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"Après le décevant "The Seventh Degrees of Separation", Arena est de retour à ses basiques, évoluant entre l'inspiration mélodique de "Contagion" et la puissance d'"Immortal?"."
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4/5
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La vie n'étant pas un long fleuve tranquille pour les différents protagonistes d'Arena, et notamment son principal inspirateur – Clive Nolan - bien occupé par ailleurs avec ses autres projets et plus particulièrement ses comédies musicales, il aura de nouveau fallu attendre quatre années pour accueillir un successeur au controversé "The Seventh Degree of Separation", dont l'orientation simpliste et métallique avait dérouté plus d'un auditeur, et fortement chagriné votre serviteur. Pour cette huitième publication, le bureau directeur Nolan/Pointer a vu le fantasque John Jowitt quitter une deuxième fois le navire, et accueille en remplacement Kylan Amos, bassiste ayant déjà œuvré aux côtés du claviériste sur le projet Caamora.
Passons rapidement sur le concept qui préside aux 55 minutes de musique pour dire simplement que "The Unquiet Sky" est basé sur une nouvelle fantastique d'un certain M.R. James dont l'histoire se situe en 1911. L'introduction symphonique aux atours de musique de film qui lance 'The Demon Strikes' parviendra à mettre tous les auditeurs dans l'ambiance, y compris ceux qui s'avèreront hermétiques aux paroles faute d'un bagage d'anglais suffisant. Après un gros riff de guitare soutenu par la batterie plombée de Mick Pointer, la suite du morceau d'ouverture révèle un groupe de retour à ses basiques, évoluant entre l'inspiration mélodique de "Contagion" et la puissance d'"Immortal?", un soupçon de Shadowland en plus. Et cette première partie d'album va confirmer le retour aux sources d'Arena, laissant de nouveau la place à des passages instrumentaux dont profite à merveille John Mitchell pour placer des soli de guitare lumineux. Du côté de Paul Manzi, dont là encore la prestation ne m'avait guère emballé sur l'album précédent, on sent plus de confiance, plus de sûreté dans la voix, étant de surcroît bien servi par des mélodies bien plus inspirées que sur "The Seventh Degree".
Après une première moitié d'album plutôt homogène, "The Unquiet Sky" va prendre un tournant encore plus intéressant à partir de son morceau titre, superbe ballade symphonique et puissante introduite par une pièce atypique ('Markings on a Parchment', semi-récitatif aux contours de chœur grégorien), et précurseur d'un enchaînement de titres tous plus passionnants les uns que les autres, tant sur le plan mélodique qu'au niveau des passages instrumentaux. Parmi ceux-ci, on retiendra le dynamique 'What Happened Before', mais aussi 'Returning the Curse' et son solo entêtant de clavier, au sein duquel Arena colle un break rappelant furieusement un des thèmes de leur tout premier album. Le tout atteint son apogée sur la dernière plage, 'Traveller Beware', au sein de laquelle Paul Manzi casse littéralement la baraque, démontrant une puissance dans les aigus qui colle des frissons dans le dos.
Avec "The Unquiet Sky", Arena retrouve avec bonheur le chemin d'un progressif accessible au plus grand nombre porté par les mélodies, démontrant avec classe qu'il est possible de produire des titres aux durées courtes sans pour autant sombrer dans la monotonie. Certes, on ne trouvera pas ici une très grande originalité au propos du groupe bien posé dans son néo-progressif, mais le bonheur auditif peut aussi se satisfaire de mélodies et d'harmonies qui accrochent l'oreille à la première écoute. - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. The Demon Strikes 02. How Did it Come to This? 03. The Bishop of Lufford 04. Oblivious to the Night 05. No Chance Encounter 06. Markings on a Parchment 07. The Unquiet Sky 08. What Happened Before 09. Time Runs Out 10. Returning the Curse 11. Unexpected Dawn 12. Traveller Beware
FORMATION:
Clive Nolan: Chant / Claviers John Mitchell: Chant / Guitares Kylan Amos: Basse Mick Pointer: Batterie Paul Manzi: Chant
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(2) AVIS DES LECTEURS
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Décidément, Arena me laissera toujours sur le bord du chemin qui mène au plaisir. Certes, voilà un album bien fait avec des musiciens qui ont du talent. Mais je trouve la sauce bien fade, les mélodies sans saveur et convenues. Simple histoire de goût, sans doute, mais malgré des efforts louables, rien ne vient titiller ma curiosité et l'ennui pointe inévitablement son nez avant la fin de chaque titre.
