|
"Après un album très apprécié, les Australiens reviennent dans le même registre rock/metal prog avec efficacité et précision."
|
5/5
|
|
|
Le troisième album des Australiens de Caligula's Horse confirme leur appartenance à la mouvance rock/metal prog moderne dont les figures de proue sont Leprous ou Haken. C'est-à-dire un prog mélodique et alternatif subtil et volontiers métallique, une musique aux rythmes acérés, à la technique maîtrisée et au son moderne et harmonieux. Cette savante symbiose avait su trouver un écho porteur et convaincant à la faveur de l'album précédent "The Tide, The Thief & River's End" qui avait placé le quintet dans le radar des amoureux de la musique progressive.
"Bloom" commence avec délicatesse dans un confortable duo guitare/voix qui démontre s'il en était besoin la subtilité de Jim Grey et la précision de Sam Vallen. Puis la batterie fait son apparition pour souligner l'agréable solo qui débouche sur un pont qui représente le calme avant la tempête puisqu'avant de conclure, la musique rythmée et entraînante plante le décor metal progressif qui continuera de s'étaler tout au long de l'album dans toute la diversité et l'harmonie qui caractérisent les Australiens. 'Marigold' avec son riff incisif et ses refrains mélodieux finit de marquer définitivement l'identité de Caligula's Horse, naviguant constamment entre puissance acérée et douceur enveloppante.
Les différents protagonistes font montre de leur talent à de nombreuses occasions. La basse de Dave Couper est précise et dynamique sur 'Firelight', plus agressive sur 'Rust' ou plus ronflante sur 'Daughter Of The Mountain', titre qui a des allures de perfection mélodique. Les guitares de Sam Vallen et de Zac Greensill œuvrent d'une façon variée. Elles se veulent douces sur 'Dragonfly', qui rappelle furieusement Haken, pour notre plus grand plaisir, Les solos et certains phrasés peuvent également évoquer Pain Of Salvation ('Firelight', 'Rust'). Soulignons encore la variété des ambiances qui n'entachent en rien l'impression générale de cohérence.
Avec "Bloom", Caligula's Horse poursuit sa route lumineuse au sein de cette musique progressive qui démontre sa diversité. Cette œuvre aux atmosphères subtilement variées installe définitivement le quintet dans le haut du panier. Il ne faut pas passer à côté de ce beau moment. - Site officiel
|
|
|
LISTE DES PISTES:
01. Bloom 02. Marigold 03. Firelight 04. Dragonfly 05. Rust 06. Turntail 07. Daughter Of The Mountain 08. Undergrowth
FORMATION:
Dave Couper: Basse Geoff Irish: Batterie Jim Grey: Chant Sam Vallen: Guitares Zac Greensill: Guitares
|
|
|
|
(1) AVIS DES LECTEURS
|
|
|
|
|
|
|
J'aime beaucoup ce groupe que je considère comme la tête de file du métal progressif australien et j'ai adoré "The Tide, The Thief And The River's End", pour moi l'album de métal prog de 2014. Je m'attendais à du lourd avec ce nouvel album, qui plus est sous bannière Inside Out. C'est un bilan en demi-teinte au final avec de l'excellent, comme certains des meilleurs morceaux du groupe, et de l'habituel, comme certains titres basés sur de bonnes idée mais souffrant d'un manque de finition.
Pour le meilleur je pense à 'Marigold', un brulot métal progressif avec ses montées d'intensités émotionnelles et son énergie dévastatrice, et le mid-tempo aux mélodies imparables 'Firelight'. Le bijou de l'album, et probablement le meilleur titre jamais composé par Caligula's Horse, est 'Dragonfly'. Sur près de 10 minutes, c'est une démonstration de classe musicale avec des pics émotionnels époustouflants, notamment cette rupture à 2'30, qui voit Jim Grey prendre des accents déchirants de Jeff Buckley. Tout y est : soli de guitare hyper lyriques, succession de séquences puissantes et plus douces avec piano et guitares acoustiques, et qualité des refrains avec de superbes harmonies.
Pour le reste Caligula's Horse n'a pas forcé le talent. Je prends en témoin le morceau 'Daughter Of The Mountain', qui part d'une base intéressante avec un riff original et une belle idée mélodique, mais qui ne parvient pas à décoller véritablement et qui manque de nerf à certains moments. La partie instrumentale reste de la belle œuvre mais je suis persuadé que la matière de départ n'est pas exploitée à sa juste valeur et que les australiens auraient pu en extraire quelque chose de plus brillant. Suivent 'Rust' et 'Turntail' qui n'apportent rien de plus à ce que l'on connait du groupe, et les deux pièces qui introduisent et concluent l'album, 'Bloom' et la folk 'Undergrowth', qui font leur travail respectif mais sans donner une dimension transcendante à l'album.
Au final, "Bloom" tient son rang sur trois compositions exceptionnelles et déroule sur le reste. C'est malheureusement trop peu pour satisfaire l'appétit et les espoirs de grandeur que je fondais sur ce groupe. Je reste persuadé que le meilleur est encore à venir avec Caligula's Horse.
★★★½
|
|
|
|
|
|
Haut de page
|
|
|
(0) COMMENTAIRE(S)
|
|
|
|
|
|
|
|
LECTEURS:
5/5 (6 avis)
|
STAFF:
3.8/5 (5 avis)
|
|
|
|
|
|
EN RELATION AVEC CALIGULA'S HORSE
|
|
|
|
|
DERNIERE INTERVIEW
CALIGULA'S HORSE (07 AVRIL 2020)
|
Le coronavirus n'arrête pas Music Waves ! Josh Griffin, batteur de la formation, est venu présenter le nouvel album des Australiens, "Rise Radiant".
|
|
|
|
|
|
AUTRES CHRONIQUES
|
|
|
|
|
AUTRE(S) CHRONIQUES CONCERNANT CALIGULA'S HORSE
|
|