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l'album qui a été ma porte d'entrée dans l'univers de Genesis, et il ne fallait pas mieux. La meilleure invitation qui soit pour inciter à aller voir ce qui s'était passé avant. J'étais encore au collège mais j'ai immédiatement compris la valeur de ce que j'écoutais.
Cet album m'a littéralement imprégnié dès sa première écoute, et pour toujours. Il n'est pas le plus représentatif de l'oeuvre de Genesis "période prog-rock" (qui pour moi finit avec "And Then...") mais il a une personnalité propre, sans être décalé de ceux qui ont précédés.
C'est principalement le "romantisme" et la douceur profonde qui captivent à l'écoute de cette galette dans le nom est particulièrement bien choisi, tout comme le graphisme de la couverture. Le climat instauré par la narration de comptines très british (comme "Eleventh Earl of Mar") va de pair avec ce sentiment de traverser un automne paisible et quelque peu nostalgique (à ce titre "Blood on the rooftops" est exemplaire). Virtuose sans être tonitruant, progressif sans être lassant, doté de quantité de variations de rythme, cet album laisse un petit sillon en vous et ne vous lâche plus.
Dans un autre registre, "All in a mouse's night" m'a toujours fait halluciner. J'adore cette histoire qui tient à la fois du Tom et Jerry et de la bluette romantique en filigrance. Le délire du chat après s'être pris le pot sur la tête... !!!
J'aime un peu moins la patte de Phil Collins avec "Your own special way" ou "Afterglow", qui sont les prémices de ce qu'il fera souvent dans sa carrière solo, des chansons d'amour qui, bien que constiuant d'excellents slows (pour emballer, c'est parfait !) finissent par être un peu pesantes après quelques écoutes.
Pour moi, c'est l'album qui constitue la clé de voute de leur période prog. Ca monte avant et ça descend ensuite.... un incontournable !
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Wind & Wuthering, ce n’est pas le meilleur album de Genesis, et il est pourtant touché par une sorte de grâce divine. C’est le meilleur des deux mondes. C’est sans doute celui que je choisirais en urgence, instinctivement, s’il fallait emporter ce quelque chose d’aérien, parmi les productions génésiennes ; car je peux l’écouter partout, en tout moment, quelles que soient mes humeurs. C’est l’équivalent de l’Eye in the Sky d’Alan Parsons : modernité, rock progressif, diversité, un triptyque talentueusement enivrant, pour une osmose en forme de jet-set musicale. Plus rien en commun évidemment avec un Lamb lies down on Broadway, c’est la suite logique de Trick of the Tail ; si ce n’est qu’à l’instar du premier, cousu main pour le vocal de Peter Gabriel, Wind and Wuthering est mitonné tel un écrin pour la tessiture de Phil Collins, dont la prestation est sublime, de A jusqu’à Z. Et en dehors du chant ? itou, un quasi top niveau… "Eleventh Earl of Mar" s’habille d’une sonorité qui déborde de toutes parts, et sa philosophie est aussi ardue de prime abord que ses lumineux breaks de claviers sont salvateurs. "One for the Vine" est le chef-d’œuvre oublié de Genesis, il n’aura que très peu été exploité en concert, et pourtant sa beauté et sa puissance sont inversement proportionnelles à sa notoriété. L’un des plus grands joyaux de la formation, où tous les savoir-faire rythmiques, mélodiques, atmosphériques culminent à leur paroxysme. "Your own special way", plutôt conventionnel mais tellement sincère dans sa partition nostalgico-mélancolique, "Wot Gorilla", un instrumental à la fébrilité communicative, superbement inventif, "All in a mouse’s Night", dans la même mouvance avec la ligne vocale en plus, et "Blood on the Rooftops", une somptueuse rêverie conjuguée sous toutes les déclinaisons possibles. Et puis le cycle de clôture, avec une nouvelle phase instrumentale à l’amplitude émotionnelle incomparable, du feeling le plus intimiste jusqu’au plus exubérant, avec une véritable machine de guerre sonore à l’appui, puissante, violente, dévastatrice. Pour conclure avec l’inaltérable "Afterglow", ma composition fétiche en son genre. S’il y a un album de Genesis que l’on pourrait qualifier de romantique, ce serait celui-là. Et lorsque l’ami Phil nous décoche son ultime 'I miss you more !' en conclusion de la prestation scénique d’ "Afterglow", sur l’enregistrement de 1982, c’est fini, on n’en guérit plus, l’émotion est fossilisée à jamais. Que dire de plus ? Si ce n’est, 'The meaning of all that I believed before, Escapes me in this world of none'…
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Les compositions toutes en finesse, fleurent bon le S.Hackett, pourtant déjà fort occupé à l'époque par ses excellents albums solo. Par contre la sonorité globale de l'album est plutôt synthétiseurs ( même la guitare de Steve ... ), et pas les sons "vintage". Fini les mellotrons et orgues divers, une propreté sonore qui peut lasser !!! Cependant encore et toujours du grand Genesis.
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