Nous avions posé cette question à Marc Hudson lors de la précédente interview, nous vous la posons donc : quelle est la question qu’on vous a trop souvent posée ?
Herman Li : "Peux-tu jouer la chanson de Guitar Hero III ?"
Frédéric Leclercq : Et le mec te la pose genre on ne nous l’a jamais faite auparavant (Rires) !
Justement même si ça a été un formidable tremplin, n’en avez-vous pas assez d’être résumé à Guitar Hero III ?
Herman : Ça dépend du nombre de bières qu’on a bu auparavant (Rires) !
Fred : C’est vrai qu’à un moment, ça a pu être énervant parce que certaines interviews n’étaient axées que sur ça ! Mais aujourd’hui, quand on nous pose la question, on y répond avec le sourire même si certains nous disent que nous n’avons fait que ça. Ca nous a juste apporté de la notoriété…
Herman : … surtout auprès des filles (Rires) !
Fred : … et certaines personnes ont pu découvrir notre musique grâce à cela !
Outre votre musique, ce jeu a même pu être une porte vers le metal de façon générale. En êtes-vous fiers ?
Fred : C’est super cool ! Mais si tu veux, on n’y pense pas trop : on a fait ça mais on est vite passé à autre chose. Il est vrai qu’on ne s’était pas rendu compte à l’époque de l’impact que ça pouvait avoir sur les gens !
Herman : Mais ce sont surtout les nanas aux Etats-Unis qui nous posent cette question. En effet, beaucoup d'entre elles jouent à ces jeux-là ! Et rien que pour ça, j’adore Guitar Hero III (Rires) !
Fred, tu m’as dit lors de notre dernière interview qu’après "The Power Within", vous alliez probablement creuser dans d’autres domaines metal et plus seulement du speed mélodique. Est-ce que "Maximum Overload" confirme cela ?
Fred : J’ai envie de te poser la question : "L’as-tu écouté ?". Parce que moi, je pense que oui !
"Il est vrai que sur les trois premiers albums, nous jouions tout à fond ! Maintenant, c’est plus nuancé !"
Justement oui. Cet album mélange titres rapides classiques de DragonForce et d’autres plus mid-tempo. A cet égard, "Maximum Overload" est le parfait successeur de "The Power Within". Était-ce important pour vous de garder la ligne directrice du précédent album à savoir un speed metal certes rapide mais sans excès de technicité ?
Herman : Tout à fait, cet album est un mix ! Il est vrai que sur les trois premiers albums, nous jouions tout à fond ! Maintenant, c’est plus nuancé !
Depuis ton arrivée finalement ?
Fred : Ça a dû forcément contribuer notamment sur le dernier album où j’ai tout écrit ou co-écrit avec Sam (NdStruck : Totman). J’ai vraiment mis ma patte et comme je ne peux pas mettre de solo et bien, ils n’en mettent pas non plus (Rires) ! Et on s’est rendu compte au travers de nos longues tournées avec "Inhuman Rampage" et "Ultrabeat Down" que les gens aimaient les morceaux directs notamment un titre comme 'Strike of the Ninja' qui est super simple ! Je pense que cela nous a influencé…
Donc, ce n’est pas l’âge, vous ne vous faîtes pas trop vieux pour le style speed ?
Herman : Non parce que le premier titre de ce nouvel album "Maximum Overload" doit certainement être la plus rapide que nous ayons jouée jusqu’à présent.
C’est juste que cet album est plus varié : les chansons mélodiques sont encore plus mélodiques et celles rapides le sont encore plus !
Il semblerait que DragonForce ait trouvé sa voie avec "The Power Within" et que Marc Hudson ait aidé le groupe à varier votre jeu. Êtes-vous d’accord avec cela ?
Herman : Marc a plus de variété dans son chant et cela nous aide à écrire des chansons dans différents styles… et ça marche !
Fred : Ça a forcément influencé mais les titres de "The Power Within" avaient été écrits avant son arrivée…
Malgré tout, même si tu me dis que tout a été écrit par toi et Sam, est-ce que votre expérience de plus de 2 ans avec lui vous a inconsciemment influencé dans l’écriture afin de coller à son chant ?
