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TITRE:

NIGHTMARE (16 MAI 2014)


TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:

HEAVY METAL



A l'occasion de la sortie de "The Aftermath", Music Waves a fait le point avec Yves Campion sur l'évolution de la carrière de Nightmare qui devrait prendre encore plus d'envergure avec la sortie d'un album pas comme les autres...
STRUCK - 02.08.2014 -
2 photo(s) - (1) commentaire(s)

Tu as déjà été interviewé mais tu n’as pas eu droit aux questions traditionnelles du site donc au boulot, quelle est la question qu’on t’a trop souvent posée ?

Yves Campion : C’est en fonction de la qualité du journaliste… Mais une question à laquelle je n’aime pas trop répondre et que certains journalistes demandent souvent c’est : "Quelle est la différence entre cet album et le précédent ?". C’est un peu bateau et rapide (Rires) ! La façon dont est posée la question ne m’intéresse pas.


Que s’est-il passé depuis 2012 et cette interview pour Music Waves dans le cadre de la sortie de "The Burden of God" ?

Plein de choses : on a tourné et fait notamment des trucs exceptionnels comme le "70.000 tons of metal". On a toujours eu la chance de tourner à l’étranger, on a eu un planning exotique : c’est motivant ! J’avais deux rêves : mon album de chevet est "Transcendence" de Crimson Glory. Même si malheureusement Midnight est décédé, ça a toujours été mon rêve de tourner avec Crimson Glory et ça s’est fait. Et mon deuxième groupe de chevet est Savatage, je ne pensais jamais pouvoir tourner avec eux et on tourne avec Circle II Circle…


Quel bilan peut-on tirer de l’ère "Burden Of God" 2 ans après sa sortie, êtes-vous satisfaits des retours sur le disque ? Trouvez-vous qu’il a été travaillé correctement ? On se pose la question car certains estiment que Nightmare manque un peu d’exposition médiatique de la part de son label AFM.

C’est une très bonne question et je suis tout à fait d’accord avec toi ! On demande toujours plus mais c’est une vraie question à poser au label.


Je suppose que tu l’as fait ?

Forcément mais on n’est pas en position de force. On ne peut pas réellement se plaindre d’AFM, je pense qu’ils font un travail intéressant dans des pays auxquels on n’a pas accès. En France, on a la chance que le label soit géré en termes de promo par Replica qui fait un gros travail avec notamment des journées promotionnelles comme celle-ci : tous les groupes qui sortent des albums n’ont pas de ce genre de journée. On remerciera donc AFM d’avoir embauché Replica (Sourire) mais après, hormis une ou deux émissions télé, on n’arrive pas à être dans le PAF : il n’y a pas une grande médiatisation du metal mais ça n’empêche pas de blinder le Hellfest !


"En 2014, c’est difficile pour un label d’investir sur un groupe. Certes, AFM met de l’argent sur nous mais s'il en mettait plus, peut-être qu'il en gagnerait plus..."


En fait même si le nouvel album sort chez AFM, ce label n’est-t-il pas trop étroit et trop rempli de groupes, dont certains plus médiocres dirons-nous, pour permettre au groupe de progresser ? Cette remarque vient du fait que le nouvel album est peu présent sur le net ou dans les médias classiques en termes de promotion ? En gros, as-tu le sentiment d’avoir franchi un
nouveau palier comme tu l’envisageais lors de notre précédente interview ou penses-tu encore avoir du travail pour passer à un stade au-dessus, au niveau d’un Sabaton ?

Tout à fait d’accord avec toi ! Il y a toujours du travail à faire mais le problème c'est que nous n’avons pas cette maîtrise-là ! En clair, franchir un palier dépend beaucoup du label, de la promo, du management… les gens qui sont autour de toi et qui mettent les moyens financiers pour y arriver !

Aujourd’hui, Nightmare n’est pas un groupe qui fait vivre AFM mais il ne lui fait pas perdre d’argent. On a le cul entre deux chaises : on tourne suffisamment pour entretenir une actualité, on est rentable pour AFM sinon on aurait été viré depuis longtemps : on est la bonne vache (Rires) !

En 2014, c’est difficile pour un label d’investir sur un groupe : certes, AFM met de l’argent sur nous mais s'il en mettait plus, peut-être qu'il en gagnerait plus... Encore une fois, c’est une question à poser au patron d’AFM (Sourire) !


Mais n’est-ce pas frustrant de constater que cet effort n’est pas fait malgré la réussite de "Burden of God" ?


