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"Sepultura nous propose un disque frais, varié et intelligent qui le voit s'ouvrir vers des horizons éloignés du thrash pour un résultat brillant."
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5/5
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Cela fait déjà 20 ans que Max Cavalera a quitté Sepultura, laissant le groupe aux mains de Paulo Jr et Andrea Kisser. Depuis ce temps la cicatrice reste encore bien vive, Max n’arrivant toujours pas à admettre que son bébé ait pu survivre sans lui. Sepultura a continué sa route en nous donnant de bons albums comme "A-Lex", "Nation" ou le petit dernier. Malgré tout, le groupe peine à regagner l’audience des années de gloire, mais les musiciens passent outre et les amateurs en font autant. Pour son quatorzième album "Machine Messiah", le groupe brésilien nous propose son disque le plus ouvert. Servi par une pochette intrigante, ce disque évoque le rapport de l’homme à la technologie, thème peu original mais toujours d’actualité. "Osé", c’est bien le mot qui convient à cet opus, car loin de se reposer sur ses acquis, Sepultura se plaît à innover.
D’entrée ‘Machine Messiah’ surprend : là où beaucoup lancent leur disque avec un missile, le groupe signe un titre lent et mélancolique. Derrick chante en voix claire avec un ton grave et profond, et une grande sensibilité se dégage le long d’une chanson proche du post rock et du progressif. Après ce moment fort, Sepultura dégaine un ‘I Am The Enemy’ qui prend à la gorge dans un ton thrash hardcore costaud.
Le reste est à l'avenant, continuant avec une variété impressionnante et une énorme aisance technique. Cela commence par un ‘Phantom Self’ qui mixe des sonorités orientales avec un ton industriel à la Fear Factory, le tout sur un ton thrash rentre-dedans. Suivent ‘Alethea’, ‘Sworn Oath’ et ‘Resistant Parasites, Sepultura signant ici un triptyque qui emmène l’auditeur dans une autre dimension.
Au thrash de base se mêlent passages techniques à la guitare proche d’un esprit progressif, influences latino, claviers largement mis en avant avec même des aspects symphoniques. Le résultat est remarquable avec un côté aérien divin se mêlant parfaitement à la force du thrash. Le point d’orgue arrive avec ‘Iceberg Dances’. Cet instrumental décoiffe par sa variété, entre djent, thrash et progressif, avec de l’orgue Hammond et un passage flamenco. Andrea Kisser et ses collègues se font plaisir et nous ravissent de tant de virtuosité. La fin de l’album sonne comme un écho à son début avec un ‘Vandals Nest’ en forme de mandale dans la tronche qui met à l’honneur l’extraordinaire batteur qu’est Eloy Casagrande, et enfin ‘Cyber God’ qui voit Derrick retourner vers le chant clair et un titre lourd à souhait mais qui n'est pas dépourvu de finesse et de sensibilité pour autant.
Juger un album demande parfois du recul mais ce "Machine Messiah" n’en demandera pas tant il est une réussite. Sepultura du haut de ses 30 ans de carrière s’est transcendé et nous propose son meilleur album depuis bien des années. Il comporte certes une part de risques au vu de sa variété, mais l’intelligence d’écriture de ses auteurs mérite que ce disque rencontre un franc succès. - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. Machine Messiah 02. I Am The Enemy 03. Phantom Self 04. Alethea 05. Iceberg Dances 06. Sworn Oath 07. Resistant Parasites 08. Silent Violence 09. Vandals Nest 10. Cyber God
FORMATION:
Andreas Kisser: Guitares Derrick Green: Chant Eloy Casagrande: Batterie Paulo Jr.: Basse
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