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"Into The Light est tout simplement le meilleur album dans le genre, avec le Death Magic Doom de Candlemass, de l'année 2009 !"
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4/5
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Qu'y a-t-il de plus beau, de plus pur, de plus émotionnel que le doom ? Où quand la douleur devient un art. Et qu'y a-t-il de plus beau, de plus pur, de plus émotionnel que Into The Light, troisième pierre que The Prophecy sculpte d'un édifice déjà remarquable ?
S'il ne reste plus grand chose de la sainte trilogie du UK doom des années 90, entre un My Dying Bride désormais en pilotage automatique, un Anathema qui a honte de son passé et un Paradise Lost qui a déserté la cause - avec réussite néanmoins - le genre a pourtant essaimé des rejetons dont The Prophecy fait partie. Les connexions avec le groupe de Aaron Stainthorpe existent d'ailleurs. Tous les deux viennent d'Halifax et le batteur John Bennet a dépanné l'ancêtre entre 2006 et 2007. Toutefois, débutant dans une veine très doom death avec Ashes en 2003, le quatuor a peu à peu trouvé son identité, son style, en accostant des rivages plus mélodiques.
Cette troisième offrande peut être considérée comme l'aboutissement de cette évolution. De fait, ils ont trouvé l'équilibre parfait entre noirceur rageuse et tristesse absolue. Le chant, tour à tour caverneux ou carrément plus émotionnel, est la clé de voûte de cette cathédrale que rongent ces deux sentiments. Ce nombre d'or a aussi été atteint en terme d'écriture, les titres, bien que toujours d'une longueur conséquentes, bénéficiant d'une architecture plus solide et plus fluide, aidés en cela par la production de Greg Chandler (Esoteric).
Into The Light agglomère huit odes douloureuses, désespérées et lumineuses à la fois. Le chemin de croix est entamé avec le charbonneux morceau éponyme, sans doute le plus death de tous avec ses ruptures rythmiques où le temps semble s'arrêter, agonisant. Mais, toujours, il y a la voix claire de Matt Lawson (exceptionnel tout du long) à faire couler des larmes chez le plus endurci d'entre vous, qui vient contrebalancer cette négativité minérale. "Delusion" et "Don't Forget" illustrent parfaitement la musique forgée par le groupe qui sait ne pas trop s'abîmer dans une lenteur monolithique.
Leur art ne se veut peut-être pas le plus dépressif mais il compense par une beauté poignante que ces complaintes irradient avec justesse, à l'image de cette ballade doom qu'est le magnifique "Echoes", respiration mélancolique et manière de pause avant la descente à la mine constituée de "Belief Means Nothing" et du terrible "All Is Lost", sur lequel plane l'ombre du grand Opeth. Ce sont des torrents vertigineux emportés par des guitares qui viennent toujours souligner le désespoir des lignes vocales.
Puis survient "Waters Deep", le sommet de l'album, longue échappée tragique éclairée par moment par le fantôme du Anathema de jadis et durant laquelle Lawson pleure l'inexorabilité de la vie. Comment ne pas être touché, ému lorsqu'il chante "I feel there's no time for us, I feel there's no place for us". Enfin, Into The Light meurt sur le déchirant "Hope" que tissent des riffs qui portent toute la douleur du monde.
Tout simplement le meilleur album dans le genre, avec le Death Magic Doom de Candlemass, de l'année 2009 ! - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. Into The Light - 06:57 02. Delusion - 04:24 03. Don't Forget - 05:36 04. Echoes - 09:45 05. Belief Means Nothing - 06:06 06. All Is Lost - 05:10 07. Waters Deep - 10:44 08. Hope - 08:56
FORMATION:
John Bennett: Batterie
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