Je suis tout à fait d’accord avec toi mais je ne maîtrise pas ce sujet. Et il faut savoir que le sujet est délicat, en 2014, très peu de labels tiennent la route…


Tu veux dire que l’herbe n’est pas forcément plus verte ailleurs ?

Tout à fait ! Aujourd’hui, on ne peut pas dire qu’on n’est pas content d’AFM. Il faut relativiser et constater que depuis 2 ans, on a beaucoup évolué en commençant par changer notre entourage, nos équipes… Depuis 2 ans, on a fait beaucoup de choses et franchi des paliers…


Mais il semblerait que ce soit plus de votre propre fait que grâce à l’aide du label ?


Tout à fait ! Mais on est tout de même bien entouré : notre management est aujourd’hui en Allemagne, on a un nouvel agent … On a fait abstraction du passé et on arrive à évoluer positivement et monter les marches dans le bon sens !



Quels sont les atouts de "The Aftermath" pour que Nightmare continue à monter ces marches et pourquoi pas plus vite ?

C’est la première fois qu’on sort un album en connaissant 99% des dates calées à l’avance permettant ainsi de fixer une stratégie marketing plus adaptée, ce qui est important à notre époque où un album devient très vite vieux. Aujourd’hui, 30 à 40 dates sont prévues dans avec notamment le Wacken. On arrive à faire 60% de nos dates en Allemagne qui était un pays fermé jusqu’à présent. Cite moi un groupe français qui joue pour la quatrième fois au Wacken...


"On a construit notre carrière petit à petit ce qui explique que le groupe soit encore là…"


Comment expliques-tu que Nightmare créé en 1979, commence à avoir cette lisibilité 35 ans après sa création ?

Parce ce que c’est compliqué, le marché est compliqué ! Et il faut se méfier des groupes qui explosent rapidement et implosent ensuite en plein vol si bien qu’on n’en entend plus parler. On a construit notre carrière petit à petit ce qui explique que le groupe soit encore là…


Malgré tout, comment expliques-tu qu’un palier important ait été franchi lors de ces deux dernières années ?

Parce qu’on a des gens beaucoup plus professionnels qui s’occupent de nous : aujourd’hui, on a changé de management et on a des gens qui savent ce qu’il faut faire pour marketer un groupe. On est en pleine promo, ce soir et demain, on est en release party à Lyon puis Grenoble, on part à Dubaï dans la foulée pour ensuite se plonger dans le Hellfest qui enchaîne sur le Spring Break avec notamment le Wacken. A l’instant, juste avant de commencer l’interview, je viens de raccrocher avec notre booker qui nous a calé une date en Belgique en août… Ça ne s’est pas fait pour des raisons financières mais on nous a même proposé le Raismes Fest… En clair, on a de bonnes surprises et je peux même te donner un scoop, on est en train de travailler sur des dates en Australie : une semaine en février 2015 !

Si on se fie au titre et la pochette, le titre "The Aftermath" renvoie souvent aux conséquences de la guerre et aux univers post apocalypse. La pochette donne l’idée de voir l’humanité qui aurait sombré face à la folie des hommes avec cet arbre au premier plan qui donne l’impression que la nature a pris le dessus. Ce nouvel album est-il un concept album engagé et écologique ?

Non, ce n’est pas un concept, les morceaux ne sont pas liés, il y a plein de thèmes différents. En revanche, l’idée de base qui vient de Franck (NdStruck : Milleliri) est cet arbre. Je n’étais pas trop fan de cette idée mais notre graphiste en a fait quelque chose de plus poussé. L’image permet plein d’interprétations possibles : "The Aftermath" représente les conséquences de l’apocalypse, le pendu que l’on voit uniquement dans le reflet… ce peut être l’apocalypse par rapport à un monde qui est devenu complètement pourri et le pendu représente ça… Il y a cette ville futuriste subjective que l’on voit à l’horizon et qui peut être une résurrection du monde dans lequel on vit. Il y a plein d’interprétations libres mais c’est vrai que l’arbre peut être un signe d’immortalité ou plein d’autres choses…

Cette pochette est riche avec également des reflets que nous aimons bien comme en témoigne le titre 'Ghost in the Mirror'. Il parle de quelqu’un qui se regarde dans un miroir, fait le bilan de sa vie et finalement aimerait être de l’autre côté du miroir parce que ce qu’il a vécu, c’est de la merde… On aime ce côté un peu dark, mystique.


