Le premier titre de l’album, ‘Bullseye’, est un parfait exemple de leur style : une rythmique funky très Princiére, une guitare rock avec juste ce qu’il faut d’overdrive, des chœurs seventies et le chant blues inimitable de Xavier "Lord Tracy" Cottineau dont la voix, à avoir trop changé l’eau en bière, est de plus en plus grave, profonde et sensuelle au fil des années.

L’album ne souffre d’aucun temps mort et Jesus Volt sait varier les plaisirs, alternant les morceaux funky (‘Blood on The Dancefloor’, ‘Baby We’re On’), blues (‘I’m a Jerk’, ‘The Chant’) ou rock (‘666 Devil Woman’, ‘Burn With Me’). La production au cordeau de Marc Opitz (AC/DC, INXS….) est marquée du sceau du  groove et sait mettre en valeur tous les instruments. La section rythmique, composée de Julien Boisseau à la basse et Olivier Hurtu à la batterie, est impressionnante de maîtrise. Et que dire de Jacques "El Tao" Méhard qui pour l’occasion a éclairci le son de sa Télécaster rendant ses rythmiques plus mordantes. Il imprègne tous les titres de sa classe et enchaîne les soli gorgés de feeling (‘Party’, ‘Money Man’, ‘Sons of Rome’).