Quelle est la question qu’on t’a trop souvent posée ?
Christer Andersson : "Pourquoi avez-vous attendu si longtemps ?" (Sourire)
Pour revenir ?
Oui, pour que ce nouvel album sorte. Tout le monde me pose cette question et bien évidemment, je la comprends : cette question est tellement évidente ! Il nous a fallu une décennie !
Et justement pourquoi avoir décidé de revenir après ces 10 années de silence ?
Nous ne nous sommes pas vraiment réunis finalement : le groupe a continué à être actif pendant cette période. Nous avons continué à composer des chansons, faire des concerts, des festivals… Ce n’est donc pas une séparation comme certains ont pu le penser même si durant cette période, nous avons changé plusieurs fois de line-up. Je dirais que ces changements de membres et la vie en général sont les principales raisons de ce long silence et un peu de paresse aussi (Rires) !
Ressens-tu cette même pression que tu as connu au début de ta carrière ?
Oui, bien sûr que c’est le cas ! C’est toujours aussi excitant de sortir un nouvel album parce que tu ne sais pas à quoi t’attendre. Et comme le dernier album est sorti il y a 10 ans, nous savons encore moins à quoi nous attendre : est-ce que les gens nous remarqueront, ne vont-ils pas se demander qui nous sommes ? Mais nous avons été totalement surpris par les retours. Dans nos rêves les plus fous, nous n’espérions pas un tel accueil avec de très bonnes chroniques, d’innombrables demandes d’interviews, comme si tout le monde semblait encore se souvenir de nous ! Ca nous a vraiment réchauffé le cœur, c’est génial de voir que le public ne nous a pas oublié.
Qu’est-ce qu’apporte ce nouveau Tad Morose millésime 2013 ?
Je ne sais pas, c’est à vous de me le dire (Rires)…
Avez-vous changé votre musique de façon à être toujours dans le coup ?
Je ne pense pas que nous ayons changé notre musique tant que ça. Selon moi, cet album est typiquement Tad Morose. Bien sûr, nous avons changé de chanteur, nos chansons sont un peu plus directes, sombres et rageuses par rapport à nos débuts… tout ce qui t’entoure t’influence personnellement et ta musique aussi d’une certaine façon.
Je ne sais pas si c’est une bonne ou une mauvaise chose mais c’est ce que nous faisons aujourd’hui parce que nous aimons jouer de cette façon. Et si le public l’aime aussi : nous sommes contents et même si ce n’était pas le cas, nous continuerions toujours à jouer ce que nous aimons. Nous jouons pour nous avant tout chose. Nous n’avons pas essayé de sonner de telle façon : nous avons joué comme ça venait et comme ça devait sonner. C’est aussi simple que ça : c’est de l’honnêteté à l'état brut !
Le fil rouge de "Revenant" sont les zombies. Peut-on dire qu’il y a aussi un concept en filigrane ou du moins, un parallèle à faire avec Tad Morose qui est également un revenant ?
Oui bien sûr ! Nous voulions trouver un titre et un visuel qui ferait un tout, une sorte de "nous sommes revenus d’entre les morts !" (Rires) ! Même si nous n’avons jamais arrêté, nous n’avions rien sorti et pas tourné : c’est la raison pour laquelle on peut dire qu’on était éloigné du business. Dans ces conditions, on peut dire que "Revenant" est un titre assez cool pour cet album !
Si le clin d’œil avec la carrière de Tad Morose est évident, y-a-t-il un concept derrière malgré tout ?
Non ! Du moins pas de façon consciente. Tu n’es pas le premier à me poser cette question parce que l’écoute des titres, la lecture des paroles… pourraient le laisser penser. Après, je ne vois aucun problème si le public veut y voir un concept mais nous n’avons pas rien fait dans ce sens, du moins intentionnellement.
Musicalement, votre musique est plus heavy que jamais voire même thrash… pourquoi cette volonté de sonner plus agressif ?
Encore une fois, nous n’avons pas décidé à l’avance de sonner de façon thrashy…
Malgré tout, il semble que ce soit une bonne évolution, elle permet à Tad Morose de paraitre plus moderne…
Merci (Sourire) !
