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YES
- 1968
PAYS:
ROYAUME UNI
GENRE:
ROCK PROGRESSIF
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Peu de groupes ont une biographie aussi complexe que celle de Yes. le groupe n'a jamais compté plus de 5 musiciens simultanément, mais 15 personnes s'y sont succédées !
A l'origine, Chris Squire, le bassiste, seul musicien à n'avoir jamais quitté Yes. Squire, compositeur, est probablement l'un des meilleurs bassistes du monde. Le son de sa Rickenbacker 2004, caractéristique car très métallique, est servi par une virtuosité unique sur cet instrument. Autre figure importante, Jon Anderson, le chanteur-harpiste à la voix androgyne, versé dans le mysticisme, et auteur de beaux textes. à l'origine, ils sont également accompagnés de William Brufford, jeune batteur qui débute la plus grande carrière de tous les batteurs du rock progressif. Enfin, Tony Kaye et son orgue hammond hardos, et Peter Banks à la guitare.
Après l'album éponyme (1968) et l'excellent "Time & a Word" (1969), Yes se défait de Peter Banks, remplacé par Steve Howe, le guitariste historique de Yes. virtuose, il fut formé à la guitare flamenco avant de se mettre au blues et à la saturation. Sort donc "The Yes album" (1970), où apparaissent les premiers grands morceaux du groupe ("Yours is no disgrace", "Roundabout", "starship troopers"...), de très longues durées ou divisés en plusieurs parties.
Yes entre donc de plein pied dans le rock progressif, un genre dont il deviendra l'un des piliers. Pour développer sa sonorité, le groupe remplace Tony Kaye (qui, selon Anderson, "posait ses doigts n'importe où") par le génial Rick Wakeman. Cet éternel rival de Keith Emerson, virtuose, jazzeux et classicos, attachés autant au piano accoustique qu'à l'orgue hammond et aux synthés, va apporter beaucoup à Yes. Le quintuor réuni s'essaie avec "Fragile" (1971), très bon album, typique du groupe. C'est aussi l'apparition de Roger Dean, un peintre qui deviendra l'illustrateur officiel du groupe. Il crée un logo et dessine pour Yes des pochettes magnifiques. Les cinq musiciens se lancent ensuite dans leur chef d'oeuvre, "close to the Edge" (1972), de loin l'oeuvre la plus aboutie du groupe, un disque incontournable.
Bill Brufford préfère quitter le groupe au sommet de sa gloire. Il est remplacé par Alan White, qui s'intègre tout de suite, par la rapidité de son jeu, dans la lignée des autres membres du groupe. Anderson et Howe lancent l'idée d'un album concept. "tales from topographic ocean" (1972), son titre et sa pochette magique, propulsent les fans dans les nuages. La série des merveilles continue avec "Relayer" (1974), l'un de leurs meilleurs albums. Wakeman, occupé par sa carrière solo parallèle, se fait remplacer sur ce disque par le pianiste suisse Patrick Moraz.
Après ce disque, Yes arrête momentanément les tournées et les compositions. Après un bref repos, Anderson-Howe-Squire-Wakeman-White, se remettent au travail. Mais leur son est désormais un peu inégal. Après un bon disque, "Going for the one" (1977), ils signent le très médiocre "Tormato" (1978). Le succès n'est plus au rendez-vous. La vague punk fait vaciller le supergroupe. Anderson comprend que, pour les stars du prog', l'heure est au recyclage en solo. Il annonce la dissolution de Yes et part faire carrière avec Vangelis. Wakeman accepte la dissolution et se replie, plus que jamais, sur sa carrière solo. En revanche, Howe, Squire et White refusent de voir leur groupe enterré. Ils tentent de continuer sans leur leader charismatique. A la surprise générale, ils recrutent en remplacement les deux têtes pensantes de "Buggles", groupe disco qui a commis "video killed the radio star"... Geoff Downes aux claviers et Trevor Horn au chant. L'album qui en résulte, "Drama" (1980), n'est pas si mal. Mais cette formation ne dure pas et se dissous très vite.
Il appartiendra à Anderson de revenir triomphant en 1983 pour reformer Yes. toujours accompagné de Squire et White, il éclipse Howe au profit d'un jeune guitariste rock sud-africain : Trevor Rabin. Les claviers sont confiés au tout premier pianiste de Yes, le dinosaure Tony Kaye. Anderson et Rabin dominent le groupe et l'orientent vers la pop et le hard-FM. L'album "90210" (1983) est un succès mondial. D'un autre côté, Howe et Wakeman veulent revenir au Yes progressif des seventies. Ils s'assurent le retour de Bill Brufford, et forment A.B.W.H avec Jon Anderson, qui est prêt à jouer sur les deux tableaux à la fois. La formule de Trevor Rabin faillit avec l'album "Big Generator" (1987), et Jon Anderson incite Yes et ABWH à fusionner. En 1989, Yes sort l'album "Union", avec au total : Anderson au chant, Rabin et Howe à la guitare, Squire à la basse, Wakeman et Kaye aux claviers, et White et Brufford à la batterie. Le groupe est plus que jamais dans la complexité ! L'album "Union" et la tournée qui s'ensuit est très médiocre, et l'union ne dure pas.
Après cette fusion ratée, Yes se réduit de nouveau à Anderson-Rabin-Squire-Kaye-White, équipe plus que jamais discréditée. En 1994, sort l'album "Talk", où Anderson et Rabin renouent avec la fibre prog', mais trop tard. Yes se dissous une nouvelle fois.
A cette époque, plus personne n'espère que Yes pourra de nouveau ressuciter. Pourtant, Anderson parvient à réunir l'équipe historique : Squire, White, Wakeman et Howe. Sort un double album :Keys to ascencion (1996). C'est une oeuvre extraordinaire et inespérée, belle à pleurer. Des extraits d'un concert donné en californie reprenant les plus grand morceaux des seventies, plus des inédits 100 % prog'. Yes est ressuscité ! Rien n'est pourtant gagné : Wakeman quitte le groupe (il est remplacé par le jeune Igor Koroshev), et l'album "Open your eyes" (1998) est très médiocre. Mais Yes rebondit avec l'honorable "the ladder" (1999).
Yes est donc un groupe qui sait atteindre les sommets, mais qui est incroyablement inégal. Heureusement, le meilleur reste à venir...
Plus d'informations sur http://www.yesworld.com
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