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"Styx nous fait profiter d’une véritable cure de jouvence, retrouvant dans ce "The Mission" la veine créative et ce son hard rock / glam rock qui ont fait son succès il y a déjà quarante ans."
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Voilà un disque que nous n’espérions plus ! Styx semblait avoir définitivement tiré sa révérence (pour les enregistrements studio tout du moins) en 2005 avec "Big Bang Theory", album de reprises pas vraiment réussi. "Cyclorama" qui l’avait précédé de trois ans et avait consacré l’éviction de Dennis de Young, pièce essentielle (indispensable ?) du son Styx, n’avait pas laissé non plus un souvenir impérissable et l’on se prenait à regretter qu’un groupe qui avait su trouver une combinaison originale de hard rock / glam rock ayant engendré quelques disques mémorables ("Crystal Ball", "Pieces of Eight", "Paradise Theater") finisse sa carrière aussi peu glorieusement.
Aussi la sortie cette année d’un nouvel album studio fait figure d’excellente nouvelle, même si les effets de manche du groupe ("notre album le plus emblématique depuis "Pieces of Eight", bla bla bla…) et le concept futuriste (une mission sur Mars en 2033) invitent à la méfiance. Méfiance injustifiée et vite balayée dès les premières minutes d’écoute.
Car Styx nous fait profiter d’une véritable cure de jouvence, retrouvant la veine créative et le son qui ont fait son succès il y a déjà quarante ans. Dès le titre d’ouverture, le court (et bien-nommé) ‘Overture’, qui n’a d’autre ambition que d’introduire ce qui va suivre, les arpèges rapides des claviers et les voix vocodorisées (eh oui ! ils ont dû retrouver leur vieux vocoder qui traînait dans un coin) nous replongent dans une ambiance digne de ‘Mr Roboto’ ("Kilroy Was Here").
Mais ce serait faire un mauvais procès à "The Mission" que de chercher à comparer chaque titre à l’un de ses prestigieux devanciers. Si la musique qui se dégage de cet album rappelle indubitablement les meilleurs moments de Styx, les compositions se suffisent à elles-mêmes pour plaire sans chercher à jouer au jeu des ressemblances. L’auditeur n’a qu’à se laisser charmer par ce mélange retrouvé de hard rock nerveux, rocks mid-tempo et ballades mélancoliques où claviers et guitares alternent les moments de bravoure.
Marque de fabrique de Styx, les titres sont interprétés par ses trois chanteurs lead, Young, Gowan et Shaw, même si ce dernier se taille la part du lion. Une habitude qui, outre le fait qu’elle souligne la richesse du groupe, a le mérite de varier les plaisirs. Autre trademark, les chœurs glam sont plus présents et plus addictifs que jamais. On pourra certes leur reprocher d’être parfois trop semblables à ceux de Queen, impression renforcée par certaines mélodies (‘The Greater Good’, ‘Khedive’) que Freddie Mercury et son groupe n’auraient pas reniées, mais les harmonies vocales de Styx demeurent l’un de leurs points forts.
Si les titres sont courts (huit d’entre eux n’atteignent pas les trois minutes), cela ne gêne néanmoins pas le confort d’écoute même si un petit supplément n’aurait pas été de refus pour certains (‘Gone, Gone, Gone’, le surprenant ‘Khedive’). Les plus longs en profitent pour développer plusieurs thèmes mélodiques et quelques petits breaks (‘Locomotive’, ‘Red Storm’), introduisant une relative complexité qui contraste harmonieusement avec les titres plus immédiats, certains frôlant même la paresse (‘Trouble at the Big Show’ et sa fin peu inspirée en fade out, ‘Mission to Mars’ qui conclut bien mal un bon album).
Bien sûr, il nous manque la voix de Dennis de Young et ses chansons romantiques et mélancoliques. Mais, alors que nous pensions qu’un album de Styx sans sa présence ne serait jamais qu’un ersatz, Tommy Shaw et consorts réussissent l’exploit de nous prouver le contraire et de nous faire apprécier sans arrière-pensée cet excellent "The Mission". Comme au bon vieux temps ! - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. Overture (01:23) 02. Gone Gone Gone (02:08) 03. Hundred Million Miles from Home (03:39) 04. Trouble at the Big Show (02:30) 05. Locomotive (05:03) 06. Radio Silence (04:17) 07. The Greater Good (04:10) 08. Time May Bend (02:30) 09. Ten Thousand Ways to Be Wrong (01:22) 10. Red Storm (06:04) 11. All Systems Stable (00:17) 12. Khedive (02:04) 13. The Outpost (03 :51) 14. Mission to Mars (02:43)
FORMATION:
Chuck Panozzo: Basse / Choeurs James Young: Chant / Guitares Lawrence Gowan: Chant / Claviers Ricky Phillips: Guitares / Basse / Choeurs Todd Sucherman: Batterie Tommy Shaw: Chant / Guitares
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