Jusqu’à présent le groupe a su éviter les écueils de la redite, même si sa formule est désormais très connue. D’entrée avec ‘Memento Mori’ Lamb Of God frappe un joli coup. Le titre mixe le thrash groovy que l’on connaît avec des influences gothiques pour un résultat à fleur de peau teinté d'une mélancolie efficace. Ce début en fanfare est un peu l’arbre qui cache la forêt car le groupe revient très rapidement à sa formule habituelle et dévie très peu de sa route.

Les titres suivants raviront les fans mais sonnent "déjà entendu" : on retrouve une formule que l’on connait bien avec ‘Checkmate’, ‘Gears’, ‘New Colossal Hate’, ‘Bloodshot Eyes’ et ‘On The Hook’, avec un groove typique dans chaque riff et solo, la voix hurlée d’un Randy Blythe en forme et un rythme qui fait remuer la tête. Cela marche bien mais n’apporte rien de neuf de la part d'un groupe qui semble un peu tourner en rond.

Lamb of God arrive quand même à se dépasser avec notamment ‘Poison Dreams’ et ‘Routes’. Le premier gagne de belles couleurs hardcore grâce à la participation furieuse de Jamey Basta de Hatebreed. Le deuxième est un joli brûlot purement thrash sur laquelle Chuck Billy de Testament forme un duo de choc avec Randy. On retiendra aussi ‘Resurrection Man’ qui montre que Lamb Of God a encore des choses à dire. Plus lent et mélodique, le titre montre un côté menaçant qui se marie bien avec le groove classique du groupe.