Musicalement, pour ce nouvel album, vous avez accentué le côté power thrash. La mélodie est certes toujours au cœur du propos, mais vous proposez une musique assez éloignée du heavy classique pour rejoindre quelque chose proche de Nevermore ou Iced Earth, une sorte de power métal mélodique. Es-tu d'accord avec cette idée et ces influences ?

Je suis complétement d’accord ! "Dead Heart in a Dead World" de Nevermore est un de nos disques de chevet. Donc je reconnais ces influences mais on essaie de ne pas trop coller à ces dernières.


C’est une évolution naturelle ou recherchée ?

On essaie de fermer le rideau mais des choses viennent naturellement. Par exemple, on ne s’échappe pas d’Arch Enemy : Michael Amott est quelqu’un qui influence nos deux guitaristes et quand ils arrivent avec un riff, bien souvent, ils ont la couleur d’un riff d’Arch Enemy. On essaie d’avancer dans nos sons sans qu’on se dise que c’est un copier/coller de nos influences. Mais c'est compliqué comme quand par exemple sur le dernier album, il y a un morceau dont j’adore le riff qui est de Matt (NdStruck : Asselberghs) mais si tu l’écoutes bien, c’est 'Painkiller' de Judas Priest : la décomposition du riff de 'Mission for God', c’est 'Painkiller' !


On évoquait Nevermore, la comparaison prend tout son sens vocalement également, le côté mélodique proche de Dio est également toujours présent, mais la puissance se rapproche d'un Nevermore, es-tu d'accord avec cela ?


Tout à fait d’accord avec toi parce que l’amalgame des deux générations de jeu comme aujourd’hui Russel Allen qui est influencé par Dio au niveau du chant et au niveau des guitaristes jeunes qui écoutent Nevermore, Arch Enemy. C’est le mélange de ces influences qui fait qu’on retrouve les deux.


Et ne vous dites-vous pas qu’il y a une place à se faire aujourd’hui sur cette scène désertée par Nevermore justement ?


Oui ! On nous comparait à Dio ce qui nous convenait bien parce qu’on adore Dio et son type de chant. Mais pour prendre la place de Nevermore, il faudrait qu’on ait un chanteur à la Warren Dane ce qui n’est pas le cas ! En tous les cas, les influences mixées de différents horizons font qu’il y a quelque chose d’intéressant.


"On a réussi ce pari de mélanger trois influences : thrash dans les riffs, power dans le chant et heavy metal qui est notre style depuis le début! "


Il y a deux ans, tu nous disais vouloir forger une identité entre thrash, heavy et power. Avec ce disque, vous y parvenez avec brio. Avez-vous conscience d'avoir réussi ce pari difficile ?

Je pense que oui, en effet, on a réussi ce pari de mélanger trois influences : thrash dans les riffs, power dans le chant et heavy metal qui est notre style depuis le début ! Je dirais que cet album est un compromis entre "Insurrection" et "Genetic Disorder". On a réussi à garder cette identité en enlevant le côté un peu plus "soupe", un peu plus enrobé à l’américaine de "The Burden of God" et donc de tabler sur l'énergie pour que les morceaux prennent toute leur dimension sur scène.


A cet égard et sans faire offense aux autres membres, celui qui ressort du lot c’est Jo Amore. Son chant est un parfait équilibre entre puissance brute et mélodie. Comment avez-vous travaillé ses parties de chant et comment arrive-t-il à trouver cet équilibre ?

C’est le talent naturel ! On travaille toujours avec Patrick Liotard qui, en plus d’être un producteur talentueux, est quelqu’un qui sait coacher un chanteur : il connaît parfaitement Joe (NdStruck :Amore) et il sait faire ressortir et exploiter le meilleur de nous ! Il a contribué à notre progression naturelle…


Qu’attends-tu de cet album ? Est-ce que les premiers retours sont à la hauteur de vos espoirs ? Et au regard de la qualité du travail fourni et les résultats n’as-tu jamais eu l’envie de tout arrêter ?

On a déjà de belles choses de prévues comme toutes ces dates mais on attend et on demande toujours plus. Le rêve serait de faire la première partie d’Iron Maiden au Stade de France mais à la limite du plus raisonnable, faire la première partie de Judas Priest…


C’est envisageable pour toi ?

Sans avoir la grosse tête, faire la première partie Judas Priest ne serait pas délirant ! Nous ne sommes pas le seul groupe de heavy metal en France mais si il fallait prendre une première partie française, ce ne serait pas illogique !


Mais le qualité musicale seule ne suffit pas, qu’est-ce qui pourrait faire pencher la balance pour y arriver ?


