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"Album mythique grâce à son morceau titre, "Hotel California" dresse le constat amer de l'american way of life avec des mélodies pop-rock ciselées."
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5/5
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En 1976,
les Etats-Unis fêtent leur bicentenaire mais le rêve américain a pris un
sérieux coup dans l’aile avec la guerre du Vietnam tout juste achevée. La
Californie est devenue un lupanar pour stars du show biz, et les Beach Boys ont
cessé de chanter l’insouciance et les plages de sable fin. A cette époque, The Eagles
sont les maîtres de la scène country-folk, vendent des millions de disques et
enchaînent les tournées toujours plus longues, toujours plus épuisantes. Le
rythme infernal, les tensions entre les membres du groupe et l’abus de drogues
ont eu raison du guitariste country Bernie Leadon qui a jeté l’éponge l’année
précédente, remplacé au pied levé par Joe Walsh qui lui, vient du rock.
Le
groupe entre en studio en mars 76 et n’en sortira que huit mois plus tard,
accouchant d’un album mythique et d’un tube ultime ‘Hotel California’ qui
finalement lui donnera son nom. Succès planétaire, cette chanson est pourtant au
départ loin d’être le "slow qui tue" qu’elle est devenue et raconte
l’histoire d’un gars qui entre en centre de désintoxication et ne pourra pas en
sortir. Le morceau est largement copié sur le titre ‘We Used to Know’ de Jethro
Tull (Ian Anderson, pas rancunier, refusera de parler de plagiat mais plutôt de "séquences d’accords identiques"). Mais il y a ce solo mélodiquement
parfait, un des dix plus beaux jamais composés pour guitare électrique. Ou
plutôt ces soli car Don Felder et Joe Walsh se succèdent puis harmonisent leurs
guitares pendant deux minutes de feeling absolu.
Principalement
composé par les deux fondateurs du groupe, Don Henley, batteur et chanteur et
Glenn Frey, chanteur et guitariste, l’album alterne les titres rock (‘Life in
The Fast Lane’, ‘Victim of Love’) ou country (‘New Kid in Town’, ‘Try and Love
Again’) et les ballades pop mélancoliques (‘Wasted Time’, ‘Pretty Maids All in
a Row’). Les Eagles chantent les paradis perdus, la décrépitude et les
contradictions de l’Amérique que la guerre a faite vaciller et a profondément
divisée.
Le disque
se termine par sans doute leur plus belle chanson, ‘The Last Resort’, traitant
de la spoliation des terres indiennes par l’homme blanc et de la propension de
celui-ci à détruire son environnement. Le chant de Don Henley y est
bouleversant et la fin du dernier couplet renvoie, dans un magnifique double
sens, à la célèbre pochette de l’album montrant la photo du Pink Palace de Los
Angeles au crépuscule, métaphore désabusée du déclin du mythe américain. "They
called it Paradise, I don’t know why, You call some place Paradise, kiss it
goodbye”. - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. Hôtel California 02. New Kid In Town 03. Life In The Fast Lane 04. Wasted Time 05. Wasted Time Reprise 06. Victim Of Love 07. Pretty Maids All In A Row 08. Try And Love Again 09. The Last Resort
FORMATION:
Don Felder: Guitares Don Henley: Chant / Batterie Glenn Frey: Chant / Guitares Joe Walsh: Chant / Guitares Randy Meisner: Chant / Basse
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