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Avoir un "vrai" nouvel album de YES devenait de plus en plus improbable. Donc il fallait l'accueillir avec bonne grace. Bien installé pour une écoute attentive, on se découvre impatient voire exigeant. Et c'est là que ça coince un peu.... Cette galette se découvre peu à peu et une fois la première écoute finie, on se dit qu'elle est pour le moins homogène, relativement plaisante. Mais "plaisante", quand on écoute du YES, ce n'est pas assez.
Des morceaux dans l'ensemble assez lisses, convenus, qui ne surprennent pas. Je n'irais pas jusqu'à dire "soporifiques" ou ennuyeux. C'est bien fait, bien écrit, bien construit, il règne un petit charme très bucolique. La production est impeccable, il faut aussi le noter. Mais ça manque terriblement de peps, de ruptures, d'audaces et d'envolées lyriques. Une forme de "easy listening", un YES devenu "soft" et quelque peu commercial, qui n'est effectivement pas du gout des fans purs et durs, mais qui n'est pas non plus à la hauteur par exemple d'un 90125.
Ca manque d'énergie, de folie, de créativité. Batterie peu inventive, c'est plutôt la basse qui fournit le plus beau de la rythmique. Ca peut être en partie la raison de cette sensation de manque. Cependant, c'est une question de caractère. Là, on a bel et bien un album qui se veut facile à aborder, facile à écouter, sans prétentions prog-rock, sans manifestations emphatiques. C'est de la "jolie musique", mais cette formulation faite ici et dans ce cadre frise le dénigrement. Hélas un peu fondé. Ca manque de profondeur et de sophistication.
"Leave Well Alone" est le titre qui soutient toute l'oeuvre à bout de bras avec "A Living Island", et dans une moindre mesure "The Ice Bridge" et "Dare to Know". L'ensemble des autres titres restant campés un large cran en-dessous, voire carrément en creux. Les bonus, chose dont globalement j'apprécie assez peu le principe, sont tout bonnement dispensables.
Disons que c'est frais et pétillant, agréable en bouche mais sans touche de fond ni persistance. il y a de beaux moments, du talent dans l'exécution comme toujours, notamment avec les guitares qui se voient attribuer une belle part (la basse, particulièrement stratégique dans le feeling que laisse cet album). Les parties vocales sont très réussies, notamment par leur proximité avec la tessiture de "l'autre" Jon (le vrai !). Mais dans l'ensemble, on garde l'impression qu'ils sont passés à côté de quelque chose de plus poignant.
Pour conclure, je me garderais d'affirmer que cet album est mauvaix. Ce n'est pas le cas. Mais je crois pouvoir soutenir qu'il n'est pas nécessaire dans une discographie de YES, qui a vu beaucoup mieux que ça.
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Et dire que "Heaven & Earth" a reçu un accueil catastrophique à sa sortie... Moi qui ai appris à l'apprécier de plus en plus au fil des écoutes, à l'heure où la majorité des fans criaient au scandale, ici je ne m'attends plus du tout au miracle !
Voilà une demi douzaine de fois au moins que je m'évertue à tenter le décodage de "The Quest", mais rien n'y fait, rien n'accroche, hormis un semblant d'enthousiasme, vaguement communicatif, pouvant émaner de l'ouverture, 'The Ice Bridge', et de la clôture, 'A living Island'. Une seconde partie, pour jouer les prolongations ? No comment.
Même en écoute d'ambiance, je n'y trouve pas mon compte, la musicalité de cet album est beaucoup trop vaporeuse, et tout disparaît dans l'éther à peine le track listing achevé.
J'apprécie particulièrement la modernité se dégageant de la discographie, depuis "Talk" (exception faite de "Open Your Eyes"), à contre-courant de l'avis général qui plébiscite largement la première période. Mais là, c'est un coup d'arrêt...
Rendez-vous salvateur à la prochaine étape ?
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Le problème de cet album n'est pas qu'il soit calme, ce qui n'est pas toujours un défaut. C'est surtout qu'il est ennuyeux à mourir. L'envie d'appuyer sur la touche stop s'empare régulièrement de l'auditeur et si ce n'est la volonté de pouvoir juger cet opus dans son intégralité, c'est ce que j'aurais fait à plusieurs reprises. A oublier, même pour s'endormir car il n'y a là rien d'apaisant. Juste de quoi s'ennuyer tout en s'agaçant qu'un tel groupe ne soit pas capable de se reprendre en main ou de simplement s'arrêter.
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En l'absence de ses deux membres co-fondateurs, Jon Anderson et Chris Squire, on peut s'interroger à l'infini sur la signification d'un nouvel album de Yes. Et sur l'intérêt dans ces conditions d'un nouveau disque pour un groupe plus que cinquantenaire dont les plus belles années sont loin derrière.
Pourtant, "The Quest" a bien ce parfum yessien si reconnaissable, certes dû en partie au timbre de Jon Davison si proche de celui de Jon Anderson, mais aussi grâce aux mélodies à la fois ensoleillées et sophistiquées dont le groupe est coutumier. Certes, il n'y a pas de "grand" titre semblant avoir à terme le potentiel de standard du groupe, mais l'album s'écoute avec un plaisir teinté d'un brin de nostalgie. Le plus gros défaut tient à cette sensation de légèreté, voire de superficialité de quelques titres, gravement renforcée par les trois titres bonus insignifiants qui terminent l'album.
Alors, un conseil : arrêtez l'écoute de "The Quest" après 'A Living Island' et, si vous arrivez à vous convaincre de ne pas vous attendre à retrouver un nouveau "Close to the Edge", un "Yessongs" ou un "Tales from Topographic Oceans", vous passerez néanmoins un agréable moment.
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