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Il est étonnant pour moi, n’ayant jamais développé d’attache solide avec le métal prog, de saisir un réel feeling avec chacun des 3 albums de la trilogie Pendragonienne qui s’étend de « Believe » à « Passion ». « Pure » démarre très fort en effet, avec un 'Indigo' qui n’en finit pas d’étaler sa puissance créatrice, une mélodie qui s’impose mais sans jamais prendre le dessus sur une instrumentation qui reste hégémonique, pleine à craquer (pas facile à faire, ça), suivi d’un 'Eraserhead' qui prolonge les festivités (hostilités ?) dans la même veine débordante. Je décroche un peu à partir de 'Comotose', lorsque je me rends compte que l’équipe de Barrett n’a aucune intention de marquer une pause significativement productrice de contraste. L’album se vit à 100 à l’heure, d’un bout à l’autre, ou du moins sans jamais relâcher son emprise sonore. A certains moments, j’avoue que pour mes oreilles, c’est l’overdose de rythmique et de guitare pleureuse ; et la texture vocale de Barrett n’adoucit pas spécialement le plat. N’empêche, c’est du grand Pendragon, il faut reconnaître. Et puis, 'The Freak Show' préfigure déjà un certain 'Green and Pleasant Land', à bord de l’album suivant. Qui va mettre dans le mille.
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Pendragon pouvait-il encore me surprendre, quinze ans après avoir découvert ce groupe et ce guitariste/chanteur si sympa qu'est Nick Barrett (je garde toujours précieusement le médiator qu'il m'a donné un soir de concert à Paris) ? Eh bien la réponse est : oui, mille fois oui. Si les nappes de claviers symphoniques et les soli ciselés sont toujours bien présents, Pendragon a nettement musclé son jeu et ça s'entend dès l'intro de Indigo. Il faudra d'ailleurs attendre près de 8 mn avant de revenir vers des rivages plus connus, mais quelle claque. Eraserhead a mis un peu plus de temps à s'imposer, et reste le maillon faible de l'album (enfin, tout est relatif). Mais Pendragon se rattrape bien vite avec Comatose, un véritable chef d'œuvre, avec un inattendu break au violon et des changements d'atmosphère qui maintiennent le titre sous tension tout du long. The Freakshow est une chanson relativement "simple" par rapport au standard du groupe, mais le refrain entêtant particulièrement réussi en rend l'écoute particulièrement intéressante. Avec sa courte et délicate intro à l'harmonica, It's only me termine l'album en douceur, avec un solo sorti de derrière les fagots. Si c'est pour continuer à nous pondre des albums de cette qualité, je veux bien en reprendre pour quinze ans !
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Pendragon continue d'opérer le changement débuté avec Believe, vers un prog disons plus « musclé ». L'intention de Nick Barrett est ici plus affirmée, ne serait-ce que par le choix du batteur venant de la sphère rock métal et dont on a pu apprécier en concert le jeu sur les anciens morceaux et son charisme. Ce qui rend ce groupe encore plus sympa qu'il ne l'était auparavant. Clive Nolan semble plus omniprésent ici que précédemment mais sans retrouver la place qu'il avait jusqu'à Not of this world . On retrouve les samplers peut-être un peu moins présents que sur Believe, c'est tant mieux, ce n'est pas ma tasse de thé mais l'ami Nick s'amuse bien avec cet outil qui semble devenir une empreinte musicale inhérente au groupe (dans Unitopia c'est tout de même mieux). Ce qui est moins habituel c'est l'harmonica ( mais c'est pas long), c'est l'utilisation de la double pédale par le batteur (mais ceci explique cela...), et l'utilisation de distorsions lourdes (plus que dans Believe et plus souvent) voire carrément écrasantes dans le style du dernier Porcupine Tree (« View from the sheashore » et l'intro de « The freak show »). La volonté de Nick de passer à un prog plus métal et forcément moins mélodieux est clairement affichée avec notamment la quasi absence de guitare acoustique. Peut-on le lui reprocher après 30 ans de carrière, sûrement pas si de cela dépend la survie de son groupe. Et ce disque paraît battre des records de vente. Personnellement je ne vais pas critiquer chez Pendragon ce que j'aime chez d'autres, à savoir le métal. Ceci dit je n'attends pas que Pendragon devienne Dream Theater.... Heureusement, on n'en est pas là. Des