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"S’il apparaît clairement un ton au-dessus de son prédécesseur, "The Quest" ne se départit que rarement d’une sorte de langueur poisseuse que la délicatesse des parties acoustiques ne parvient pas toujours à sortir de l’ennui."
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2/5
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A une époque où nos héros des années 70 sont morts ou au mieux en train de revisiter leur passé dans des tournées d’adieux plus ou moins définitifs, Yes, même s’il émarge quelque peu dans cette deuxième catégorie avec ses tournées revisitant successivement ses différents albums, prend le risque de continuer à publier de nouvelles musiques et, même si le rythme est loin d’être frénétique (trois albums studio en deux décennies, dont un revisité), cela reste à souligner et à ce titre, la parution de "The Quest" muni de son classique mais superbe artwork dû une nouvelle fois à Roger Dean s’apparente à un événement.
Après le très décevant "Heaven and Earth", et sous la houlette de Steve Howe qui a pris en charge une grande partie de la réalisation de l’album, dont sa production, l’entame proposée par ‘The Ice Bridge’ se veut plutôt engageante, peut-être pas pour le fan ultime du groupe en recherche de plus de complexité ou de virtuosité, mais a minima pour tout amateur éclairé du groupe. Une basse ronflante, des saillies de guitare, une mélodie entraînante, quelques fioritures de claviers, le tout s’enchaînant proprement, avec une deuxième partie instrumentale intéressante bien que finissant par tourner en rond.
La suite va s’articuler autour de ‘Leave Well Alone’, plage centrale de l’album et pièce la plus progressive de l’ensemble, commençant par des relents d’Asie soutenus par une rythmique sautillante, avant qu’un simplissime quatre temps basique ne vienne quelque peu briser l’enchantement initial. Les développements permettent néanmoins à Steve Howe de s’exprimer au travers de soli peu complexes mais agréables, avant que la basse de Billy Sherwood ne vienne planter quelques montées traditionnelles dans les aigus.
Et puisqu’on évoque ici la rythmique, c’est le point qui fâche dans cette 22ème réalisation du groupe : hormis quelques battues à contretemps ou deux ou trois descentes de tom, le moins que l’on puisse dire est que les parties d’Alan White sont particulièrement poussives, entraînant du coup avec elles certains titres dans une langueur qu’un certain poète aurait qualifié à une époque de monotone (‘Minus the Man’, ‘Music to my Ears’, ‘A Living Island’). Et on passera ici sur les trois titres bonus baignant dans ces mêmes eaux, et d’intérêt très relatif.
Du coup, c’est bel et bien Steve Howe qui est particulièrement mis en valeur tant dans les nombreux passages acoustiques, avec notamment le chouette ’Future Memories’ où son duo avec Jon Davison fait mouche, que lors de soli certes moins spectaculaires que précédemment, mais toujours portés par un toucher inimitable.
Au moment de conclure, il faut bien avouer que cette quête proposée par un groupe emblématique de la scène progressive laisse plutôt circonspect et s’il apparaît clairement un ton au-dessus de son prédécesseur, "The Quest" ne se départit que rarement d’une sorte de langueur poisseuse que la délicatesse des parties acoustiques ne parvient pas toujours à sortir de l’ennui. Problème d’inspiration ? Réalisation trop propre ? Souvenirs qui collent à la peau du groupe et de ses fans ? Difficile de trancher à ce jour, seul le temps permettra de bonifier (ou pas) cet avis. - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. The Ice Bridge 02. Dare To Know 03. Minus The Man 04. Leave Well Alone 05. The Western Edge 06. Future Memories 07. Music To My Ears 08. A Living Island 09. Sister Sleeping Soul 10. Mystery Tour 11. Damaged World
FORMATION:
Alan White: Batterie Billy Sherwood: Basse Geoff Downes: Claviers Jon Davison: Chant / Guitares Steve Howe: Guitares
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(4) AVIS DES LECTEURS
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Avoir un "vrai" nouvel album de YES devenait de plus en plus improbable. Donc il fallait l'accueillir avec bonne grace. Bien installé pour une écoute attentive, on se découvre impatient voire exigeant. Et c'est là que ça coince un peu.... Cette galette se découvre peu à peu et une fois la première écoute finie, on se dit qu'elle est pour le moins homogène, relativement plaisante. Mais "plaisante", quand on écoute du YES, ce n'est pas assez.