D’un autre côté, cette évolution pourrait contrarier les fans de Tad Morose très proches de l’aspect mélodique. Est-ce que tu crains leur réaction ?
Non parce que tu ne peux pas satisfaire tout le monde. Attention, je ne dis pas que je me fous de ce que peut penser le public mais nous faisons attention à nous satisfaire nous-mêmes avant tout. Certaines personnes préféreront quand nous évoluions dans un registre plus progressif et calme, certaines préféreront les titres plus hard et j’en passe… Les gens ont le droit d’avoir leur propre opinion, seulement aujourd’hui, nous sonnons ainsi et il faut nous accepter tel que nous sommes aujourd’hui sachant que les lecteurs de Music Waves pourront s’y retrouver parce que nous sommes toujours progressifs d’une certaine façon. C’est juste que nous sommes peut-être devenus de meilleurs compositeurs capables de jouer des passages compliqués (Rires)…
Le son de cet album est puissant mais il y a également beaucoup de technique. As-tu trouvé en Kenneth Jonsson le complice idéal pour jouer des soli compliqués sans pour autant tomber dans la démonstration ?
Je ne sais pas. Quand nous recherchions un guitariste, il nous fallait surtout une personne disponible. Kenneth l’était, ce n’est pas plus compliqué que ça (Sourire) ! J’ai grandi avec tous les membres du groupe sauf Kenneth qui vient d’une autre ville. Malgré cela, je le connaissais bien avant qu’il rejoigne Tad Morose. C’est un mec super en plus d’être un très bon guitariste. Quand il a rejoint le groupe, l’album était déjà enregistré. En revanche, la moitié des soli de guitare sont de lui. Nous les avons enregistré chez moi et nous les avons envoyé au studio. Malheureusement, quand nous les écoutions, ça ne rendait rien et nous avons du les refaire (Rires) !
N’est-ce pas compliqué de composer et arriver à se renouveler après toutes ces années ?
Tous les membres du groupe contribuent à la composition. C’est peut-être aussi la raison pour laquelle ça nous a pris 10 ans pour faire un album (Rires) !
Mais ce n’était pas 10 ans de lutte interne ?
Non, il n’y a pas de tension entre nous. C’est juste que nous sommes continuellement en train d’argumenter… et bien sûr, quand tu changes -comme nous- de membres, ils apportent leurs influences et la façon dont ils jouent affectent également le son du groupe.
D’une certaine façon, je dirais que si nous avions gardé le line-up original, nous ne serions probablement pas ici. Je ne sais pas mais je pense que c’est une bonne chose d’avoir du sang frais. Quoi qu’il en soit, c’est la réalité de Tad Morose et tous les évènements qui ont jalonné la vie du groupe n’ont pas nécessairement été de mauvaises choses. C’est clair que c’est triste quand une personne quitte le groupe parce qu’une certaine façon, une partie de l’âme du groupe part avec lui. Mais nous devons faire avec cette réalité, nous n’avons pas le choix.
As-tu essayé de contacter Urban Breed pour rejoindre le groupe pour cet album ?
(Catégorique) Non !
Ta réponse est sans équivoque. Dans ces conditions, tu es conscient que tu laisses la porte ouverte aux rumeurs laissant penser que tu es le tyran du groupe ?
(Rires) Oui, bien sûr, je peux comprendre ça ! Mais ce n’est pas le cas. Il faut savoir que je ne suis pas un enfoiré avec lequel il est difficile de travailler. Il faut savoir que personne n’a été viré du groupe. Urban l'a quitté d’un commun accord. Nous ne pouvions plus travailler ensemble, il était mieux seul et nous étions mieux sans lui. C’est un départ naturel.
Les autres membres qui ne sont plus dans le groupe sont partis parce qu’ils en avaient assez de la situation qui pouvait être compliquée pour des raisons géographiques - certains membres ont déménagé - ou autres…
Dans quelle catégorie doit-on placer le départ de Joe Comeau qui a été chanteur pendant toute la durée où vous n’avez rien sorti ?
Quand Urban a quitté le groupe, nous recherchions un nouveau chanteur et un ami journaliste m’a conseillé de contacter Joe Comeau même si je me demandais pourquoi un américain serait intéressé. Je l’ai donc appelé et effectivement, comme mon ami me l’avait dit, Joe Comeau appréciait vraiment notre musique.
