte une richesse dans le son, ce quelque chose en plus plutôt rare, et qui demande une meilleure balance pour ressortir.
Les claviers sont assurés par Ardek qui joue avec le public en se cachant derrière ses instruments, et ce buste de squelette qu'on a tous connu en cours de sciences naturelles. Côté ambiance, les lumières sont rares et les visages des membres dans l'ombre, accentuant le côté scénique de la prestation.
Malheureusement, pour la partie du public qui ne les connait pas, le son ne permet vraiment pas de retenir de riff particulier ni de détails qui donnent pourtant tout l'intérêt de
Carach Angren.
En fin de set, les hollandais subissent quelques problêmes techniques qui les contraignent à s'arrêter un bon quart d'heure au terme duquel Seregor, le chanteur s'excusera avec un simple : "Sorry, we're back", pour interprêter les 2 dernières chansons du set. Les fans ont bien failli se contenter d'une moitié de show!
Perturbée par les soucis techniques, la prestation des hollandais laisse le public sur sa faim, c'est bien dommage car la formation envoyait pourtant ce qu'il fallait pour préparer l'arrivée des très attendus
Fleshgod Apocalypse.
Setlist :
Lingering In An Imprint Haunting
Haunting Echoes From The Seventeenth Century
The Funerary Dirge Of A Violinist
Spectral Infantry Battalions
The Sighting Is A Portent Of Doom
The Ghost Of Raynham Hall
Fleshgod Apocalypse
Heureusement, le staff technique ne traine pas à installer le matériel de
Fleshgod Apocalypse qui fait une entrée fracassante sur 'Temptation', introduction de leur dernier opus "Agony", sorti en 2011. Le groupe de Death Symphonique, habillé en costumes en lambeaux - et aux guitares bandées - semble sortir des limbes pour envoyer ses blasts et gros riffs épais devant un public survolté.
L'énergie des transalpins est excellente et les titres s'enchainent rapidement et les italiens ne font pas dans la demi-mesure. Heureusement, le travail d'orchestration de Francesco Ferrini, dernier arrivé dans la formation en 2010, derrière son piano et aux samples vient apporter une dimension magistrale. La voix de Tommaso Riccardi , tant sur les partie claires qu'écorchées est juste et mesurée, alors que Francesco Paoli est d'une précision parfaite et son bras gauche sur la caisse claire est d'une rapidité redoutable.
Terriblement efficaces les musiciens n'en rajoutent pas dans la prestation scénique mais assurent parfaitement l'exécution.
45 minutes de set, trop courtes pour la plupart du public qui a investi la petite salle. On en redemande mais le groupe doit déjà se retirer pour laisser la tête d'affiche prendre possession de la scène.
Setlist :
Temptation
The Hypocrisy
The Egoism
The Deceit
Requiem In Si Minore
The Violation
In Honour Of Reason
The Forsaking
Septic Flesh
Après la courte introduction de 'The Vampire From Nazareth' pendant laquelle Fotis s'installe derrière ses fûts, dans un noir aussi dense qu'électrique, la formation grecque de
Septic Flesh le rejoint, avec à sa tête, le charismatique bassiste Spiros Antoniou.
Pas d'actualité particulière pour le groupe en visite de courtoisie dans la capitale, et pourtant le public le fait sentir chez lui, et accueille sa musique à oreilles ouvertes.
Largement dominée par son dernier album sorti en 2011, la setlist met à l'honneur "The Great Mass", que le public connait bien et qu'il chante avec Seth.
Ce dernier est à l'aise sur scène derrière son pied de micro magistral et manipule sa 5-cordes avec une facilité déconcertante, la brandissant la moitié du temps à la verticale, devant lui. Les échanges avec son public sont nombreux alors que Sotiris est plus en retrait.
Le guitariste Christos Antoniou headbangue sans relâche, fouettant de ses dreadlocks les premiers rangs amassés à la salle.
Fotis, fidèle à son jeu dévastateur ne déroge pas à la règle et finit d'enflamer le Divan Du Monde où il n'est plus possible de se déplacer que lors des nombreux mouvements de foule, de pogos et wall of death sur 'Persepolis'. Le public slamme, et profite de chaque minute de la prestation irréprochable de la formation.
Setlist :
The Vampire From Nazareth
Communion
A Great Mass Of Death
Virtues Of The Beast
Unbeliever
Pyramid God
Lovecraft’s Death
Oceans Of Grey
We, The Gods
Persepolis
Rappel :
Anubis
Five-Pointed Stars