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"Les aficionados du genre se réjouiront d'un peu de fraîcheur dans leur style de prédilection avec ce Rise qui se place comme un sérieux concurrent du maître des lieux, Arjen Lucassen."
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Le second album du groupe de métal progressif israélien Amassefer se fait attendre depuis 2 ans. Pas étonnant, puisque son leader, le guitariste Yuval Kramer a d'autres projets en tête. Au premier rang de ceux-ci, Reign Of The Architect et son projet pharaonique 'Rise', lui aussi en gestation depuis de nombreux mois, voit enfin le jour en ce printemps 2013. Le projet est initié en 2008 par Kramer et le batteur mexicain Mauricio Bustamante. 'Rise', l'album tant attendu, a donc germé dans l'imaginaire des deux musiciens pendant plusieurs années au cours desquelles ils échangent par email des idées et concepts posant les bases de leur œuvre avant d'enfin se retrouver physiquement pour finaliser la création et l'enregistrement. Pour l'occasion, Kramer s'est entouré du gratin local et a fait appel à quelques grands noms de la scène métallo-progressive tels Jeff Scott Soto, Tom Gefen et Davidavi Dolev, principales voix masculines de l'album, Mike LePond (Symphony X) ou Joost Van Den Broek (Ayreon, After Forever).
Comme il fallait s'y attendre, l'œuvre est titanesque et l'album est un concept traitant de la capacité des hommes à se soulever face à l'adversité et l'oppression. Les ambiances oscillent en permanence entre orchestration symphonique (sans grandiloquence inutile), mélodies délicates et un métal progressif porté par les parties de guitares rageuses de Yuval Kramer. Ce dernier semble passé maître dans l'art de raconter des histoires extraordinaires en s'appuyant sur des ambiances variées et envoutantes, puisant leur source dans sa culture méditerranéenne, dans les origines latines de son comparse de composition et bien sur dans le mouvement progressif.
Les arrangements, les mélodies ou les envolées métalliques procurent un flot d'émotions continuel tout au long des 60 minutes de ce 'Rise". La densité de l'album ne permet pas de l'appréhender dès la première écoute, mais lors de celle-ci, certains titres immédiats produisent leur effet. C'est notamment le cas de l'enchanteur "Hymn To Loneliness" ou des percutants "Leaking Wounds" et "The Green Flame". Pour le reste, les écoutes successives révèlent chacune leur lot de surprises et une grande dose de plaisir, et l'on découvre à chaque fois un nouvel arrangement, une rupture rythmique subtile ou la mélodie d'un solo. De ce côté, Yuval Kramer est au sommet de son art et distille des sections rythmiques d'une efficacité imparable ("The Green Flame", "Distant Similarities") et des solos impressionnants de finesse et d'aisance technique ("Different Heart").
A l'instar d'un Ayreon, Reign Of The Architect propose une variété de vocalistes qui sied particulièrement bien à l'aspect narratif de l'album concept. La complémentarité des deux voix masculines avec les deux féminines contribue à la cohérence du propos, empêchant toute lassitude. 'As The Old Turns To Sorrow' et 'Crown Of Shattered Dreams" vont même plus loin en proposant des variations vocales plus extrêmes qui s'intègrent très bien à l'ensemble. (Note : les membres du groupe de Trash métal israélien Dark Serpent participent d'ailleurs au titre final). Côté production, rien à dire, si ce n'est qu'elle est suffisamment claire pour servir idéalement le discours et les compositions. Chaque instrument est clairement identifiable sans couvrir les autres et lorsque tout ce petit monde évolue en même temps lors des passages les plus épiques, l'ensemble est parfaitement équilibré ("We Must Retaliate", "Hopeless War").
Les aficionados du genre se réjouiront d'un peu de fraîcheur dans leur style de prédilection et se place comme un sérieux concurrent du maître des lieux, Lucassen, dont on attend la prochaine production pour étalonner celle-ci. ROTA frappe donc très fort avec cet album d'excellente facture alliant métal progressif enlevé aux influences méditerranéennes et un sens de la dramaturgie acéré. Ce 'Rise' si longtemps attendu est à la hauteur des espérances qu'il a suscité depuis de nombreux mois. Yuval Kramer y prouve qu'il est un musicien talentueux et un compositeur inspiré, au sommet de son art, sur lequel la scène progressive devrait compter dans les années à venir. - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. Set - 1:58 02. Different Heart - 4:32 03. Hymn To Loneliness - 5:02 04. False - 4:33 05. Such A Celebration - 3:35 06. Leaking Wounds - 4:05 07. Distant Similarities - 5:29 08. One Single Sour Grape - 2:54 09. …as The Old Turns To Sorrow - 4:03 10. I, The Architect - 2:57 11. Secrets In The Hallway - 4:21 12. Crown Of Shattered Dreams - 5:47 13. The Green Flame - 5:05 14. We Must Retaliate - 5:32 15. Hopeless War - 6:18
FORMATION:
Adva Kramer : Chant (The Teacher, Rapture) Assaf Levy : Guitare solos (on tracks 4 and 9) Dark Serpent : Chœurs (soldats on track 15) Davidavi Dolev: Chant (Storyteller, Father, Razor) Grace Hannah Woolf : Chant (The Girl) Jeff Scot Soto : Chant (The President on track 14) Joost Van Den Broek: Claviers (on track 7) Kyle Honea: Basse (on tracks 4, 6, 7, 11, 12 and 15) Mauricio Bustamante : Batterie Mike LePond: Basse (on tracks 2, 3, 9, 13 and 14) Nina Vouraki : Piano (on tracks 3, 11 and 13) Tom Gefen: Chant (The Architect) Yotam Avni : Chant (Ruin) Yuval Kramer: Guitares
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