Fred : Totalement ! Cela nous a influencé d’autant que pour avoir tourné avec "The Power Within", on l’entendait tous les soirs. Depuis, il s’est amélioré, on sait de quoi il est capable et ça nous a permis d’écrire ces morceaux-là ! Il faut également souligner que Marc a aidé aux arrangements, on lui a laissé un peu plus de liberté. Sur "The Power Within", on était sur son dos parce qu’on ne savait pas à quoi s’attendre. Alors que cette fois-ci, on a installé un studio chez lui et il a enregistré certaines choses seul…
Il y a cette reprise de Johnny Cash sur cet album. Pourquoi ?
Fred : Et pourquoi pas (Rires) ?
Justement c’est une reprise d’un titre de Johnny Cash, c’est à dire assez éloigné du style metal ?
Herman : C’est exactement ça ! Nous ne voulions pas seulement une reprise qui ne diffère en rien de l’original, cette chanson, c’est du DragonForce !
Fred : Nous n’allions pas reprendre 'The Trooper' (NdStruck : Iron Maiden) ou 'Master of Puppets' (NdStruck : Metallica)…
Herman : Ah bon ?
Fred : (à Music Waves) Oui, oui, je lui fais croire que nous allons les reprendre…
(à Herman) L’année prochaine, t’inquiètes (Rires) !
Herman : Cool !
Fred : Plus sérieusement, on a fait une liste de deux-trois titres chacun et le but du jeu était d’en sélectionner un… Il y avait notamment les Ramones, des titres rock ou blues mais pas metal. Et c’est Sam qui a décidé de reprendre Johnny Cash. Mais aujourd’hui quand tu écoutes le titre, on se l’est approprié : c’est du DragonForce !
Pour la première fois, vous faites une promo sans qu’on lise la phrase cliché qui dit que l'album comporte le titre le plus rapide jamais joué par DragonForce comme vous l’avez indiqué pour 'Fallen World'. Faut-il en conclure que vous en avez marre de cette étiquette ?
Herman : C’est difficile parce que tu auras toujours des gens qui attendent ce genre de chansons et peuvent craindre que nous ayons changé de style en ne lisant pas de telles accroches.
Fred : Mais que ces gens-là se rassurent, si ils veulent le savoir il y a le titre le plus rapide que nous ayons jamais fait à savoir 'The Game'.
Mais vous ne communiquez plus dessus…
Fred : Nous n’avons plus besoin de le faire ! On est tellement confiant avec cet album : il est vraiment bien, il y en a pour tous les goûts et on s’est fait plaisir !
En revanche, à l’opposé, nous ne nous sommes pas concertés pour dire que nous n’allions pas dire cette fois-ci qu’il y avait le titre le plus rapide…
Justement, tu parles de confiance pour cet album, est-ce que dire de telles choses par le passé témoignait d’un manque de confiance ?
Fred : Il faut savoir que nous n’avions rien sorti depuis longtemps avant "The Power Within", nous changions de chanteur…
Herman : … il fallait donc marquer les esprits et montrer que nous étions là !
Il y a toujours eu des changements de line-up dans la vie de DragonForce. "Maximum Overload" ne déroge pas à cette règle avec l’arrivée de Gee Anzalone en lieu et place de Dave Mackintosh. Fred, tu m’as dit lors de notre précédente interview que c’était un processus naturel dans la vie d’un groupe mais changer de membre à chaque album n’est plus du domaine de la normalité…
Fred : Vas-y dis-le : on est des têtes de cons, oui (Rires) ! Non, c’est juste que Dave a voulu passer à autre chose.
Herman : On vieillit tous et on devient tous des vieux cons : c’est ce qui nous arrive (Rires) ! C’est normal ! On ne sait pas ce qui va se passer dans deux ans…
Fred : Il a voulu passer à autre chose. En bon fan de Rush qu’il est, il veut faire du prog avec des gens qu’on connaît et il ne voulait plus tourner aussi intensivement avec cet album, ce que je peux parfaitement comprendre !
Il a une vie privée qui explique ce choix…
Fred : Oui, il a… des vies privées qui expliquent ce choix (Rires) !
Cela ne nous regarde pas !
