|
"A trop vouloir rester dans les limites conventionnelles du néo-progressif, Millenium tombe dans l'ornière du classicisme redondant."
|
2/5
|
|
|
Voilà maintenant 22 ans que Millenium arpente les sentiers néo-progressifs. Archétype de l’école polonaise, le groupe emmené par son leader Ryszard Kramarski pratique un rock néo-progressif accessible et mélodique qui n’a guère varié dans son expression, affichant une forte coloration floydienne.
"The Sin", seizième production du groupe, possède à l’évidence un abord des plus aisés avec des thèmes immédiats et guère effarouchants, une guitare des plus guilmouriennes et des claviers aux nettes obédiences wrightiennes. Le néo-prog, c’est bien connu, c’est joli, le côté fleur bleue du progressif en somme, sans aspérité, confortable et rassurant, d’autant qu’il est assisté ici d’une production impeccable.
Est-ce suffisant pour en faire un objet recommandable ? Pas si sûr…
Car depuis Marillion, les chemins du style ont été parcourus dans tous les sens, et insuffler de la nouveauté est devenu mission délicate. Ici, aucune nouveauté à attendre, l’album est d’un classicisme confondant, jusque dans le concept qui illustre les sept péchés capitaux, thème rebattu s’il en est.
A défaut d’originalité, l’auditeur pourrait miser sur l’inspiration, qui semble ici faire grandement défaut : les lignes vocales sont souvent banales ('Gluttony', 'Wrath', 'Greed') et portées par un Lucasz Gall qu’on a connu plus inspiré, notamment chez Moonrise : d’envoûtant, son registre s’est réfugié dans un ton pop beaucoup plus convenu. La structure des titres suit besogneusement le cahier des charges du style, avec passage obligé par l’intro guitare planante, le solo de la guitare qui passe la parole au synthé à moins que ce ne soit l’inverse, bref l’auditeur suit un itinéraire ultra-balisé dans un paysage ultra-conventionnel. 'Envy', ultime piste du disque, résume à lui seul les qualités (rendu sonore, accessibilité et qualité de production) et les défauts de "The Sin", jusque dans les sonorités de synthé vieilles de 30 ans ou les chœurs qui s’échinent à reprendre la moitié de la phrase précédente, dans un procédé qui date des années 70…
Millenium fait avec cet album une démonstration des limites du style néo-progressif, en s’enfermant dans un style qui a eu ses admirateurs mais qui montre ses limites quand il reste trop cantonné dans des stéréotypes usés jusqu’à la corde. Le plaisir de la découverte exige souvent qu’on s’écarte des itinéraires trop fréquentés… - Site officiel
|
|
|
LISTE DES PISTES:
01. Pride - 6:02 02. Greed - 5:38 03. Wrath - 6:10 04. Gluttony - 6:14 05. Sloth - 7:38 06. Lust - 7:00 07. Envy - 10:05
FORMATION:
Grzegorz Bauer : Batterie Krzysztof Wyrwa: Basse Lukasz Gall: Chant Piotr Plonka: Guitares Ryszard Kramarski: Guitares / Claviers
|
|
|
|
(0) AVIS DES LECTEURS
|
|
|
|
|
Haut de page
|
|
|
(3) COMMENTAIRE(S)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Je suis plutôt en phase avec l'avis de TonyB. Millenium ne révolutionne pas le genre, certes, mais il délivre pour autant une musique qui s'écoute avec plaisir. Les titres sont assez formatés, avec leur solos finaux de guitare ou de synthèse, dans un sens ou l'autre, mais cela reste bien interprété. A réserver aux amateurs du Floyd (dont je fais partie) et du néo bien sûr (bis).
|
|
|
|
|
Complètement en phase avec la chronique d'Abaddon : un album d'une platitude consternante et d'un ennui abyssal. Recommandé aux insomniaques !
|
|
|
|
|
Millenium fait très bien ce qu'il sait faire : du néo mélodique aux accents floydiens, très accessible. C'est la carte de visite du groupe depuis toujours, pas de raison d'en changer. The Sin revisite à sa manière les 7 pêchés capitaux, certes loin de ce que Magenta a pu faire en son temps, mais l'ensemble s'écoute avec "Envy", et l'auditeur habitué des productions pléthoriques du groupe y trouvera son compte, ainsi que quelques originalités.
|
|
|
|
|
Haut de page
|
|
|
|
|
|
|
LECTEURS:
4/5 (6 avis)
|
STAFF:
2.4/5 (5 avis)
|
|
|
|
|
|
EN RELATION AVEC MILLENIUM (POL)
|
|
|
|
|
|
|
AUTRES CHRONIQUES
|
|
|
|
|
AUTRE(S) CHRONIQUES CONCERNANT MILLENIUM (POL)
|
|