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"Entre hard rock et RPI old school, un premier album agréable."
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3/5
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Si le nom du groupe et la très belle pochette (œuvre du bassiste Federico Caprai) font inévitablement penser aux grands groupes ayant émaillé l'histoire du rock progressif italien, il convient néanmoins de prévenir l'auditeur alléché mais imprudent que l'écoute de ce premier album éponyme d'Il Bacio della Medusa ("Le Baiser de la Méduse") pourrait bien le surprendre, surtout s'il a fait la connaissance de ce groupe avec son second album "Discesa Agl'inferi d'un Giovane Amante".
Que peut bien désirer un amateur de RPI ? Des mélodies ciselées, du lyrisme, de la théâtralité, un penchant pour les claviers et les instruments acoustiques. Certes, cet album n'en est pas complètement dépourvu (sauf pour les claviers qui ne font qu'une courte apparition sur le dernier titre). Mais il est évident que le groupe, qui s'est formé en 2002 et qui produit cet album deux ans plus tard, se cherche encore et qu'il est tiraillé par diverses influences.
Ainsi les deux premiers titres feront tomber de haut ceux qui espéraient un nouveau PFM ou Le Orme alors qu'ils ont tout pour séduire un amateur de Deep Purple ou d'Uriah Heep. 'Requiem Per I Condannati A Morte' et 'Orientoccidente' sont en effet deux hard rock old school sans grande originalité, à l'instrumentarium basique (guitare/basse/batterie), la mélodie s'avérant cependant assez agréable et les solos de guitare et le travail de la basse suscitant un intérêt mérité.
Les deux longues suites de plus de dix minutes chacune ('Scorticamento Di Marsia' et 'De Luxuria, Et De Ludo, Et De Taberna') se rapprochent plus des espérances de l'amateur de progressif. Leur découpage en plusieurs parties introduit de nombreux changements de tempo et de style musical (western, jazz, oriental, flamenco), même si le groupe revient régulièrement au hard rock. Le chant plus théâtral manque encore de charisme et abuse des effets stéréophoniques (une phrase dans l'oreille droite, une phrase dans l'oreille gauche) qui finissent par agacer. Les instruments acoustiques font enfin leur coming out : flûte et sax sur 'Scorticamento', mandoline plus anecdotique sur 'De Luxuria', apportent la touche de légèreté et de romantisme qui faisait défaut au début d'album (et à la fin, gâchée par un inutile solo de batterie).
Mais c'est sur 'Il Vino' et 'Cantico Del Poeta Errante' que le groupe se montre le plus inspiré. Samples divers pour installer l'histoire, tango lent et triste joué à l'accordéon, chant déchiré juste ce qu'il faut sur le premier, traits de flûte pastoraux et ambiance flamenco sur le second, Il Bacio della Medusa atteint par moments une intensité théâtrale qui le fait ressembler à ses compatriotes de Syndone, l'un des meilleurs groupes de rock progressif italien contemporain, si ce n'est le meilleur.
"Il Bacio della Medusa" est un album de jeunesse, trop hétéroclite entre compositions hard rock inspirées des dinosaures des années 70 et titres prog manquant de transition et de finition. Néanmoins les compositions agréables et la présence de deux très bons titres rendent cet album sympathique. - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. Requiem Per I Condannati A Morte (include "Sogno Post Mortem : Fine d'un Hiverno") (08:55) 02. Orientoccidente (05:24) 03. Scorticamento Di Marsia (14:54) 04. Il Vino (Breve Delirio Del Vino) (06:50) 05. Cantico Del poeta Errante (08:23) 06. De Luxuria, Et De Ludo, Et De Taberna (12:02)
FORMATION:
Diego Petrini : Batterie / Percussions, Claviers (6) Eva Morelli : Flûte (3,5) Federico Caprai : Basse Simone Brozzetti : Guitares Simone Cecchini : Chant / Guitare Acoustique, Mandoline (6) Angelo Petri: Invité / Saxophone (3), Accordéon (4)
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