Au même titre que leurs confrères de Killers, ADX est presque devenu au fil du temps un label, une appellation contrôlée, le groupe se faisant fort tout au long de ses 9 albums de proposer un speed metal mâtiné de power metal, aisément identifiable. Et ce n’est pas l’arrivée de Nicolas "Nicklaus" Minier à la guitare qui change énormément la donne sur ce "Non Serviam" qui ne risque pas d’écorner l’identité musicale du quintet.

Il serait toutefois incorrect de penser que le groupe stagne ou se répète. En effet, avec cette nouvelle offrande, ADX parvient à conserver le fond en faisant évoluer la forme. Si cela ne vous semble pas très clair, disons que si le style musical est immuable, la production et les arrangements ont évolué de manière notable. Il s’agit donc bien toujours d’un heavy metal rapide et très porté sur des guitares incisives et une batterie très véloce. Mais le tout est agrémenté d’introductions aussi travaillées qu’heureuses, et d’un son à la fois puissant et clair, pour un résultat qui, s'il est loin de sombrer dans le progressif, se montre assez varié, et de nature à maintenir toujours en éveil l'intérêt de l'auditeur.

Cela passe notamment par une attention toute particulière portée aux intros. Travail qui se révèle très sensible sur plusieurs morceaux : 'La Mort En Face' et son préambule ('L’aube Noire') très symphonique, l’excellent 'B17-Phantom' et son démarrage batterie / guitare tout en puissance qui contraste fortement avec l’aspect mélodieux fort agréable du reste.

Avec ce dernier album en date, ADX parvient à moderniser son propos, sans pour autant renier ses racines.