C’est à "The Playhouse", petit théatre convivial de 190 places situé à Cheltenham à une heure en voiture de Bristol que le Caamora Theatre Company – la troupe d’amis de Clive Nolan - a donné quatre représentations (dont une par les remplaçants) les 5, 6 et 7 septembre 2013.
L’ambiance familiale régnant dans l’antre anglaise a permis aux intervenants de nous offrir un opéra rock montant en puissance au fil des jours avec une apothéose ultime le samedi soir idéalement mis sur rampe de lancement par la prestation des understudies lors de la matinee le samedi après-midi. En effet, le jeu de scène des doublures a ému un public, certes plus parsemé, arrivant même à tirer des larmes de certaines personnes présentes notamment lors de la mort d’Amelia (jouée par Victoria Bolley dont il faut souligner le remarquable travail puisqu’elle tient aussi le rôle d’Eva dans le casting des titulaires). Il suffisait donc à la troupe principale de mettre le couvercle pour terminer en beauté un grand WE où, après quatre ans de travail, Alchemy a enfin pris vie sur scène.
La difficulté principale de cette œuvre était la manière dont allait être gérés les différents changements de lieux liés au scénario. Il faut bien avouer que sur ce coup-ci le double rideau et la relative profondeur de la scène fût géré au cordeau pour une réussite indéniable. La beauté des costumes (bravo à Nathalie Barnett) et, le jeu des acteurs aidant, il suffisait que les instrumentistes (Claudio Monberg, Mark Westwwod, Kylan Amos et Scott Higham) se mettent au niveau, ce qui fût fait avec une interprétation puissante et sans faille.
Il ne faut pas non plus oublier la reconversion temporaire de Peter Gee oeuvrant pour sa part à la console en tant qu’ingénieur du son. Si, quelques problèmes techniques (non lié à PG) apparurent le vendredi soir, plus rien ne vint entacher les représentations par la suite concourant à la réussite générale.
Mention spéciale à Andy Sears (ci-dessous) pour son interprétation du méchant Henry Jagman. Cet homme possède un talent fou : chanteur aux multiples facettes vocales, acteur inné et d’une gentillesse rare à ce niveau là quand on connaît les références artistiques de l’homme.
Cependant, c’est bien l’ensemble de l’équipe qu’il faut féliciter pour le travail monumental déployé – il fallait être présent au théâtre le dimanche matin pour s’en rendre compte - afin de faire de ces trois jours une réussite totale récompensée par une standing ovation finale méritée.
Merci Clive d’avoir transposé votre imaginaire en un spectacle réussi avec les moyens que vous aviez. Ils ont été décuplés grâce à la fantastique implication de tous faisant de Alchemy un spectacle de haute tenue et qui manquera au DVD à venir car la version polonaise enregistrée souffrira forcément du petit manque de liberté théatrale dont le cocon anglais a profité.
Bonne nouvelle pour cour ceux qui souhaiterait voir Alchemy sur scène, ils pourront profiter de représentations - annoncées par Clive lui-même - à Londres en août 2014.
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