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"Coheed & Cambria reprend le fil des aventures de The Amory Wars avec le premier acte d'une saga ambitieuse qui commence par un "The Unheavenly Creatures" sous forme d'une synthèse du style des Américains."
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4/5
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Après la parenthèse "The Color Before The Sun" qui voyait Coheed & Cambria s'éloigner momentanément de son fil conducteur conceptuel des débuts et montrait un Coheed & Cambria plus immédiat et accrocheur, les Américains ont décidé de continuer les aventures des Guerres d’Amory. Ce neuvième album inaugure une série de cinq disques et pour ce premier acte, "Unheavenly Creatures", Coheed & Cambria sort tout l'attirail pour rendre la plus crédible possible cette œuvre narrative avec une iconographie très cinématographique, l'incarnation de l'histoire dans des personnages très affichés et un livre-roman édité avec l'édition complète du disque. Presque toutes les composantes de l'œuvre d'art complète sont réunies. Ne manque plus que le film qui donnera vie à cette création.
Côté garniture, Coheed & Cambria réalise son disque le plus dense avec quinze titres pour près de 1h20 de musique. Les Américains vont s’employer à rendre l’écoute de ce disque conceptuel intimidant la plus fluide possible. Pour ce faire, ils ne lésinent pas sur les intermèdes et introductions sous forme de courtes séquences narratives ou épiques typiques du cinéma d’aventure comme dans le 'Prologue', 'Queen of the Dark', 'It Walks Among Us' ou 'Night-Time Walkers'. Le groupe mise tout autant sur une certaine densité qui a plus à voir avec les albums antérieurs à "The Color Before The Sun", en travaillant la tournure de ses riffs, la qualité harmonique de ses chants et en investissant des styles variés, plus que sur des formats directs et des mélodies consensuelles héritées de son dernier album.
'Prologue' introduit le disque comme il se doit, à savoir une voix sombre et des effets pour immerger l'auditeur dans cette bande-son de scénario de science-fiction. Les hostilités sont lancées avec un 'The Dark Sentencer', puissant, poussé par les encouragements d'un public fictif avant un premier temps plus léger avec le jovial 'Unheavenly Creatures' et ses claviers décalés et 'Toys' au refrain fédérateur. Coheed And Cambria se lance par la suite dans deux titres au fort caractère qui représentent la partie du disque la plus sophistiquée avec le dantesque 'Black Sunday' dont les riffs font penser à du Queensryche et le sombre 'Queen of the Dark' au refrain à la fois mélodique et recherché, pourvoyeur d'une émotion palpable.
Par la suite Coheed & Cambria va faire cohabiter des structures simples et des refrains immédiats avec divers agréments, dont certains enrichissent le rendu global quand d'autres l'affadissent. Heureusement ces derniers sont rares et prêtent plus à sourire qu'à rejeter les compositions, souvent de qualité, dans lesquelles ils s'intègrent. On pense notamment aux chants un peu faciles, pour ne pas dire niais, de 'True Ugly, 'The Gutter', 'It Walks Among Us' (et ses "oh oh oh") ou 'Old Flames' (ses "na na na na" agaçants) ou le côté froid et daté des voix robotiques de 'Night-Time Walkers'. Parmi les bonnes idées, on relèvera le remuant 'Love Protocol' et son riff à la Police, 'The Pavilion (A Long Way Back)', ses arrangements de cordes et sa tension bien cultivée ou 'The Gutter' et son solo queenien. La fin du disque s'essouffle avec quatre titres moins percutants et mémorables qui alourdissent un album généreusement garni. De plus, le choix de finir sur une ballade acoustique s'éteignant en fade out n'est pas le plus judicieux qui soit.
Coheed & Cambria a toujours cultivé une signature élargie lui permettant d'aborder le rock complexe avec la même affinité que le rock plus formaté. "Vaxis – Act I: The Unheavenly Creatures" s'aborde en ce sens comme une synthèse de tout ce qui caractérise Coheed & Cambria, le meilleur comme le plus déconcertant. Tout n'est pas parfait dans ce long et dense album qui aurait gagner en percussion et fluidité en se délestant de quelques titres. Cela n'enlève en rien la qualité globale du reste du disque et le mérite de Coheed & Cambria de se lancer dans ce projet ambitieux. - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. Prologue 02. The Dark Sentencer 03. Unheavenly Creatures 04. Toys 05. Black Sunday 06. Queen Of The Dark 07. True Ugly 08. Love Protocol 09. The Pavilion (A Long Way Back) 10. Night-Time Walkers
11. The Gutter 12. All On Fire 13. It Walks Among US 14. Old Flames 15. Lucky Stars
FORMATION:
Claudio Sanchez: Chant / Guitares Josh Eppard: Batterie / Percussions Travis Stever: Guitares Zach Cooper: Basse
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