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Sautillant, léger, superficiel, voire bâclé. Voilà à peu près le résumé de mon impression.
Je n'aime pas cet album, mis à part le fait qu'il vous surprend à siffloter les airs diffusés. Et c'est justement à ça que je l'estime peu digne de l'oeuvre général de Steve Hackett. C'est facile à écouter, mais ça ressort aussi vite que c'est entré ! Tous ses titres sont des tentatives de "tube" et semblent formattés pour une écoute "radiophonique" et distraite. On sifflote mais ça ne veut pas dire qu'on aime, encore moins que c'est bon. Décidément, la période (1980-1982) a fait beaucoup de mal au rock progressif...
Un seul titre se sort du lot (sans trop d'effort nécessaire), c'est "The Air...", avec son climat angoissant, ses guitares torturées stupéfiantes de virtuosité, et ses claviers qui vous glacent le sang. Pour le coup, j'aurais apprécié qu'il soit un peu plus long. "Overnight.." n'est pas mal non plus, mais la voix me dérange ; dommage car il y ades accents génésissiens qui font grand plaisir, et la recherche mélodique est intéressante. Ce titre aurait mérité un effort de traitement et une longueur un peu plus importante pour se hisser au niveau de "The Air". Enfin, le titre final, "Turn Back Time" ne passe pas trop mal et reste intéressant, avec là encore une mélodie digne d'un Genesis "de la bonne époque", même si elle ne dispose manifestement pas d'un gros travail de composition ; par contre, celui effectué sur la musicalité et l'harmonie des voix est très intéressant, très agréable à écouter. Ca sauve la fin d'écoute... Quant à la rythmique générale, c'est carrément la misère, on ne peut rien en dire d'autre (les claps de mains sur "Overnight"....).
Ce n'est pas ce qu'on attend de Steve Hackett, et du coup la déception est énorme.
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Ce ne sera pas la première fois, bien sûr, que les avis de messieurs Abaddon et Realmean auront divergé (et au fait, qui donc est ce mystérieux "monsieur", mis à l'index dans la chronique ?)...
Mais pas vraiment d'arguments objectifs à opposer, dès lors que "Cured" est pour moi le reflet de la musique ayant ses raisons que la raison n'a pas.
A sa découverte au début des années 90, je l'ai adoré, dès la première écoute. Sans doute parce qu'il était pop, justement, et qu'il osait trancher par rapport à ses prestigieux prédécesseurs. Parce que 'Hope I don't Wake' a ouvert une échappatoire providentielle dans l'univers musical tourmenté de Steve Hackett, tel le syndrome révélateur du patronyme choisi pour cet album. Parce que tout en changeant d'orientation, il est vrai, "Cured" a su préserver l'équilibre des émotions inhérentes à la méthode Hackett (tension spirituelle et désinvolture se pourchassent, se croisent, se recherchent... 'Can't let go', à lui seul, réussit à introduire la seconde en s'appuyant sur la première !).
Il n'y aurait que 2 morceaux à sauver ? Pour la sauvegarde de l'âme progressive, peut-être bien - les fantastiques 'The air-conditioned nightmare' et 'Overnight sleeper'. Mais "Cured" n'est pas un album de rock progressif, c'est un ovni hétéroclite, qui tient debout par magie, là où l'édifice d'un "Watch the Storms", en dépit de ses énormes qualités d'écriture, s'effrite sur une longueur dénuée de sémantique. "Cured", expéditif et réfractaire à la rigueur habituelle du classicisme hackettien, une épine dans la discographie de Steve ? ou bien une autre face de lui-même, espiègle, aérienne, libérée, qu'il n'aura avoué qu'une seule fois ?
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