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Le voici donc, ce nouvel Arena, huitième du nom ... L’album de tous les dangers, tant le précédent, “Seventh Degree Of Separation” avait divisé la critique et déçu bon nombre de fans historiques par son manque de “progressisme”.
Articulé comme presque toujours sur un thème (ici une nouvelle anglaise), “The Unquiet Sky” est plus un story-album qu’un concept-album. Quasi-absence de thèmes musicaux récurrents, et une trame narrative suffisamment lâche pour varier les ambiances. Les morceaux sont relativement courts - seul de dernier dépasse les six minutes. Inquiétude des aficionados, qui savent que le progressif aime la digression et l’errance ...
Inquiétude ici injustifiée : Arena livre un album typiquement progressif, avec des structures évolutives à l’intérieur des pistes, un exercice complexe sur des morceaux resserrés, et réussi avec brio - pour exemple, le magistral ‘What Happened Before’, cinq minutes du pur bonheur. Côté compositions, l’album est une belle réussite, tous les membres participant à l’écriture, avec notamment un retour en force de Mick Pointer qui cosigne tous les titres, et une curiosité, un John Mitchell qui n’est pas crédité à la composition mais seulement pour “l’apport de matériel additionnel”.
Le style retrouve donc une ancrage ferme dans un power-prog qui développe les atmosphères sombres dont Arena est coutumier, et sait rester très mélodique - une tendance qui s’affirme de plus en plus au cours de l’histoire du groupe. Les musciens méritent tous des éloges :
Mick Pointer assure le boulot, pas forcément avec la subtilité d’un Gavin Harrison, mais ses partitions peuvent être assez complexes : écoutez l’instrumental de ‘Time Runs Out’ et sa rythmique décalée qui rappelle ‘On The Box’ dans “Contagion” : pas si simple !
Kyle Amos, le p’tit nouveau à la basse, amène des lignés fouillées et dynamiques : la musicalité de sa partition dans ‘No Chance Encounter’, en contrepoint du solo de guitare, est une petite merveille.
Quant à Clive, il explore les possibilités de ses claviers, dans un esprit parfois très classique (l’intro de ‘The Demon Strikes’, très symphonique, les pizzicati de ‘Unquiet Sky’), tantôt dans une veine plus proche de la comédie musicale (l’expérience ‘Alchemy’ est passée par là !), comme dans ‘The Bishop Of Lufford’, et toujours dans ces ambiances théâtrales et inquiétantes soulignées de sons mellotronoïdes qui sont une des marques de fabrique du groupe. Il nous livre même quelques petits soli assez réjouissants, comme dans ‘Returning The Curse’.
S’il y en a un qui s’est bien adapté à l’esprit Arena et l’a même peut-être fait évoluer, c’est bien Paul Manzi. Beaucoup plus à l’aise que dans “7th Degree...”, imposant plus de personnalité, il varie ses interprétations et dégage beaucoup de puissance, avec un registre vocal très étendu (superbe dans ‘How Dit It Come To This ?’).
Enfin, il est impossible de parler de l’album "Unquiet Sky" sans tirer un grand coup de chapeau à John Mitchell qui confirme qu’il fait partie des très grands guitaristes progressifs, dans la cour des Gilmour, Latimer et autres Hackett. Chacune de ses interventions est mo-nu-men-ta-le : tout est maîtrisé et d’une musicalité extrême, les sons, le toucher, du petit vibrato qui vous cloue à la distorsion bien placée qui vous vrille le diaphragme. Il est la plus-value émotionnelle du groupe, et signe ici une confirmation éclatante de son talent (de son génie ?).
Ce line-up est clairement le meilleur qu’Arena ait jamais aligné. “Unquiet Sky”, sans aucun temps mort, est du niveau d’un “Contagion”, à mon goût un poil en-dessous d’un “Visitor” avec son extraordinaire homogénéité de concept. Il ne manque qu’un gros epic pour atteindre l’extase complète, mais avec un tel potentiel, pas de raison de désepérer !
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(1) COMMENTAIRE(S)
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LECTEURS:
3.8/5 (6 avis)
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STAFF:
3.6/5 (9 avis)
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