6:33

(FRANCE)

FEARY TALES FOR STRANGE LULLABIES: THE DOME

(2021)
LABEL:

UNIVERSAL

GENRE:

METAL FUSION

TAGS:
80's, Electro, Epique, Funky, Fusion, Groovy, Happy, Théatral
"Plus accessible, toujours aussi mélodique et audacieux dans des mélanges improbables, "Feary Tales For Strange Lullabies: The Dome" signe le retour en très grande forme de 6:33."
NUNO777 (05.11.2021)  
4/5
(1) Avis (0) commentaire(s)
Nos déjantés préférés ont donc posé le masque, pas étonnant dans le climat actuel. Ce n’est pas la seule nouveauté de taille puisque 6:33 a enrôlé l’ancien batteur de Malemort, Cédric "Vicken" Guillo, pour ne plus s’en remettre totalement à l'ordinateur et a officialisé le statut de Bénédicte Pellerin comme chanteuse à part entière du groupe. De nombreux changements dans les vies des musiciens expliquent en partie qu’il aura fallu six ans pour qu’une suite à "Deadly Scenes" soit écrite. Les Français n’ont pas fait les choses à moitié en proposant ce "Feary Tales For Strange Lullabies: The Dome" comme première partie d’un diptyque au concept introspectif et riche en aventures tout droit sorti du cerveau en ébullition de Florent "Rorschach" Charlet. 

Sur ce "Feary Tales For Strange Lullabies: The Dome" Les fondamentaux n’évoluent pas, et c’est tant mieux. Le style de 6:33 est toujours indéfinissable, entre metal, avant-gardisme, funk, disco, musique de film… Le groupe définit sa musique comme du funk-prog, une formule forcément restrictive quand on s’appelle 6:33 mais qui a la vertu de décrire le grand écart que l’on retrouve dans la composition. L’entame est une mise en bouche en terrain connu avec du funk aux grosses saturations pour un ‘Wacky Worms’ dansant et dévastateur suivi d'un ‘Holy Golden Boner’ cuivré aux délicieuses exagérations chantées à la Mike Patton. Un virage marqué prend corps dès le grandiloquent ‘Prime Focus’ avec sa longue introduction de film à gros budget, ses mélodies proches d'A.C.T. et les multiples tableaux qu’il agence avec un art du liant époustouflant. Une forte dimension electro amène le titre vers sa chute finale et donne le ton du reste du disque.

C’est comme si "Feary Tales For Strange Lullabies: The Dome" débutait véritablement là, en tout cas c’est cette partie du disque qui laisse la trace la plus profonde en mémoire une fois l’écoute du disque achevée, avec un côté pop prononcé, de nombreuses trames électro et une tonalité 80’s exubérante mais jamais surannée. 6:33 y brille littéralement par sa facilité d’écriture mélodique qui accroche l’oreille immédiatement (le refrain imparable de ‘Party Inc’, le disco-technoïde ‘Release The He-Shes’, ‘Hot Damn Chicas’ porté par une Bénédicte charmeuse) et sa maîtrise de la complexité rendue accessible (l’indus ‘Party Inc’ ou ‘Rabbit In The Hat’ et sa montée à la Leprous). Les nombreux apprêts électro-funk-disco font écho à toute une époque qui parlera forcément aux plus anciens (mais pas uniquement) et renforcent le charme de cette musique qui prend le meilleur du passé pour l’exprimer avec les codes d’aujourd’hui.

Dans cette séquence le metal apparaît comme un élément au même niveau que les autres styles et se fond dans l’économie générale des morceaux, tout en laissant la possibilité de s’exprimer plus franchement lors de live, et ça risque de faire mal. Le riffing joue ainsi le rôle d’accélérateur de puissance dans un ‘Rabbit In The Hat’ aux sonorités de série américaine du siècle passé, le rageux et saccadé ‘Act Like An Animal’ ou le progressif et épique final ‘Hangover’. Plus que sur aucun autre album, 6:33 atteint ici un équilibre de ses forces très pertinent, jonglant avec le flow, le groove et le swing, et pour muscler davantage la portée mélodique de ses chansons actionne un peu plus le levier vocal de la complémentarité avec Bénédicte (‘Holy Golden Boner’ , ‘Hot Damn Chicas’ et  ‘Hangover’) dans un registre moins théâtral et plus sobre.

Sans aller jusqu’à parler de virage, ce nouveau 6:33 a quelque chose de plus tempéré et accessible que les précédents disques. Un mélange de sagesse liée à la nostalgie du temps qui passe et de maturité dans la connaissance de ce que l’on a à exprimer. Mais "Feary Tales For Strange Lullabies: The Dome" reste une démonstration d’audace dans les assemblages dépaysants, et toujours surprenant dans sa maîtrise des codes musicaux. Après de longs mois difficiles, ce nouvel album de 6:33 est la bande-son idéale pour accompagner un semblant de retour à la normalité.
- Site officiel

LISTE DES PISTES:
01. Wacky Worms
02. Holy Golden Boner
03. Prime Focus
04. Party Inc.
05. Hot Damn Chicas
06. Rabbit In The Hat
07. Release The He-Shes
08. Downtown Flavour
09. Flesh Cemetery
10. Act Like An Animal
11. Hangover

FORMATION:
Benédicte Pellerin: Chant
Emmanuel Rousseau: Claviers
Florent Charlet: Chant
Jiu: Basse
Nicolas "nicko" Pascal: Guitares
Richard "#" Dubois Matra: Claviers
Sylvain Mazeau: Basse
   
(1) AVIS DES LECTEURS    
TOWNSEND LE DEVIN
22/11/2021
559
  0 0  
3/5
En fait je ne pige pas trop pourquoi tout le monde s'extasie sur cet opus alors que le précédent est 100 fois mieux. Plus accessible ? Laissez moi rigoler... Plus synthwave C'est sûr par contre. Moi même je ne comprends pas pourquoi je n'apprécie pas plus que ça alors que sur le papier ça devrait me plaire.... énigmatique.
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LECTEURS:
4/5 (3 avis)
STAFF:
3.5/5 (2 avis)
MA NOTE :
 
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