C’est du business, ce n’est même plus de notre ressort ! Aujourd’hui, on sait très bien que si on met un petit billet, on pourrait faire plus de premières partie.s On n’est pas comme ça et on n’est pas riche non plus.


Ce pari financier ne serait-il pas un formidable tremplin ?

Tout à fait ! Mais au risque de me répéter, on a fait un superbe travail en Allemagne : on a 12-15 dates de calées. On vient de l’apprendre, on va jouer en tête d’affiche le vendredi soir à 23h au Wacken sur la Headbanger Stage ! Je pense qu’il y a un vrai truc qui se passe. On ne remerciera jamais assez les gens de Wacken qui ont vraiment poussé le groupe ! On a la chance d’être poussé par des gens comme ça qui ont le plus gros festival au monde, des croisières… parce qu’ils aiment bien le groupe et on a aussi la chance de pouvoir compter sur un management qui nous trouve des dates intéressantes. 


Question traditionnelle de Music Waves, quel est ton meilleur souvenir d’artiste ?

Il y a en a tellement en 30 ans mais il y a un truc exceptionnel, un souvenir monumental lorsqu’on a joué en Israël. Le lendemain du concert, on est allé à la Mer Morte, on s’est planté de route, on s’est retrouvé à 400 mètres de Ramallah avec une voiture immatriculée en Israël puis on est tombé sur un check-point avec des militaires israéliens armés. On a sympathisé, on a fait des photos avec eux avec des Kalachnikov dans les mains dans un paysage de désert lunaire… Ce sont des moments marquants ! Sinon plein de beaux souvenirs à venir comme le Wacken, la semaine prochaine à Dubaï avec Loudblast : ça risque d’être énorme !


Au contraire, quel serait le pire ?


Le pire, je l’ai eu il n’y a pas si longtemps : j’ai perdu mon frère et justement j’avais fait un morceau concernant sa lutte contre une maladie grave. Ce morceau -'I am Immortal'- lui est dédié et est à double signification parce qu'il est parti pendant l’enregistrement…


Il n’a pas pu l’écouter ?


Non alors qu’on avait parlé du texte ensemble : c’est un morceau qui a une vraie signification puissante pour moi. D’ailleurs, on l’a joué la semaine dernière….


Ce n’est pas trop dur justement ?

C’est dur mais c’est un titre qui a une vraie force de frappe. Et du coup, c’est quelque chose qui est marquant pour moi sur cet album !




On a commencé par la question qu’on t’a trop souvent posée, au contraire, quelle est celle que tu souhaiterais que je te pose ?

C’est compliqué surtout comme ça… mais que ferais-je dans 10 ans ?


Et ?

Aujourd’hui, c’est très difficile de répondre, on a tellement la tête dans le guidon. C’est très lié avec ce qu’il y a autour à commencer par les maisons de disques… Mais il y a aussi un décalage, on a un guitariste qui a 23 ans alors que Joe et moi sommes plus proches des 50... Nous sommes dans le même état d’esprit mais on n’a pas la même vision des choses.


A l’inverse, ces vision différentes ont permis de sortir vos meilleurs albums avec "Burden of God" et "The Aftermath"…

C’est vrai qu’on a le recul, notamment sur les choix ,et ainsi dire aux plus jeunes d’écouter les anciens (Rires) ! On a fait des erreurs par le passé -comme à l’époque, on était naïfs et on a suivi n’importe qui - mais on ne le reproduira plus car on sait flairer les mauvais plans !


Le mot de la fin aux lecteurs de Music Waves ?

Aujourd’hui, le marché est très difficile et il faut continuer à soutenir le metal. Merci à vous et au fait que vous soyez là pour soutenir tous les gens qui se cassent le cul pour faire vivre ça dans un contexte très compliqué.

On ne veut pas être dans un pays qui ne parle que de rap. Il y a le Hellfest mais il y a plein d’autres festivals plus petits et il faut les soutenir ! Si on ne le fait pas, il n’y aura plus rien parce que ce sont eux qui font marcher les choses en prenant des risques. Ce sont des passionnés, pas seulement des businessmen : le Hellfest est également fait par des passionnés, c’est aussi pourquoi il a autant de succès !


Merci

Merci


Et merci à Noise pour sa contribution..



Plus d'informations sur https://www.facebook.com/nightmare.france
 
(1) COMMENTAIRE(S)  
 
 
NOISE
02/08/2014
  0
Belle interview d'un groupe attachant et de grand talent
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