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"Pineapple Thief revient avec un album plus atmosphérique et pop que progressif. Sans révolutionner le moindre genre, "Magnolia" dégage une ambiance cohérente qui s’appréciera sur la longueur."
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4/5
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Voila maintenant quinze ans que Pineapple Thief, le projet de Bruce Soord est apparu. Contre toutes attentes, la formation a produit régulièrement des albums sur un rythme assez soutenu. Au cours de toutes ces années le style du groupe a évolué passant du rock progressif à des ambiances plus rock ou atmosphériques. Ce dixième album, intitulé "Magnolia" n’échappe pas à cette règle et risquera une nouvelle fois de faire débat.
Si Bruce Soord reconnait avoir encore des influences progressives, il affirme également avoir découvert qu’il est capable d’exprimer ce qu’il souhaite dans un format plus court. Ainsi en douze titres, seul ‘Alone At Sea’ dépasse les cinq minutes quant à contrario ‘From Me’ n’atteint pas les trois minutes. Le divorce avec le progressif comme les puristes le définisse est donc cette fois définitivement consommé. "Magnolia" est clairement un opus de rock atmosphérique teinté d’une touche pop dans ce que ce genre à de plus noble.
Le point fort de l’album est une nouvelle fois le chant. Bruce maitrise réellement l’exercice et joue avec sa voix entre force et douceur. Les choeurs participent également à créer une ambiance plutôt aérienne et naïve à la fois. Coté musique les guitares sont toujours présentes et puissances mais ce sont finalement les sonorités des violons et autres instruments à cordes que l’on retiendra. Cet apport, certainement synthétique, donne une touche mélancolique et intimiste à l’album. L’auditeur appréciera également la section rythmique basée sur une batterie évoluant dans un registre très clair.
Si quelques titres souffrent d’un manque de finition (‘From Me’) ou semblent avoir été coupés au montage comme sur le final de ‘Don’t Tell Me’, ils restent marginaux. Le titre éponyme est quant à lui assez significatif de la recette employée pour construire l’album. La plage offre un sublime chorus qui vous rappellera un peu la bonne époque des Pet Shop Boys. Dans un autre style 'Breathe' soufflera le chaud et le froid, alternant passages de guitares heavy et moments plus intimistes dans la pure lignée de ce que pourrait proposer Muse. Citons enfin 'Bond' qui clôture magistralement l’album. Vous serez alors plongés dans une ambiance planante et lancinante où l’utilisation des cuivres apporte une dimension émotionnelle exceptionnelle.
"Magnolia" ne révolutionnera aucun genre mais possède le mérite d’être un album plutôt cohérent dégageant une ambiance qui s’appréciera sur la longueur. En prenant un peu de recul l’auditeur se laissera facilement porter par la musique. L’accessibilité, pour ne pas dire le coté commercial est évident mais peut-on reprocher à un artiste de vouloir toucher un public plus large ? Alors faisons fi toute volonté de chercher à retrouver des éléments du passé du combo et succombons à un plaisir d’écoute simple et sans prétention. - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. Simple As That 02. Alone at Sea 03. Don't Tell Me 04. Magnolia 05. Seasons Past 06. Coming Home 07. The One You Left to Die 08. Breathe 09. From Me 10. Sense of Fear 11. A Loneliness 12. Bond
FORMATION:
Bruce Soord: Chant / Guitares / Claviers Dan Osborne: Batterie Jon Sykes: Basse Steve Kitch: Claviers
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(2) AVIS DES LECTEURS
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(5) COMMENTAIRE(S)
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TPT nous avait vraiment gâtés avec "All The Wars" en nous offrant un album éléctrique doublé des versions acoustiques en bonus. Une démarche intéressante qui donne toujours un éclairage nouveau su les morceaux. Ici pas de version acoustique et on est dans la continuité du précédent avec les mêmes choix de morceaux courts et de volutes de cordes à la place des synthés, présents mais très en retrait. Dans une récente interview à Musicwaves Bruce Soord justifie ses choix de morceaux courts en affirmant que pour lui, actuellement, il est plus facile d'exprimer beaucoup de choses en un temps réduit au lieu de se perdre en répétitions qui peuvent être lassantes. la longueur du morceau ne justifie pas forcément son caractère prog. Il affirme aussi qu'il pourrait prochainement tout aussi bien revenir a refaire des morceaux plus longs.... Leader incontesté de ce groupe (auteur, compositeur, chanteur) Bruce Soord oscille entre une musique directement accessible et une musique plus sophistiquée. On est moins proche de Transatlantic ou TFK que de Muse , Coldplay ou Anathema. Mais difficile aussi d'assimiler TPT à ces superstars de la pop anglais. Cela pourrait tenir pour un ou deux morceaux à la rigueur, mais la grande majorité du discours est d'un autre niveau, mélancolique mais jamais dans le pathos excessif à faire pleurer les foules, ni dans le son qui va tuer les stades même si parfois ça secoue pas mal au niveau des décibels. Avec Soord on reste dans une certaine intimité, une confession de son mal être, si bien chanté (il confie avoir travaillé sa voix) d'une voix absolument touchante, omniprésente mais jamais emphatique. Donc pas de longueurs instrumentales, les morceaux s'arrêtent même de façon abrupte,pas de solis, quelques déchirements et plaintes de guitares par ci par là pour souligner le drame. Un univers sombre certes, mais jamais désepéré. Lorsque les rythmes se font moins binaires ont apprécie cette machine qu'est ce groupe et l'ajout des cordes est vraiment intéressant pour souligner la force mélodique des compos. Impossible de savoir ce que va nous sortir Soord la prochaine fois, il ne cherche pas le tube c'est sûr (j'en vois pas sur ce cd , malgré la taille optimale FM de certains morceaux). il nous propose en tout cas un discours d'ue grande authenticité en se démarquant à la fois du prog, du metal et de la pop. Une autre voie, un ailleurs musical......
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J'ai écrit que les titres étaient courts car c'était la volonté de Bruce Soord. Je considère que l'album est moins prog plus par ses cotés pop et le manque de développements que par la durée des titres ... C'est le sens général de mon propos même si j'admet que le racourci (encore un problème de taille) peut être largement emprunté.
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Certes, c'est une composante qui revient souvent dans les compositions des groupes Prog. Mais je ne pense pas qu'en les "puristes" voient dans le fait que des morceaux soient courts quelque de non-prog par définition. Je pense que c'est souvent un cliché que trimballe les gens qui apprécient peu le Prog.
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La durée des morceaux est souvent une des caractéristiques du prog non ? On peut citer des centaines de groupe "prog" dont les morceaux sont longs et quelques uns faisant exception...
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Je tenais à dire que je suis étonné de lire dans les lignes de cette chronique que la définition du progressif par les puristes tient à la durée des morceaux. Je ne pense pas qu'une telle définition soit celle des puristes, d'autant plus qu'un des fleurons du Rock Prog n'a quasiment jamais composé de longs morceaux... (Cf. GENTLE GIANT)
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LECTEURS:
4/5 (10 avis)
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STAFF:
3.3/5 (7 avis)
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DERNIERE INTERVIEW
THE PINEAPPLE THIEF (04 SEPTEMBRE 2020)
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Si Bruce Soord nous a habitués à se prêter au jeu de l'interview, c'est aujourd'hui le grand Gavin Harrison qui a pris son relais pour notre plus grand plaisir !
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