Fred : On comprend totalement son choix : il n’y a pas eu de guerre et d’ailleurs, ça se voit sur le communiqué. Tout s’est passé de façon super cool, on est toujours en contact avec lui ! Ça peut paraître cliché mais c’est la vérité ! On a tourné pendant des années avec lui sans aucun problème, aujourd’hui il veut passer à autre chose : on ne peut pas le retenir !
Herman : C’est bizarre mais les fans pensent que si tu es dans un groupe, tu dois mourir avec !
Fred : Tout à fait, c’est comme une relation avec une fille.
"Quand tu parles de musique, les gens considèrent que tu n’as pas le droit de quitter ton groupe"
Tu avais donné cette image à l’époque…
Herman : C’est le côté français (Rires) !
Fred : Mais c’est vrai parce que quand tu parles de musique, les gens considèrent que tu n’as pas le droit de quitter ton groupe alors que dans la vie, ce sont les premiers à changer de travail…
Tu as parfaitement raison en revanche, aujourd’hui, il est difficile d’envisager un départ d’un de vous trois à savoir les deux membres fondateurs, Herman et Sam et enfin, toi Fred qui es un des principaux compositeurs…
Fred : Alors il est prévu que je quitte le groupe dans deux albums. Herman, c’est quatre. Sam, c’est cinq (Rires) !
Herman : Tu es dans le groupe depuis 8 ou 9 ans, c’est ça ?
Fred : Ouais !
Herman : C’est énorme !
Oula, ça fait trop longtemps : tu es le prochain sur la liste…
Fred : (Rires) !
"Pour cet album, il fallait faire appel à un producteur ! On était un peu trop
à l’aise : quand tu répètes la même formule, à un moment,
tu ne prends plus de risque !"
On parlait de prog, cet album est produit par Jens Bogren connu pour ses productions prog avec Opeth, Pain of Salvation, Symphony X… Pourquoi avoir travaillé avec un producteur pour cet album ?
Herman : On avait déjà voulu travailler avec lui en 2008 pour finir "Ultra Beatdown", nous ne pensions pas pouvoir le terminer en Angleterre. Nous n’avions pas le temps mais finalement on a pu ! Et quand on a évoqué l’idée de faire appel à un producteur pour cet album, j’ai tout de suite pensé à Jens Bogren.
Fred : C’était clair pour moi que pour cet album, il fallait faire appel à un producteur ! On était un peu trop à l’aise : quand tu répètes la même formule, à un moment, tu ne prends plus de risque ! On savait comment tout allait se passer, je savais même quasiment ce que j’allais manger (Rires) ! C’était intéressant d’avoir un avis extérieur qui m’arrangeait aussi (Sourire)…
Pourquoi : son avis allait dans ton sens ?
Fred : En effet, je me retrouvais parfois très proche de Jens à certains moments.
Herman : C’était deux contre deux à savoir Sam et moi contre Jens et lui…
Et qui gagnait ?
Herman : C’est l’album qui gagne !
Oh, il est bon !
Fred : Mais c’est vrai, ce n’était pas celui qui criait le plus fort ou celui qui avait les plus gros bras… parce que c’étaient les miens de toutes façons (Rires) !
Et quel était son apport ?
Fred : Il nous a poussé, il a ouvert d’autres voies…
Et concrètement ?
Fred : Il voulait être plus concis sur certaines choses.
Paradoxal pour un producteur d’albums progressifs…
Fred : Justement, on partait du même principe. Par exemple, Sam aimait beaucoup qu’un bon riff revienne plusieurs fois alors que Jens et moi partions du principe qu’il fallait ne le donner qu’une fois aux gens pour créer le petit plus… Ce sont ces idées que tu n’as pas forcément quand tu composes ton morceau : tu n’es pas forcément objectif et tu l’aimes bien et ne souhaites pas le changer. Jens ne nous a pas seulement permis de tailler dans le gras, il nous a aussi donné l'opportunité de changer des sonorités…
Herman : Et on a travaillé beaucoup plus dur avec lui ! Chez moi, c’était un peu trop facile parfois.
Cela signifie-t-il que la production maison n’aura plus lieu chez DragonForce même si ça a un coût finalement ?
Herman : Le coût est identique !
Fred : On perdait du temps auparavant ! On traînait parce qu’on était dans une sorte de confort et on prenait notre temps alors qu’avec Jens, il fallait se lever tôt le matin. Il se lève à 6 heures, on arrivait un peu plus tard mais on travaillait non-stop toute la journée. C’est ce que je voulais et c’est pourquoi je voulais travailler avec un producteur.