Même si c’était compliqué de travailler ensemble - lui qui était aux USA, nous en Suède - nous avons décidé d’essayer : nous avons fait quelques concerts ensemble, enregistrer quelques démos… mais sur le long terme, nous savions pertinemment que ça ne marcherait pas. Dans de telles conditions d’éloignement, il est dur d’être un groupe qui pratique et joue souvent… d’autant qu’il jouait également pour un autre groupe et qu'il était constamment en tournée.
Je me souviens lui avoir demandé si il pouvait chanter sur tels ou tels morceaux que je lui avais envoyais. Il me répondait qu’il le ferait dans 15 jours, à son retour de tournée… et comme la tournée avait des dates supplémentaires… Je me suis rendu compte que nous ne pouvions plus continuer ainsi. Ca a été un appel très dur à passer puisque j’ai dû le virer du groupe. J’ai eu le sentiment d’être un trou du cul car à l’autre bout du fil, je sentais bien que Joe était très déçu. C’est effectivement triste de ne pas avoir pu sortir un album ensemble car Joe est un chanteur très talentueux, très professionnel et un mec génial.
Malgré tout, avez-vous composé des titres ensemble que l’on peut écouter sur cet album ?
Oui. Par exemple, certaines chansons sur "Revenant" auraient dû figurer sur l’album que nous avions prévu de sortir en 2005. Ca aurait été du gâchis de ne pas les utiliser.
Mais ces titres composés avant 2005 pour certains ont dû évoluer avant l’enregistrement de "Revenant" ?
Bien sûr ! Je dirais que nous avons gardé par exemple, les riffs et les refrains que nous aimions et avons refait l’autre moitié du titre. Pendant cette période de 10 ans de silence, les chansons ont évolué, nous les avons joué plusieurs fois et joué de façons différentes, nous y avons apporté de nouveaux éléments… si bien qu’aujourd’hui, je défie quiconque de me dire en écoutant "Revenant" que tel ou tel titre a été composé antérieurement aux autres.
Dans ces conditions pourquoi ne pas avoir sorti un EP qui aurait fait la rétrospective de ces 10 années et ainsi sortir un album uniquement composé de nouveaux titres ?
Je ne sais pas. Nous avons des tonnes de trucs déjà enregistrés, des titres vraiment sympas avec Joe Comeau… Qui sait si nous les sortirons pas ? C’est toujours bon de les garder de côté, on ne sait jamais ce qu’il peut se passer. Peut-être qu’un jour, nous nous dirons que c’est le bon moment ?
Quoi qu’il en soit, nous sommes constamment en recherche d’idées, nous enregistrons sans cesse des fragments de riffs… Et avant d’être concentré sur l’enregistrement d’un nouvel album, nous écoutons tout ce que nous avons pu engranger durant ces années. C’est toujours intéressant de jeter un œil à ce que tu as jeté comme idée il y a 6 ans, ça te permet éventuellement d'en développer d'autres…
Quelles sont tes motivations pour continuer à faire de la musique ? As-tu pensé à abandonner ?
Bien entendu ! A un moment donné, il n’y avait plus que Peter et moi dans le groupe. Plus nous travaillions dur, plus il semblait impossible que cet album puisse sortir. Et je me vois demander à un moment à Peter si il est peut-être temps de laisser tomber et de passer à autre chose vu qu’il paraissait évident que nous ne pourrions plus rien sortir.
Un groupe qui n’a jamais vraiment connu une notoriété importante, qui n’a rien sorti depuis 10 ans… ne pouvait rien attendre si ce n’est deux ou trois fans contents d’écouter un nouvel album de Tad Morose. Voilà ce à quoi je m’attendais.
Et justement comme tu l’as dit Tad Morose n’a jamais connu une notoriété importante. Qu’est-ce qu’il vous a manqué pour devenir plus populaire alors que les chroniques ont toujours été unanimes ?
