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"Plus immédiat que "Home" mais moins marquant que "Posthumous Silence", "One to Zero" confirme le savoir-faire de Sylvan en matière de musique progressive."
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4/5
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Sylvan
fait partie des groupes dont chaque production est impatiemment guettée
et méticuleusement étudiée à chaque sortie. En 2006 le groupe
de Hambourg a fait paraître le référentiel "Posthumous Silence", qui a
fédéré les mélomanes bien au-delà de la sphère progressive et au sujet
duquel nous écrivions que toute l'œuvre de Sylvan risquait fort de se
trouver mesurée à son aune. Six années s’étant écoulées depuis la
parution du dernier effort, l’impatience de découvrir "One to Zero"est
évidemment forte...
La
formation reste stable depuis le départ de Jan Petersen après
"Sceneries", ce qui suggère qu’aucun guitariste n’est intervenu dans la
composition de l’album. Le concept expose les états d’âme d’une
intelligence artificielle (rien de nouveau depuis le "Blade Runner" de
Philip K. Dick), un concept beaucoup plus lâche que le récit resserré de
"Posthumous Silence". Et cela se ressent dans l’écriture : les titres
sont plus disparates et ne sont pas liés musicalement par un quelconque
fil rouge thématique.
Par
rapport aux albums précédents, celui-ci est d’un abord beaucoup plus
facile que "Home", moins sombre, moins symphonique, les claviers se mettant plus en
retrait, et se pare d’atours métalliques moins marqués (quelques pointes
de riffs bien senties sur ‘Trust In Yourself’). "One to Zero" livre des
titres aux mélodies porteuses avec refrains immédiatement accrocheurs
(‘Unleashed Power’, ‘Part of Me’) et parfois (et c’est une surprise
chez Sylvan) un côté conventionnel dans l’architecture de certains
morceaux (la ballade ‘Encoded at Heart’ ou la valse triste ‘Worlds
Apart’). Par ailleurs, certains passages rappellent d’autres groupes, et
cela également peut surprendre chez Sylvan : ‘Encoded at Heart’ sonne
très RPWL (moins surprenant quand on sait que Yogi Lang et Kalle Wallner
ont participé à la production), la fin de ‘On My Odyssey’ lorgne vers
Riverside et le solo de guitare final de ‘Trust In Yourself’ prend
carrément des allures de léode lazulienne !
Mais
que les aficionados se rassurent : les marqueurs Sylvan sont toujours
présents, avec au premier plan la voix de Marco Glühmann dont
l’intelligence d’interprétation n’est plus à vanter. Au point qu’il est
permis d’éprouver une sensation de centrage sur sa voix, une sorte de
marillionnisation de l’esprit Sylvan, qui a ici cherché l’immédiateté
plutôt que la profondeur, peu aidé ici par un concept pas facile à
manier pour assurer une unité musicale lisible, ce qui était le cas pour
"Posthumous Silence". Le grand mérite des Allemands est d’avoir su,
tout en visant cette immédiateté, garder une qualité remarquable sur
l’ensemble de l’album, et c’est quand ils s’éloignent un peu de leurs
habitudes qu’ils mettent dans le mille : ‘Bit by Bit’ est une excellente
entame bien progressive, ‘On My Odyssey’ charme avec ses constantes
variations et ‘Go Viral’ cartonne avec son phrasé quasiment rap. Les
morceaux les plus longs sont moins prenants : ‘Part of Me’ souffre d’un
bon creux en milieu de titre et ‘Not Goodbye’ peine à décoller.
Dire
que "One to Zero" est une déception serait largement exagéré : la
qualité du disque reste bien au-dessus de la moyenne et confirme le
savoir-faire de Sylvan en matière de progressif mélodique. Il confirme
également qu’il est difficile de tourner la page après avoir sorti un
chef-d’œuvre (même 15 ans après), du côté des musiciens comme du côté
des fans ! - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. Bit By Bit - 06:16 02. Encoded At Heart - 06:42 03. Start Of Your Life - 03:14 04. Unleashed Power - 07:31 05. Trust In Yourself - 05:33 06. On My Odyssey - 06:27 07. Part Of Me - 09:16 08. Worlds Apart - 03:58 09. Go Viral - 06:41 10. Not A Goodbye - 10:15
FORMATION:
Marco Glühmann: Chant Matthias Harder: Batterie Sebastian Harnack: Basse Volker Söhl: Claviers
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(0) AVIS DES LECTEURS
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(4) COMMENTAIRE(S)
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Bien sûr, cet opus ne peut rivaliser avec Sceneries, qui reste pour moi la référence absolue du groupe, un album que je réécoute régulièrement et proche de la perfection absolue. Pas de grand titre ici, pas de mise en extase, mais ces albums là, ils sont si rares, n'est-ce pas ? Sylvan n'en reste pas moins une valeur sûre et l'album, varié et réservant toujours quelques surprises, s'avale d'une traite.
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Présent en tant que membre non officiel sur le précédent opus (Home), le guitariste Johnny Beck fait désormais partie intégrante de ce nouvel album de ce que j'ai lu sur leur page Facebook.
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Sylvan reste une valeur sûre. Même si cet album ne recèle aucune surprise pour qui connaît le groupe, les mélodies qu’il contient ont de quoi charmer les oreilles les plus exigeantes. Classique mais efficace.
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Tout est dit dans la chronique : un Sylvan classique, sans surprise, plus facile d'accès que Home, et qui ravit les oreilles après une longue absence. Mais l'absence de Jan Pedersen plane toujours sur le groupe.
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LECTEURS:
4.9/5 (9 avis)
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STAFF:
3.9/5 (7 avis)
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DERNIERE INTERVIEW
SYLVAN (1ER NOVEMBRE 2014)
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C'est sous le soleil et quelques minutes avant l'ouverture de la deuxième édition du Prog en Beauce que nous avons eu le bonheur d'interviewer Marco Glühmann et Sebastian Harnack, chanteur et bassiste de Sylvan.
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