Donc même si ce n’est pas forcément Jens Bogren, l’expérience fait que vous ferez appel à un producteur ?
Fred : Peut-être pas ! Peut-être que cette expérience nous aura servi de leçon sachant que désormais, on sait ce qu’on doit faire ! De toute façon, ce nouvel album n’est même pas sorti, c’est beaucoup trop tôt pour dire si on va de nouveau travailler avec Jens ou pas, en revanche, on sait qu’on est très satisfait de cet album !
A l’instar de Sam et Herman, il y a une constante dans les albums de DragonForce : les pochettes fluo ? Pourquoi ?
Fred : Ce n’était pas forcément voulu… quoi que si (Rires) ! En fait, on voulait un truc en fluo : les lignes d’informations qui sont un clin d’œil à Matrix. C’est finalement commun : c’est toujours la même problématique de codes binaires qui défilent et nous voulions que ça soit fluo mais nous n’avions pas envie que ce soit le cas pour le reste. Et puis pour répondre de façon générale à ta question, il n’y avait pas de fluo sur le précédent album.
Herman : L’idée que nous avions avec l’artiste était de faire un peu comme l’album d’Iron Maiden "Somewhere In Time" où il y a beaucoup d’informations et tu dois regarder finement la pochette. En effet, il y a des codes qui ont une signification !
"Disons qu’il y a un peu de maturité dans cet album, ce qui correspond aussi à notre musique qui s’est un peu étoffée !"
En clair, on est en train de détruire le cliché sur DragonForce qui est passé de statut de groupe qui joue vite à celui de groupe intelligent à messages ?
Fred : On ne s’est pas posé la question, c’est juste que c’est venu ainsi mais maintenant que tu le dis, c’est vrai qu’on est super intelligents (Rires) ! Mais disons qu’il y a un peu de maturité dans cet album, ce qui correspond aussi à notre musique qui s’est un peu étoffée !
Herman, tu es considéré comme un guitar hero. Est-ce que tu te sens obligé de prouver quelque chose à chaque album ?
Herman : Il y a deux semaines j’étais dans un club de rock à Londres et je voyais quelqu’un qui me regardait avec insistance. Je me suis dit que ce devait être un fan qui voulait prendre une photo. Il est venu vers moi et m’a dit que je n’étais qu’une merde alors que je n’ai jamais dit que j’étais doué… Les gens disent ça de moi mais à aucun moment, je ne me suis considéré comme un guitar hero.
Malgré tout, tu es conscient que c’est une étiquette qui te colle à la peau ?
Herman : Oui, c’est cool mais pour moi, j’ai toujours à apprendre sur la musique, la production…
Et en tant que guitariste reconnu, as-tu jamais pensé à faire un album solo instrumental ?
Herman : Non (Sourire) ! Je ne crois pas vouloir faire quelque chose qui sonne années 1980. Qui sait peut-être qu’un jour j’aurais le temps mais aujourd’hui, je suis esclave du groupe. En effet, même si l’album sort chez Edel, c’est nous qui l’avons enregistré avec notre maison de disques : il y a donc des licences différentes à travers le monde : l’album est sorti par Metal Blade aux Etats-Unis, Roadrunner au Japon… J’ai donc beaucoup de choses à faire en dehors de la musique !
Tu es un peu le manager du groupe…
Fred : L’esclave du manager (Rires) !
Finalement, quelles sont vos attentes concernant cet album ?
Fred : Faire de l’argent (Rires) ! Non, on a envie de jouer. On a tous hâte de repartir en tournée et voir les gens chanter nos morceaux : il n’y a rien de mieux ! J’ai en mémoire le Loudpark au Japon où nous avons joué il y a deux ans et nous allons y rejouer cette année, le public était génial. J’avais les larmes aux yeux alors que ce n’était pas la première fois qu’on jouait au Japon ou dans un parc.
Tu n’es toujours pas blasé ?
Fred : Non, c’est beau ! On attend que les gens aiment le nouvel album et on espère les faire vibrer ! J’ai en tête une image de Kirk Hammet qui disait qu’il y avait une sorte de communication à savoir qu’ils donnaient de l’énergie au public qui leur renvoyait. C’est pour ça que nous faisons des concerts !