Je ne sais pas. Nous avons fait de notre mieux mais il semblerait que ce n’était pas assez. Je dirais que ce qui a manqué pour que nous soyons plus connus est probablement le peu de tournées. Si tu es constamment sur la route, à jouer dans des festivals… ça aide mais ça nécessite aussi de l’argent. Mais à ce jour, qui va mettre de l’argent sur nous pour que nous tournions ?
Malgré tout, tu es présent ici en France pour une journée promotionnelle, cela veut dire que tu as un label qui croit en vous. Si tu ajoutes à cela, un line-up enfin stable : est-ce que le jour est venu pour Tad Morose ?
Ce nouveau label a confiance en nous et je pense qu’ils ont également été assez surpris par l’accueil incroyable du public. Mais nous jugerons avec le temps, nous verrons dans un an si ils sont vraiment bons et ce qu’ils auront fait pour nous. Nous avons également un tout nouveau management… Ajouté à cela, comme tu l’as dit, ce nouveau line-up qui se réunit deux à trois fois par semaine… Nous verrons !
Nous verrons mais peut-on d’ores et déjà rassuré les fans de Tad Morose qu’ils n’ont pas à attendre à nouveau 10 ans pour pouvoir écouter un nouvel album ?
(Rires) Oui, je peux le promettre ! Malgré tout, nous sommes des hommes faits de chair et de sang et on ne sait pas ce qui peut se passer. Mais je ne vois pas de raisons qui pourraient justifier une séparation.
Tant qu'il y a une demande, nous répondrons présents. J’en veux pour exemple, ce festival joués cet été en Suède. Sachant que nous allions sortir un album après 10 ans de silence, on nous a proposé tardivement de faire un festival, si tardivement que nous n’étions pas sur l’affiche et que nous avons joué en ouverture et donc très tôt. Lorsque nous avons commencé à jouer, il n’y avait aucun spectateur devant nous et petit à petit, les gens sont arrivés. Notre set devait durer environ 30 minutes et au moment où nous nous préparions à quitter la scène, le responsable du festival nous a demandé de rester et de continuer à jouer…
Comment juges-tu ton premier album avec le recul ?
C’est très compliqué comme question mais quand j’écoute "Leaving The Past Behind", je me rappelle parfaitement ce que nous ressentions à l’époque. Nous étions des gamins qui venaient de signer leur premier contrat avec un label, nous étions très naïfs pensant que nous allions conquérir le monde (Rires)… Et même si les chroniques étaient excellentes, rien ne s’est passé, on attend encore le tour bus (Rires) !
C’est amusant de se rappeler ces souvenirs et de constater que le futur n’est pas celui que tu l’envisageais. Malgré tout, nous avons quand même réalisé pas mal de rêves d’enfant. Certes, nous n’avons pas gagné beaucoup d’argent, nous ne sommes pas devenus un groupe énorme, en revanche nous avons sorti quelques albums, nous avons tourné, nous avons joué aux USA… des choses auxquelles nous rêvions jeunes.
Et que te manque-t-il aujourd’hui ?
Jouer au Japon ! Je serais prêt à payer le vol pour pouvoir vivre cette expérience. Et tourner encore plus…
Quand tu es jeune, tu rêves de devenir une star du rock qui vit de sa musique mais avec l’expérience, le recul, tu te rends compte que c’est une bonne chose de ne pas vivre de sa musique et avoir un job à côté. Ce n’est pas si mal finalement parce que nous pouvons écrire notre musique comme bon nous semble. On s’en fout si personne n’achète l’album, ce n’est pas ce qui nous fait vivre financièrement.
J’estime que si tu dois te plier aux exigences des maisons de disques, tu es complètement perdu. Quelle que soit la maison de disques, de Black Mark à Century Media et aujourd’hui Despotz Records, personne ne nous a dit comment il fallait sonner et même si on nous l’avait dit, nous n’aurions pas écouté. Tu signes ou pas Tad Morose mais quand tu le signes, tu dois savoir à quoi t’attendre en terme de musique et tu ne dois pas lui dire comment sonner car ça c’est notre job… Et dans nos contrats, il est indiqué que nous avons une totale liberté artistique.
C’est ainsi que j’envisageais faire de la musique. Et j’imagine que si tu vis de la musique, c’est dur d'avoir cette liberté. Inconsciemment, tu dois avoir une optique commerciale. Je ne pense pas que ce soit une façon saine de composer de la musique.
