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"The Pineapple Thief revient à ses inspirations progressives sauvages et nous offre avec "Your Wilderness" son album le plus instinctif à ce jour."
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La publication de son premier album solo a agi comme une véritable révélation pour Bruce Soord. Disposant désormais de deux canaux différents pour exprimer toute sa sensibilité musicale, celui-ci se sent désormais beaucoup plus libre dans sa création, notamment pour son groupe fétiche, The Pineapple Thief, qui s'était quelque peu enfermé ces dernières années dans un registre beaucoup plus pop que la tendance progressive/post rock des débuts. Et pour la publication du onzième album studio sous cette bannière, cette nouvelle façon d'envisager sa musique se traduit par un retour aux racines progressives qui restent profondément ancrées chez Bruce Soord.
Alors certes, sans revenir aux longues divagations progressives de Vulgar Unicorn, Bruce Soord remet une partie de son inspiration originale dans ce nouvel album de The Pineapple Thief, caractérisé par une pop certes toujours aussi raffinée, mais enrichie de nombreux ingrédients bien rock, et notamment de montées en puissance aboutissant sur des passages instrumentaux portés par des guitares furieuses ('No Man's Land', 'Tear You Up', 'Take your Shot') dans lesquels les soli de guitare enluminent le propos. Pour valider cette (re)montée en puissance, rien de tel que d'appuyer son propos sur une base rythmique solide. Et celle-ci est fournie pas Gavin Harrisson, compagnon de route de Steven Wilson dans l'aventure Porcupine Tree, et dont le jeu allie ici force et finesse, avec moult variations ('No Man's Land' où il montre toute l'étendue de son registre). Et quand le monsieur envoie, c'est du lourd.
Alors bien évidemment, cette nouvelle vigueur ne remet nullement en cause l'aspect mélodique des différents morceaux qui constituent "Your Wilderness", et le propos est très loin de présenter de quelconques saillies métalliques. Il n'empêche que le contraste entre les habituelles parties atmosphériques et les passages plus pêchus donne tout son sel aux huit compositions, quand bien même on pourrait regretter quelques répétitions de thèmes, notamment sur 'The Final Thing of your Mind', longue pièce installant un climat plus que prenant. A noter également la présence d'une autre guest-star de poids, avec la contribution toujours aussi magnifique de John Heliwell (Supertramp) et son saxophone magique qui vient enluminer le très atmosphérique 'Fend for Yourself'.
Et pour souligner encore une fois le souci du détail qui obsède Bruce Soord désormais dans toutes ses publications, la production ultra-claire permet de déguster, aussi bien dans les parties calmes que dans les chorus électriques, chaque note, chaque nuance, de ces décidément trop courtes 41 minutes de musique. En détournant le titre de l'album, on peut conclure cette chronique en affirmant que The Pineapple Thief revient à une inspiration progressive "sauvage", en nous offrant un album instinctif à souhait, tout en nuances et subtiles variations. - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. In Exile 02. No Man's Land 03. Tear You Up 04. That Shore 05. Take Your Shot 06. Fend For Yourself 07. The Final Thing On My Mind 08. Where We Stood
FORMATION:
Bruce Soord: Chant / Guitares / Claviers Gavin Harrison: Batterie Jon Sykes: Basse Steve Kitch: Claviers Darran Charles: Guitares / Invité Geoffrey Richardson: Invité / Orchestrations John Helliwell: Invité / Clarinette
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(3) AVIS DES LECTEURS
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Un album très mélodieux, qui développe des harmonies classieuses. On peut lui reprocher certes un certain manque de caractère, mais personnellement, je préfère une musique que je prends plaisir à écouter que des expérimentations attirant les louanges mais qui me laissent de marbre. Bruce Soord exite à côté d'un Steven Wilson ou d'un Rob Reed, et c'est tant mieux !
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Je serai donc le seul à émettre un petit couac dans ce concert de louanges mais, si je reconnais volontiers que les musiciens jouent bien leur partition, je ne trouve que peu d'intérêt à la musique interprétée ici, manquant trop de caractère et d'âme. Bref, Pineapple Thief fait du Pineapple Thief : si vous aimez ce groupe, vous ne devriez pas être déçus, sinon, comme moi, vous vous ennuierez profondément à l'écoute d'un disque un peu fade.
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Très agréable. Pour être franc, je n’entends pas vraiment le côté progressif dans la musique de Pineapple Thief. Plutôt des titres à consonance atmosphérique avec des parties instrumentales plus longues que les morceaux mainstream, mais qui ne s’évadent guère du thème de départ. Nous sommes plutôt dans une mouvance anathémienne, seulement voilà : Bruce Soord n’a pas le timbre exceptionnel de Vincent Cavanagh, et ne possède pas non plus le même talent pour faire monter les ambiances. "Your Wilderness" doit surtout sa valeur à la qualité des arrangements, extrêmement soignés, avec notamment un travail de batterie d’une rare finesse.
Au fait, c’est qui à la batterie ? Ah, ouais, j’aurais dû m’en douter : Monsieur Gavin Harrison. Bien sûr. Quel prodigieux musicien ! "Your Wilderness" lui doit sa quatrième étoile : rien que pour lui, album recommandé.
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(1) COMMENTAIRE(S)
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Tout d’abord Gavin Harrison est à la batterie sur cet album. Non pas que les batteurs précédents furent mauvais (dont Bruce Soord lui même, multi instrumentiste), mais on voit la différence entre l’excellence et l’exceptionnel. Il est considéré à juste titre comme l’un des meilleurs batteurs actuels : force, précision, subtilité. Pas étonnant que Robert Fripp l’ait enrôlé dans son King Crimson… quand on connait l’exigence du professeur ! Pour le reste… Un disque à la hauteur des précédents. Tout est dit dans le premier morceau. Une délicatesse musicale qui rappelle bien sûr les meilleurs moments de Porcupine Tree, mais avec une sensualité récurrente dûe en partie à la belle voix du leader. La petite introduction subtile de batterie, la voix soigneusement travaillée, le mellotron royal, le bel arpège de guitare, la basse appuyée et les chœurs délicats… Voilà.. Pas d’artifices. Des effets classiques comme la réverbération ou les échos, subtilement placés. Un son moderne, pas du tout vintage. Des morceaux assez courts, et c’est l’art de Mr Soord, d’arrêter là où d’autres iraient vers des finals symphoniques ou des longueurs ennuyeuses (les suédois….). Les morceaux se terminent abruptement souvent. Cela peut laisser sur leur faim des amateurs de prog épique. Du coup le disque n’est pas très long (un 33 tours!) mais pas une seconde inutile, vraiment ! C’est somptueux, magnifiquement enregistré, avec la basse un peu plus en avant que d’habitude. Le discours est plus calme bien que les guitares électriques soient omniprésentes, avec quelques soli plus détachés que d’habitude. De belles guitares acoustiques aussi, peu de piano, quelques cordes. Les paroles sont toujours intéressantes, parfois obscures, parfois évidentes, toujours sombres (don’t be afraid to miss me, don’t be afraid to hate me). L’amour toujours ! Un des meilleurs morceaux du groupe avec « The final thing on my mind », une angoissante méditation…. Un groupe majeur de la Prog, indubitablement !
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LECTEURS:
4.3/5 (7 avis)
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STAFF:
4.2/5 (8 avis)
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DERNIERE INTERVIEW
THE PINEAPPLE THIEF (04 SEPTEMBRE 2020)
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Si Bruce Soord nous a habitués à se prêter au jeu de l'interview, c'est aujourd'hui le grand Gavin Harrison qui a pris son relais pour notre plus grand plaisir !
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