Des morceaux dans l'ensemble assez lisses, convenus, qui ne surprennent pas. Je n'irais pas jusqu'à dire "soporifiques" ou ennuyeux. C'est bien fait, bien écrit, bien construit, il règne un petit charme très bucolique. La production est impeccable, il faut aussi le noter. Mais ça manque terriblement de peps, de ruptures, d'audaces et d'envolées lyriques. Une forme de "easy listening", un YES devenu "soft" et quelque peu commercial, qui n'est effectivement pas du gout des fans purs et durs, mais qui n'est pas non plus à la hauteur par exemple d'un 90125.
Ca manque d'énergie, de folie, de créativité. Batterie peu inventive, c'est plutôt la basse qui fournit le plus beau de la rythmique. Ca peut être en partie la raison de cette sensation de manque. Cependant, c'est une question de caractère. Là, on a bel et bien un album qui se veut facile à aborder, facile à écouter, sans prétentions prog-rock, sans manifestations emphatiques. C'est de la "jolie musique", mais cette formulation faite ici et dans ce cadre frise le dénigrement. Hélas un peu fondé. Ca manque de profondeur et de sophistication.
"Leave Well Alone" est le titre qui soutient toute l'oeuvre à bout de bras avec "A Living Island", et dans une moindre mesure "The Ice Bridge" et "Dare to Know". L'ensemble des autres titres restant campés un large cran en-dessous, voire carrément en creux. Les bonus, chose dont globalement j'apprécie assez peu le principe, sont tout bonnement dispensables.
Disons que c'est frais et pétillant, agréable en bouche mais sans touche de fond ni persistance. il y a de beaux moments, du talent dans l'exécution comme toujours, notamment avec les guitares qui se voient attribuer une belle part (la basse, particulièrement stratégique dans le feeling que laisse cet album). Les parties vocales sont très réussies, notamment par leur proximité avec la tessiture de "l'autre" Jon (le vrai !). Mais dans l'ensemble, on garde l'impression qu'ils sont passés à côté de quelque chose de plus poignant.
Pour conclure, je me garderais d'affirmer que cet album est mauvaix. Ce n'est pas le cas. Mais je crois pouvoir soutenir qu'il n'est pas nécessaire dans une discographie de YES, qui a vu beaucoup mieux que ça.
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Et dire que "Heaven & Earth" a reçu un accueil catastrophique à sa sortie... Moi qui ai appris à l'apprécier de plus en plus au fil des écoutes, à l'heure où la majorité des fans criaient au scandale, ici je ne m'attends plus du tout au miracle !
Voilà une demi douzaine de fois au moins que je m'évertue à tenter le décodage de "The Quest", mais rien n'y fait, rien n'accroche, hormis un semblant d'enthousiasme, vaguement communicatif, pouvant émaner de l'ouverture, 'The Ice Bridge', et de la clôture, 'A living Island'. Une seconde partie, pour jouer les prolongations ? No comment.
Même en écoute d'ambiance, je n'y trouve pas mon compte, la musicalité de cet album est beaucoup trop vaporeuse, et tout disparaît dans l'éther à peine le track listing achevé.
J'apprécie particulièrement la modernité se dégageant de la discographie, depuis "Talk" (exception faite de "Open Your Eyes"), à contre-courant de l'avis général qui plébiscite largement la première période. Mais là, c'est un coup d'arrêt...
Rendez-vous salvateur à la prochaine étape ?
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Le problème de cet album n'est pas qu'il soit calme, ce qui n'est pas toujours un défaut. C'est surtout qu'il est ennuyeux à mourir. L'envie d'appuyer sur la touche stop s'empare régulièrement de l'auditeur et si ce n'est la volonté de pouvoir juger cet opus dans son intégralité, c'est ce que j'aurais fait à plusieurs reprises. A oublier, même pour s'endormir car il n'y a là rien d'apaisant. Juste de quoi s'ennuyer tout en s'agaçant qu'un tel groupe ne soit pas capable de se reprendre en main ou de simplement s'arrêter.
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(1) COMMENTAIRE(S)
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L'album n'est peut être pas sorti ou l'ID spotify n'a pas encore été renseigné ou il n'y a pas d'ID spotify disponible
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LECTEURS:
3/5 (7 avis)
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STAFF:
2/5 (5 avis)
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