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"Dans la lignée de 'Passion', ce cru 2014 est une pierre de plus ajouté à l'édifice du prog... Un album mélodique, sensuel, fin, progressif, enlevé... Bref, une réussite."
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4/5
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La sortie d'un nouvel album de Pendragon est un petit événement pour chaque amateur de rock progressif tant le groupe est devenu une valeur sûre ces dernières années. Fébrilité, angoisse... Et si cette nouvelle offrande des anglais n'était pas à la hauteur de nos espérances ?
Depuis 'Not Of This World' en 2001, le groupe n'a pas fait le moindre faux pas. D'un 'Pure', plus musclé qu'à l'habitude en passant par 'Passion' dont les multiples envolées ont su enchanter ses fans, la bande de Barrett se distingue en effet par une constance dans l'excellence, et ce dernier opus ne déroge pas à la règle. Dans une veine progressive assez personnelle entre Rush et Pink Floyd, Pendragon privilégie la mélodie et l'émotion. Et la recette fait mouche comme sur l'ouverture douce et acoustique au chant poignant ou sur l'épique "Come Home Jack" plein d'envolées et de ruptures rythmiques propres au groupe.
Par bien des égards, 'Men Who Climb Mountains' est assez proche de 'Passion'. Premièrement pour la relative discrétion des claviers de Clive Nolan, à l'exception d'un superbe solo sur "In Bardo", ou des nappes électro sur le début de "Faces Of Darkness". Son mot d'ordre semble être "osmose" tant sa prestation est discrète et efficace, faisant partie intégrante de la musique du groupe sans en dénaturer l'essence. Ensuite pour la force narrative et l'immédiateté des mélodies, tels "Come Home Jack" ou plus encore la douce et envoutante "Faces Of Light". Enfin parce que le groupe semble s'épanouir pleinement dans ce style propre qui le caractérise désormais.
Cette signature caractérisée par la voix si particulière de Nick Barrett n'empêche pas le groupe de tenter de nouvelles choses comme la voix presque extrême sur "Faces Of Darkness", morceau oscillant entre rythme groovy et refrains effrénés. La fin de l'album, bien que plus convenue ("For When The Zombies Come" n'étonnera personne, pas même son solo Gilmourien tellement bien amené), recèle un autre épique de plus de 10 minutes, "Explorers Of The Infinite" moins enlevé que le premier, tout en ambiance et mélodie comme une longue litanie qui s'instille dans votre esprit. Le closer "Netherworld", du même tonneau néo-prog, assoie encore un peu plus l'impression d'une douceur mélancolique que le groupe se plait à délivrer.
Alors, bien-sûr, les plus railleurs avanceront que faire du Pendragon quand on s'appelle Pendragon, c'est facile. Certes, mais c'est tellement bon. Il faut tout de même le concéder, la proximité de 'Passion' renforce le sentiment que Barrett et sa bande ne se renouvellent pas beaucoup et que cet opus pêche par manque d'originalité. Mais l'inspiration et l'interprétation sont d'un tel niveau que l'album trouvera naturellement son public auprès des fans du groupe ainsi qu'auprès de tous les amateurs de rock néo progressif. - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. Belle Ame 02. Beautiful Soul 03. Come Home Jack 04. In Bardo 05. Faces Of Light 06. Faces Of Darkness 07. ....For When The Zombies Come 08. Explorers Of The Infinite 09. Netherworld
FORMATION:
Clive Nolan: Claviers / Choeurs Craig Blundell: Batterie Nick Barrett: Chant / Guitares Peter Gee: Basse / Claviers / Choeurs
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(7) AVIS DES LECTEURS
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De mon côté je ne situe cet album ni dans la mouvance de l’ancien Pendragon, ni dans le prolongement de sa trilogie métal prog. "Men Who Climb Mountains" fait office de franc-tireur dans cette discographie, avec la prédominance d’une ambiance superbement mélancolique n’ayant pas souvent eu les égards de l’équipe de Barrett. N’empêche, on reconnait désormais la griffe de Pendragon entre mille. Et pour cette occasion, on découvre un disque qui se classe certainement parmi les meilleurs, avec à l’appui des titres qui sont presque tous magnifiques – beauté des mélodies et émotions fortes au rendez-vous. En dépit de quelques longueurs (le thème de 'Come Home Jack' par exemple, desservi par sa répétition) parfois inhérentes au néo progressif. Mais Pendragon n’a rien perdu de son panache, et cerise sur le gâteau, il reste un point commun flagrant avec la trilogie : le secret du titre au pouvoir salvateur, désigné ici de manière on ne peut plus explicite, 'Faces of Light'. Un pur joyau, d’autant plus étincelant qu’il émerge au milieu du projet le plus élégiaque, peut-être, de la discographie.