Herman : La semaine prochaine les dates françaises vont être annoncées : il y en a deux ou trois cette année et Paris l’année prochaine.
Questions traditionnelles de Music Waves. Quel est votre meilleur souvenir d’artiste ?
Herman : Jouer avec Steve Vai, Joe Satriani, Paul Gilbert et Tony McAlpine : tous les quatre en même temps.
Fred : Et moi ? J’ai couché avec les quatre (Rires) ! Plus sérieusement, c’est vrai que c’est bien de pouvoir jouer avec d’autres musiciens, à cet égard, je suis en train de travailler sur autre chose mais je n’en dirais pas plus pour le moment (Sourire)… Mon meilleur souvenir reste d’avoir joué au Japon au Loudpark l’an dernier, c’était magnifique !
Au contraire le pire ?
Herman : Le Grasspop ! Non, le pire concert que j’ai joué était en 2003 au Sweden Rock. Notre batteur nous avait quitté 2 jours avant le concert et comme Sam et moi avions monté le groupe pour faire des concerts, nous n’allions pas rater un festival en Suède. On a donc trouvé un copain batteur avec lequel nous n’avions jamais joué auparavant.
Certains artistes nous parlent de leurs plus mauvais concerts mais de façon paradoxale, les fans ont adoré cette prestation qu’ils considèrent ratée…
Herman : Non j’ai une vidéo et c’était mauvais (Sourire) !
Fred : Par exemple, le titre s’arrête et le batteur continue à jouer (Rires) ! Et en ce qui me concerne, mon plus mauvais souvenir est une allergie à la cacahuète. J’ai vomi cinq fois juste avant de monter sur scène au Ozzfest. On a joué en plein milieu de l’après-midi et je n’ai pas pu faire la séance de dédicaces mais je te rassure, j’allais très bien le soir puisque je me suis bourré la gueule (Rires) ! Ce n’était pas un bon souvenir sur le moment et ça m’est arrivé plusieurs fois à travers le monde : en Russie, en Australie… T'as vu, je me la pète genre j’ai fait le tour du monde !
Herman: Et as-tu déjà embrassé une fille qui avait mangé de la cacahuète ?
Fred : Oui et il faut que je fasse attention...
On a commencé cette interview par la question qu’on vous avez trop souvent posée, au contraire, quelle est celle que vous souhaiteriez que je vous pose ?
Herman : "Aimerais-tu qu’on te donne 2 millions de dollars ?" (Rires) !
Désolé, on ne peut pas…
Fred : Et moi, "As-tu joué de la guitare sur cet album ?"
Herman : Ah ouais, très bonne question !
Et ?
Fred : Ouais (Sourire) !
Herman : Il a même fait des soli de guitares mais également de basse… On est vachement sympa quand même (Rires) !
Et sur quel passage exactement ?
Fred : Sur le morceau de 'The Sun Is Dead' mais je fais également beaucoup de rythmique et d’acoustique…
En fait, tu n’as pas besoin d’eux ?
Fred : Ils ne jouent pas sur l’album (Rires) ! Tout cela est écrit dans le livret du disque mais attention, ce n’est pas juste un accord…
Herman : En effet, il y a beaucoup de chansons avec des styles différents. Et on se disait que comme il y a des riffs différents, il était intéressant d’avoir parfois trois guitaristes pour avoir des tonalités différentes.
Fred : Encore une fois, tout est fait pour l’album !
Avant de se quitter Herman, d’où te vient ce français quasi-impeccable ?
Herman : C’est Fred, il est vraiment bon ! En fait, j’ai appris le français avant l’anglais, c'est ma deuxième langue. Ma mère a étudié et vécu en France et pour ces raisons, elle a pensé qu’il était mieux que j’apprenne le français avant l’anglais.
DragonForce est donc un francophone.
Fred : Sam parle également français ! Et le nouveau batteur Gee qui est italien parle également français mais avec les mains (Rires) !
Il ne manque plus qu’un producteur…
Herman : Patrick Bruel va produire le prochain album (Rires) !
Merci beaucoup
DragonForce : Merci
Et merci à Noise pour sa contribution...