Pour ce disque les musiciens changent radicalement de recette. Le metalcore est oublié au profit d’un metal moderne teinté d’alternatif et de pop. Austin cesse aussi de hurler pour chanter et montre de belles dispositions, entre Mark Tremonti et Matt Heafy, avec un petit voilé et une belle puissance. Le disque est très court et privilégie les formats radiophoniques en ne dépassant guère les 3 minutes 30. Intelligemment - et pour ne pas trop perdre ses habitués - As Lions commence son album avec les titres les plus heavy.

Ainsi la première partie de l’album vogue dans un metal mélodique proche d’un Trivium, porté par la voix d’Austin, de bons riffs et d’excellents refrains. Avec ‘The Suffering’ et ‘Bury My Dead’, As Lions effectue un excellent travail entre puissance et mélodies accrocheuses. Puis petit à petit le groupe s’ouvre à des horizons différents. ‘Selfish Age' rapproche le combo d’une pop enlevée tout en gardant un petit côté Trivium dans les riffs.  Mais le tournant se fait avec ‘White Flags’ et ‘Pieces’. La première lorgne vers la FM avec quelques boucles électro et un refrain fort purement pop, tandis que la seconde évoque Muse ou Depeche Mode avec un côté pop mélancolique accrocheur.  Avec One By One’ et ‘The Great Escape’ As Lions confirme être à l’aise dans ce style commercial, Austin s'avérant parfait au chant. La face métallique ressort quand même un peu en fin d’album sur un ‘The Fall’ musclé que ne renierait pas Five Finger Death Punch.