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""I’m not a Hero" reste une production classique de néo-progressif dans toute son acception, avec certes ses qualités, mais son manque de variété risque fort de la faire rapidement disparaître des playlists des amateurs du genre."
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3/5
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Cinq années après "The Turning Point", Jean-Pierre Schenk remet le couvert avec Metamorphosis, dans une version réduite pour l’occasion à un trio, la tête pensante du groupe reprenant de nouveau place derrière les claviers. Pour ceux qui ne connaîtraient pas l’univers de la formation suisse née au début de ce millénaire, le préfixe néo (parfois honni par certains) est à accoler au genre progressif pour caractériser une musique portée par des nappes de claviers emplissant une bonne partie de l’espace sonore.
Voilà pour les grandes lignes, place maintenant aux détails de "I’m not a Hero" qui s’ouvre avec ‘Dark World’ dans une ambiance sombre et inquiétante. Dès l’entame, la guitare lumineuse d’Olivier Guénat vient pousser la mélodie qui monte tout doucement en puissance de manière répétitive jusqu’à son dénouement poussé par des chœurs majestueux. La plage suivante n’aurait quant à elle pas dépareillé l’album "Vocanda" de Millenium, avec une similitude frappante au niveau de la voix et une même approximation dans certains passages aigus. Avec une basse profonde et une batterie toujours mid-tempo usant de syncopes, Jean-Pierre Schenk déroule cette plage titre avant de laisser la place à un solo de synthés suivi d’un autre de guitare dans la deuxième partie. Rien que de très classique, et c’est d’ailleurs ce qui va marquer la suite de la galette, l’intérêt de l’auditeur s’étiolant au fur et à mesure de l’enchaînement des différents titres.
Si le feeling proposé dans les différents soli de guitare est indéniable et arrachera quelques petits frissons, l’absence de variété rythmique et d’ambiance des claviers finit par rendre les compositions semblables les unes aux autres. Et ce n’est pas la relative agressivité des guitares marquant ‘So Now What’ qui viendra compenser cette impression générale, d’autant que certains passages finissent par tourner en rond, notamment l’instrumental ‘When Life Start Again’.
Le final reprend peu ou prou les mêmes recettes, et si l’on peut de nouveau apprécier le jeu de basse inspiré d’Olivier Guénat ainsi que ses saillies guitaristiques sur ’So Hard’s the Road’, la clôture en fade out vient symboliser cette impression d’éther musical vaporeux dans lequel Metamorphosis se retrouve englué, sans parvenir à en modifier les contours pour en régénérer l’intérêt. "I’m not a Hero" reste donc une production classique de néo-progressif dans toute son acception, avec certes ses qualités, mais son manque de variété risque fort de la faire rapidement disparaître des playlists des amateurs du genre. - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. Dark World (7:37) 02. I'm Not a Hero (6:15) 03. Little Stars Desintegrate (7:24) 04. When Life Starts Again (3:39) 05. More Is Less (6:42) 06. I Will Leave Tonight (6:43) 07. Leftovers (7:00) 08. So Now What (4:15) 09. So Hard's the Road (6:52)
FORMATION:
Alain Widmer: Batterie Jean-pierre Schenk: Chant / Claviers Olivier Guenat: Guitares / Basse
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STAFF:
3.5/5 (2 avis)
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