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« Do you like to feel the crunch of fresh white snow ? ». Belle âme, Beautiful soul. L’album s’ouvre sur une belle suite, la voix de Nick Barrett est toujours touchante sur un fond de guitare légèrement crunchée, avec toujours la recherche du beau son. Quelques références Coldpay(ienne) bien sûr avec les « ohohoh », que l’on retrouve aussi sur « Faces of Light ». Nick avoue aimer ce groupe, il y a pire comme référence ! Mais rassurons nous : toujours pas la moindre intention ou déviance commerciale avec PENDRAGON. Nous nous trouvons en présence de pure Musique Prog avec des morceaux qui se déploient merveilleusement.
Believe a marqué un certain tournant dans l’histoire du groupe avec un côté légèrement plus « Rock & Métal », confirmé par Pure et puis Passion, un disque très abouti.
Force est de reconnaître que la magie opère car Monsieur Barett, non content d’être une référence guitaristique incontestable et durable, un chanteur hors pair, est aussi un compositeur unique avec un sens de la mélodie bouleversant. La magie c’est que le son PENDRAGON a toujours bien préservé une véritable signature sonore qui est une référence absolue !
Cet opus est moins « rentre dedans » que ses prédécesseurs, comme en témoigne l’introduction tranquille. Les guitares saturées sont bien présentes mais plus en retrait et on trouve de calmes arpèges de guitare ou de piano. Nick semble avoir oublié les samples parfois inutiles et ses solis se font plus concis et aussi plus rares. Il faudra attendre « Come back Jack » pour le premier solo, la plage 3, mon morceau préféré par l’émotion particulièrement sombre qu’il dégage. Une constante dans cet opus d’ailleurs, moins lumineux que Passion. On voit aussi que Nick Barrett s’est mis sérieusement aux claviers, omniprésents mais néanmoins peu ostentatoires. Clive Nolan, est toujours un peu en retrait, non pas le signe de l’érosion d’une complicité vieille de plusieurs décennies, mais à bord de PENDRAGON c’est bien Barrett le capitaine !
Le nouveau batteur est probablement plus dans l’esprit de Fudge Smith que de Scott Higham, à vrai dire plus subtil que Métal (finie la double pédale). Le doux Peter Gee assure toujours aussi bien la basse (la belle ligne de « Explorer of the infinite »).
Certains voient dans ce disque un retour aux sources du groupe. Je serais moins affirmatif car le côté Floydien qui marque fortement les premiers disques est bel et bien éclipsé. C’est d’ailleurs assez surprenant la façon qu’a eu Nick Barrett de faire évoluer son groupe vers une synthèse qui plait à un plus grand nombre en gardant une signature sonore unique, et maintenir une grande partie du public de ses débuts. N’oublions pas que PENDRAGON a commencé en même temps que MARILLION, mais n’a pas eu le succès mérité à ses débuts.
La sortie d’un disque de PENDRAGON reste toujours un événement. J’avoue que la première écoute de ce disque ne m’a pas fait découvrir immédiatement toutes ses subtilités. Il s’apprécie au fil des écoutes, et toute sa richesse surgit alors.
N’est ce pas une particularité et l’un des attraits de la Musique Progressive ?
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Enfin un retour aux sources pour Pendragon.
Foin des envolées métalliques, le progressif classieux est de retour. Ce n'est pas mou du genou pour autant, comme j'ai pu le lire dans certains avis. Comme un symbole, la batterie est mixée légèrement en retrait, même si le nouveau venu se fend d'un solo dans l'un des titres pour montrer que, chez les Pendragon, on ne recrute pas des manches. En parlant de manche, M. Barrett maîtrise toujours aussi bien le sien. Le disque est ainsi émaillé de rifs et de soli qui visitent une large gamme d'effets, avec notamment la fabuleuse intro en reverb de "Come Home Jack".
Alors, merci messieurs pour continuer à nous procurer tant d'émotions. Je vous suis depuis The World et ne compte pas m'arrêter en chemin.
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Voir les 7 avis
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(0) COMMENTAIRE(S)
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L'album n'est peut être pas sorti ou l'ID spotify n'a pas encore été renseigné ou il n'y a pas d'ID spotify disponible
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LECTEURS:
4.1/5 (16 avis)
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STAFF:
3.8/5 (10 avis)
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EN RELATION AVEC PENDRAGON
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DERNIERE INTERVIEW
NICK BARRETT (PENDRAGON) - 4 MAI 2013
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Il y a une très grande complicité entre nous qui te permet de jouer depuis aussi longtemps ensemble de la musique, de vivre ces moments lors des tournées… C’est important et nécessaire.
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