morceaux comme "Indigo" et "Eraserhead" sont excellents même si plus carrés et directs que ce que nous propose habituellement le combo. La suite de "Comatose" est très bonne et le final typique Pendragon est très beau, mais la globalité demeure moins riche que « The wishing well » de Believe. De même que « It's only me » ressemble peut-être un peu trop à « The edge of de world » pour être vraiment original. Reste "The Freak show" le morceau le moins intéressant qu'ait fait ce groupe à ce jour, très « powerfull » certes mais qui tourne un peu en rond à cause aussi d'une rythmique déjà bien entendue dans le final de « Indigo » (en plus lent). Un morceau qui aurait mérité une seconde partie (Pendragon vise-t-il un hit planétaire ?). Les paroles parlent du mal être adolescent, comme le dernier Porcupine Tree ( !). Donc pas un mauvais disque, loin de là, et le son Pendragon existe toujours grâce notamment aux claviers, à la Strat stratosphérique et la voix inimitable de Nick.L'ensemble reste très mélodique et plutôt agréble, le groupe n'a pas perdu son âme. Mais les choix délibérés de Nick nous dispensent désormais du souffle et de la poésie de certains morceaux des opus précédents. C'est un peu dommage......
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Enfin l'album est sorti en version simple, sans DVD_qui_ne_sert_a_rien_et_que_personne_ne_regarde_ou_alors_juste_une_fois et du coup à un prix raisonnable : du mal à comprendre quand même la démarche commerciale. Bref, revenons à nos moutons et à la musique ... qui est tout bonnement excellente ! Tout au long de l'album, Pendragon réussit à faire la synthèse de son penchant moderne qui tend à faire sonner les guitares à la limite du métal, et son background qui entraîne Nick Barrett dans des soli de toute beauté, les plus beaux en tout cas depuis Masquerade Overture. Sir Clive derrière ses claviers est également dans une forme olympique, et le nouveau batteur a vraiment dynamisé l'ensemble du groupe. Seul petit bémol, la dernière plage un tantinet faiblarde, peut-être pas la meilleure pour clôturer l'album.
Sans cette lubie de l'édition spéciale, j'eus acquis cette belle galette bien plus tôt et ce Pendragon grand cru se serait retrouvé dans mon top 2008.
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L'album le plus réussi depuis Not of this word. Un prog un peu heavy qui n'est pas pour me déplaire.
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Je vais faire entendre ici une petite musique assez dissonante. Cet album est pour moi une grosse déception.
Fan d’un Pendragon plus "classique", celui qui a produit un Believe, un Window of Life ou encore plus Masquerade Overture, j’avoue une grande réticence pour le Pendragon de Not of This Word ou plus encore celui de Pure. Dans ces albums, Pendragon se rapproche de ce que j’appelle le «noisy» prog où je ressens plus l’influence de Karl Groom le complice de toujours.
Les principaux reproches que je fais à ce Pure sont exactement les mêmes que ceux que je faisais à Not of This Word : absence de structures mélodiques, dominante de gimmicks battus et rebattus de la part de Barrett, présence d’un son de guitare archi-saturé.
Avec cet album, encore plus qu’avec Not of This Word, Pendragon succombe aux charmes d’une forme de ce que je considère comme de l’heavy prog qui me semblait pourtant s’éloigner depuis quelques temps. Si je compare, ce qui au fond n’est pas comparable mais allons-y quand même, avec le dernier album de It Bites, je trouve dans celui-ci, malgré cette tendance à la saturation, une ligne mélodique qui, pour moi, fait gravement défaut dans Pure. C’est, quitte à paraître attaché à un prog que certains pensent dépassé (pourtant IQ, Orford …), le principal reproche que je fais à cet album.
J’ajouterai un gros moins pour la mode à la présence de DVD’s type making of, parfaitement inutile pour de la musique (on n’est pas ici au cinéma, l’enregistrement d’un album est tout sauf cela) et un prix complètement injustifié (le progueux aurait donc, vu son âge supposé, les moyens de payer plus cher sa musique).
Si ce n’était pas Pendragon, cet album mériterait pour moi une note en dessous de la moyenne, la qualité globale de la production et des musiciens font que je lui donne 5 … malgré tout.
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