Pourquoi avoir décidé de changer d’orientation musicale et l’abandon des claviers après "A Mended Rhyme" ?
Et bien, nous avons pris cette orientation lorsque Fredrik (NdStruck : Eriksson), notre clavier, a quitté le groupe parce qu’il en avait marre. A ce moment, les quatre membres restants se sont demandés s'il fallait chercher un nouveau clavier ou alors chercher un deuxième guitariste. La réponse a été immédiate, nous voulions jouer avec une deuxième guitare. C’est chiant un clavier à trimbaler en concert (Rires) ! Non, nous voulions avoir un son plus heavy. Et quand tu es guitariste, c’est toujours plus cool de jouer avec un autre guitariste qu’un clavier.
Questions traditionnelles de Music Waves, quel est ton meilleur souvenir d’artiste ?
Mince (Rires) ! Il y en a plein… mais je ne saurais pas en citer un seul… Tous ces moments où tu retrouves sur scène face à un nombreux public qui chante avec toi les chansons que tu as écrites. C’est une incroyable sensation. Je me souviens notamment jouer au ProgPower à Atlanta. Je me rappelle que le rideau est tombé, nous avons commencé à jouer et avons vu cette foule énorme face à nous. Je me rappelle encore nous regarder en souriant avec Anders (NdStruck : Modd), notre précédent bassiste…
Au contraire, quel serait le pire ?
Hum… Je ne sais pas, je n’ai pas de mauvais souvenirs.
Tout ce qui s’est passé pendant ces 10 années de silence ?
Oui, oui… Tous ces changements de line-up sont peut être les pires passages de ma carrière, quand tu essaies de faire au mieux mais que tu échoues inévitablement avec cette impression de n’arriver à rien.
On a commencé cette interview avec la question qu’on t’a trop souvent posée, au contraire, quelle est celle que tu souhaiterais que je te pose ?
Je ne sais pas. Tes questions sont difficiles (Rires) mais je pense que tu as couvert à peu près tout…
Par exemple, lors de son interview, Franky Costanza de Dagoba me disait aimer la question concernant l’avis de sa famille sur sa carrière.
Je sais que mes parents sont assez fiers. Bien sûr, ils étaient curieux lorsque j’ai commencé à jouer dans un groupe à 13-14 ans. Alors que tous mes amis jouaient au hockey sur glace ou au football, je me suis fait offrir une guitare électrique. Mes parents pensaient que ça me passeraient comme les sports que j’ai essayé avant… mais non ! Et j’en parlais à mon père avant de venir ici, ils étaient surpris, amusés et fiers de constater que les gens nous attendent encore après ces 10 années de silence. J’ai des enfants et j’aimerais également qu’ils poursuivent leur rêve.
Et écoutent-ils tes disques ?
Mes enfants et plus particulièrement mon fils - qui a 8 ans et qui est fan de metal - écoutent mes album. Mon fils est un grand fan de Pantera…
Peut-on dire que c’est une des raisons de cette évolution thrashy et heavy de Tad Morose ?
(Rires) Non mais c’est amusant de devoir aller dans la chambre de ton fils en lui demandant de baisser le son de sa musique et le voir jouer au Lego en écoutant du Pantera (Rires) ! Jeune, je n’aurais jamais imaginé devoir dire à mon fils de baisser le son (Rires) ! Malheureusement, je n’ai pas réussi à en faire de même avec ma fille de 11 ans qui écoute de la musique ordinaire que je qualifierais de nulle mais bon, c’est ce que les filles de son âge écoutent…
Avant de se quitter, souhaiterais-tu dire un dernier mot aux lecteurs de Music Waves et peut-être en français ?
(Rires) Non, mon français est horrible ! Mais j’espère que vous aimerez notre nouvel album. Et quand vous l’écoutez, augmentez le volume parce que c’est une musique qui s’écoute fort ! J’espère également que l’on va pouvoir revenir jouer en France. Mais nous sommes au tout début des négociations...
Merci
(en français dans le texte) "Merci beaucoup !" (Rires)
Et merci à Noise pour sa contribution...