En deux albums, Axxis a remis sa machine sur de bons rails. Et pour proposer son huitième album, il va prendre son temps, laissant s’écouler un peu plus de deux ans depuis "Eyes Of Darkness". Avec "Time Machine", Axxis voit le départ de son batteur originel, remplacé le temps de l’enregistrement par Kosta Zafiriou, et signe chez AFM.

Après deux disques d’excellente tenue et fidèles au style des débuts du groupe, cet album est l’occasion pour les Allemands de franchir une autre étape en se frottant à la nouvelle génération heavy mélodique. Et à l’image de sa percutante pochette, "Time Machine" va voir Axxis voguer vers des tempos bien plus heavy, la frappe de bûcheron de Zafiriou y contribuant énormément. Cette volonté de moderniser le propos va être une totale réussite. Sans se dénaturer un seul instant, Axxis fait un bond en avant considérable et entre de plain pied dans une nouvelle dimension. Il garde de plus sa facette mélodique et accessible avec ces refrains immédiats de grande qualité dans des mid tempos redoutables.

Jamais à l'écoute Axxis n’avait sonné aussi métal et cela lui va à merveille tant il évite de résonner comme un clone du genre. Les claviers sont toujours présents et les refrains sont soignés et mélodiques. Et cela donne des tueries comme ‘Angel Of Death’, ‘The Demons Are Calling’ ou ‘Lost In The Darkness’ aux tempos très rapides. A la guitare Guido Wehmeyer s’adapte avec classe à cette rapidité en distillant riffs et soli inspirés tandis qu’au chant Weiss garde ce ton à la fois mélodique et puissant. On retiendra encore les excellents ‘Gimme Your Blood’ et ‘Time Machine’ qui allient puissance et mélodie accrocheuse.

Mais Axxis nous balance aussi plusieurs tubes radiophoniques comme ‘Batte Of Power’ et l’excellent ‘Wind In The Night’ avec sa douce mélodie très entraînante et surtout son énorme refrain aux forts relents pop. Dans le même esprit FM accrocheur, ‘Dance In The Starlight’ et ‘I’m Alive’ confirment le talent du groupe dans cet exercice. Enfin la ballade classique ‘Wings Of Freedom’ est une belle réussite, très émouvante et proche de l’esprit d’un Queen pour son côté assez grandiloquent.