Cela donne un disque très représentatif de la carrière du groupe. L’important dans un live, c’est le côté authentique et il y a de quoi être satisfait, le public est présent, le son bon mais brut juste ce qu’il faut et au chant cela respire la sincérité : Hansi n’a plus le timbre d’il y a 20 ans et il ne triche pas en assumant ses limites. On plonge ainsi avec délice dans cet univers heavy mélodique teinté d’heroïc fantasy qui n’a pas pris de rides. La set list est équilibrée, alternant  anciennetés et nouveautés avec intelligence. Et on retrouve, cerise sur le gâteau, quelques petites raretés en live.

Niveau titres récents on appréciera les extraits de "Beyond The Red Mirror", le petit dernier qui a vu le groupe repartir sur de bons rails. ‘The Ninth Wave’ du haut de ses 10 minutes ainsi que ‘Twilights Of The Gods’ confirment cette santé retrouvée. "At The Edge Of Time", sorti en 2010, était moins fort mais en live ‘Tanelorn’ ou encore le très long ‘Wheel Of Time’ ne font pas tache et s’avèrent être de bons moments. Plus bancals, "A Night At The Opéras" et surtout "A Twist In The Myth" sont à l’écart.  Mais sortir enfin en live ‘And Then There Was Silence’ et ses 15 minutes est une idée géniale et un immense moment de ce live.

A côté Blind Guardian signe un joli best of, avec des raretés au programme dont ‘The Last Candle’ et  ‘Banish From Sanctuary’. ‘The Bard’s Song’, un des premiers classiques, est bien présent tout comme le speed ‘Valhalla’ qui n’a pas pris une ride, ainsi que ‘Majesty’ et ‘The Lord Of The Rings’. Il est plaisant de voir que le groupe n’oublie pas ses débuts. Enfin les classiques des grandes années régalent le public. ‘Mirror Mirror’, ‘Nightfall’, ‘Into The Storm’ ou encore ‘Imaginations From The Other Side’ et ‘Bright Eyes’ sont là et restent de grands moments de speed mélodique. En plus le groupe nous balance en bonus ‘ And The Story Ends’, oublié du live en 2003.