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Je suis très étonné du contexte de création de ce disque, qui est en germe depuis longtemps. C'est assez inhabituel de la part de SW habitué à produire au flil de l'eau. Étonné aussi de l'ouverture aux autres musiciens (surtout Gavin). Pour le reste l'album n'est pas d'une grande innovation, assez dans la lignée de The Fear Of The Blank Planet, mais très réussi melodiquement et carré techniquement. Au fur et à mesure des écoutes les détails imperceptibles au début se laissent découvrir et consolide le constat d'un disque aux grandes ressources. Les bonus valent (chères) aussi le détour, vraiment dommage qu'ils aient été extraits. Et pour finir, je trouve que le jeu de basse de Wilson est un vrai plus dans l'équilibre de l'ensemble, moins ronde que Edwin, avec plus de caractère et de dynamique, ce que j'apprécie. Un très bon disque donc, intriguant par certains aspects, moins engagé dans ce que j'ai pu lire dans l'interview, en tout cas ça ressort moins que sur de précédents travaux pour lesquels Wilson intellectualisait beaucoup son propos, ce qui explique peut être la légèreté que je lui trouve.
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Je suis enfin heureux de pouvoir entendre un album de Steve Vai. Et après quelques albums moins marquants l’Américain retrouve une inspiration dans la composition et une fraîcheur dans le jeu. De nombreuses innovations, comme le détaille l’excellente chronique de Newf, que certains prendront comme anecdotiques mais qui impacte véritablement le rendu final d’un titre. « Inviolate » me semble surgir d’une approche globale qui est celle du musicien de jazz-fusion (d’ailleurs Steve aborde clairement ce style à plusieurs reprises dans le disque, ce qui est très inédit), avec une grande complexité harmonique (au-delà de la technique) dans ses parties de guitare. Mention spéciale pour l’épique ‘Teeth Of The Hydra’ qui ouvre le disque sur une performance magnifique avec l’Hydra. Et belle surprise pour le 7eme morceau ‘Greenish Blues’, toujours le sommet d’émotion des disques de Vai, sous la forme d’un blues lancinant. Seul le dernier titre ‘Sandman Cloud Mist’ me paraît dispensable mais pour le reste c’est du très bon Steve Vai.
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Il me plait bien ce nouvel album de Leprous, en tout cas la démarche initiée avec « Pitfalls » me touche bien plus que les trois albums précédents. Dans « Aphelion » Leprous poursuit son écriture rock (et pop) très mélodique, avec quelques refrains hyper accrocheurs (‘Running Low’, ‘The Silent Revelation’ et surtout le sublime ‘All The Moments’), des tonalités plus lumineuses, une fluidité de composition bien que les morceaux soient très divers et de beaux arrangements qui apportent du corps aux titres. La formule mélangeant passages calmes et dynamisme rock est très utilisée et démontre son efficacité même si ‘On Hold’ et ‘Castaway Angels’ fonctionnent plus sur le mode d’une montée progressive en intensité. Leprous suscite des émotions non plus en sondant les profondeurs mais avec une certaine finesse (‘Have You Ever ?’, ‘On Hold’), des subtilités instrumentales (‘Castaway Angels’, ‘Nighttime Disguise’) et sans exagération vocales, même si l’impact des performances d’Einar est encore prégnant. Prestation la plus aboutie des dix dernières années « Aphelion » est à la fois facile d’accès, complexe et diversifié, une vraie démonstration d’un art totalement maitrisé par les Norvégiens.
PS : Et Kolstad, quel batteur !
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C’est fascinant comme après plus de vingt ans le groupe parvient à retrouver l’esprit unique que j’ai tellement apprécié dans les 2 premiers LTE. Certes on retrouve un peu plus Dream Theater dans ce disque, quand les deux précédents réussissaient à s’en détacher, et beaucoup d’idées de ses deux aînés mais l’alchimie de groupe est là. Dans ce festival instrumental virtuose qui a ses éclairs de créativité (‘The Key To Imagination’) et ses moments ennuyeux (les expérimentations de ‘Liquid Evolution’, le retour de Chris et Kevin) je reste particulièrement bluffé par la jouissive reprise du ‘Rhaspody In Blue’ de Gershwin déjà jouée en live en 2008 et 2009. De bons morceaux qui font leur effet sur le moment, à voir sur la longueur si ces titres seront toujours aussi agréables à écouter vingt ans plus tard, comme la plupart de ceux des deux premiers LTE.
Note : 7/10
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Steven Wilson fait autre chose que de se renouveler, il exprime ce que sa sensibilité et son intelligence lui dicte de l’époque à laquelle il appartient. Et sous cet angle il est l’artiste le plus pertinent que je connaisse. Aborder un de ses albums uniquement par le versant instrumental est nécessairement très réducteur car son travail va bien au-delà. Son dernier album est son plus parfait produit, celui qui va le plus loin dans les thèmes qu’il aborde depuis des années, celui en totale adéquation avec son époque. « The Future Bites » est aussi son œuvre la plus honnête puisqu’elle incarne totalement les codes de l’époque mercantile et technophile qui promet à l’homme et la femme de vivre une « expérience », telle que l’a si génialement compris Alessandro Baricco. Certes, la pop electro n’est pas ce que je préfère écouter mais entre les mains de Wilson elle prend une dimension classieuse qui n’est pas comparable avec la musique dont certains voudraient trop vite l’apparenter.
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Encore une réussite pour le NFO. Les Suédois s'immergent totalement dans l'époque du soft rock des années 70-80 et ça sonne terriblement actuel. Délicieusement régressif et parfaitement jouissif.
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