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"Excellente surprise que ce "Paint The Sky" dans un registre rock progressif à la fois moderne et héritier des époques marquantes du genre."
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5/5
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Nous avions quitté Vivien Lalu sur un bon "Atomic Ark" dans lequel le claviériste faisait la proposition de la substantifique moelle de son metal progressif onirique. Comme il aura mis huit années entre "Oniric Metal" et son deuxième disque rien d’étonnant à ce que ce troisième disque "Paint The Sky" sorte huit ans après "Atomic Ark". C’est bien la seule chose qui ne soit pas étonnante avec ce disque.
Premièrement le line-up qui voit Damian Wilson remplacer Martin Lemar que l’on croyait assigné au micro du projet solo de Lalu. Deuxièmement, la floppée d’invités prestigieux qui viennent prêter main forte à Lalu, de Gary Wehrkamp à Jordan Rudess en passant par Steve Walsh et Simon Phillips. Un éclectisme qui nous amène directement à la véritable surprise de ce disque, à savoir son style pluriel et majoritairement inédit de la part du Français. Fini le metal, ou alors à de très ponctuelles occasions, mais profondément progressif, "Paint The Sky" l’est assurément. Il ne faut pas oublier que les parents de Vivien, Noelle et Michel ont officié dans le rock progressif dans les années 70 avec le groupe Polène. "Paint The Sky" se place dans la filiation du rock progressif rétro tel que le pratiquent les formations modernes.
C’est particulièrement évident dans de nombreuses parties vocales qui évoquent très directement Yes (‘Reset To Preset’, ‘Won’t Rest Until the Heat Of the Earth Burns’, ‘Paint The Sky’, ‘We Are Strong’), dans les claviers que l’on croirait sorti d’un disque de Kaipa (‘Won’t Rest Until the Heat Of the Earth Burns’) ou même dans certaines tournures qui rappellent le style de The Flower Kings (‘Emotionalised’). Lalu s’est amusé à placer ces références, et d’autres petites saillies beatlesiennes dans ‘Won’t Rest Until the Heat Of the Earth Burns’ par exemple, dans des morceaux qui ne manquent pas d’idées et de vitalité. Bien que les compositions soient techniquement et harmoniquement exigeantes, il en ressort toujours une certaine légèreté qui les rendent abordables et addictives, en cela les touches pop (‘Witness To The World’, ‘We Are Strong’) et soft rock à la Toto (‘Lost In Conversation ‘) font parfaitement leur office.
Aucune limitation ne semble avoir étreint l’inspiration du Français dans ce disque. Pour preuve le très spécial ‘Standing At The Gates Of Hell’ au début très sombre et metal avant une bascule radicale vers un jazz-fusion groovy et traditionnel. Un esprit vertueux de liberté et de spontanéité ressort du plaisir évident de Lalu à nous faire voyager par l’intermédiaire de ses choix de sonorités qui visitent toutes les décennies depuis les années 70. Lalu rayonne cette positivité qui s’incarne dans des mélodies délicieuses et se transmet aux autres musiciens pour les mettre dans les meilleures dispositions. En particulier les prestations pleines et justes de Damian Wilson qui fait la démonstration du spectre étendu de ses talents, passant de la finesse à la force au gré des sensibilités (le superbe ‘The Chosen Ones’ avec ses notes tour à tour murmurées et tenues résume à lui seul la performance de l’Anglais).
On n’attendait pas Lalu dans un tel registre rock progressif à la fois moderne et héritier des époques marquantes du genre. L’écoute de ce "Paint The Sky" est particulièrement revigorante car il y règne un esprit très positif, une douce allégresse, un foisonnement de couleurs qui lui confère ses attraits mélodiques et charme l’auditeur dès la première écoute. Grace à Lalu et "Paint The Sky" la nouvelle année est portée par un grand souffle de fraîcheur qui fait un bien fou. - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. Reset To Preset 02. Won’t Rest Until The Heat Of The Earth Burns The Soles Of Our Feet Down To The Bone 03. Emotionalised 04. Paint The Sky 05. Witness To The World 06. Lost In Conversation 07. Standing At The Gates Of Hell 08. The Chosen Ones 09. Sweet Asylum 10. We Are Strong 11. All Of The Lights 12. Paint The Sky
FORMATION:
Damian Wilson: Chant Jelly Cardarelli: Batterie Joop Wolters: Guitares / Basse Vivien Lalu: Claviers Alessandro Del Vecchio: Claviers / Invité Alex Argento: Claviers / Invité Gary Wehrkamp: Chant / Guitares / Invité Jens Johansson: Claviers / Invité Jordan Rudess: Claviers / Invité Marco Sfogli: Guitares / Invité Simon Phillips: Batterie / Invité Simone Mularoni: Guitares / Invité Steve Walsh: Chant / Invité Tony Franklin: Basse / Invité Vikram Shankar: Claviers / Invité
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4.3/5 (3 avis)
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LALU (09 DECEMBRE 2021)
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Après huit longues années de silence, Lalu revient aux affaires avec un album retour aux sources du progressif... C'est avec un grand plaisir que Music Waves fait le point avec ses principaux protagonistes !
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