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"Philosophobia est la plus belle surprise metal progressif de l’année. Ce premier album remarquable est une véritable révélation."
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Il aurait été vraiment dommage que cet album ne voie jamais le jour. Et pourtant, c’est bien ce qu’il a failli arriver. En 2007, le guitariste Andreas Ballnus et le batteur Alex Landenburg enregistrent des démos pour un album de metal progressif. Mais très vite le premier devient le guitariste de Paul Di’Anno et le second rejoint Annihilator en tournée. Le projet reste donc dans les cartons... jusqu’en 2018 où Ballnus fait écouter les bandes à Kristoffer Gildenlöw (Kayak), qui n’en revient pas de la qualité des compositions. La naissance du groupe Philosophobia est rapidement actée. Le line-up est complété par Tobias Weissgerber aux claviers et Domenik Papaemmanouil (Wastefall) au chant. C’est ainsi que le premier album de ce qui ressemble clairement aujourd’hui à un super groupe sort 15 ans presque jour pour jour après que les premières idées ont été enregistrées. Et disons le tout de suite, ce "Philosophobia" est une énorme claque pour tous les amateurs de metal progressif.
Ceux qui se souviennent de Wastefall, et notamment de l’excellent "Self Exile" ne seront pas surpris. La voix de Domenik Papaemmanouil n’a pas changé d’un poil, à mi-chemin entre celle de Daniel Gildenlöw pour l’expressivité et de Geoff Tate pour la puissance. Pain Of Salvation et Queensrÿche sont d’ailleurs les influences qui frappent le plus dès le magnifique titre d’ouverture, ‘Thorn In Your Pride’, avec bien sûr celle de Dream Theater, comme pour tout groupe de metal prog qui se respecte.
Mais réduire Philosophobia à ces influences reviendrait à passer à côté de tout ce qui fait l’originalité de l’album. Les musiciens sont suffisamment aguerris pour les avoir toutes digérées, aussi bien pour le côté metal que pour le côté progressif de chaque titre, dont certains font sans complexe le grand écart entre Iron Maiden et Marillion (‘As Light Ceased To Exit’).
C’est d’ailleurs bien ce qui fait tout l’intérêt de "Philosophobia" et ce qui le rend si passionnant : cette alternance de riffs lourds, parfois à la limite du thrash, et d’arpèges de piano aérien parfois jazz (l’excellent ‘Voices Unheard’, le puissant instrumental ‘Thirteen Years Of Silence’), cette faculté déconcertante de passer d’une ballade mélancolique digne d’Evergrey (‘Between The Pines’) à un morceau doom metal hérité d’Anathema première époque (‘Within My Open Eyes’) ou encore ces polyrythmies, particulièrement mises en avant par la production de l’album, qui surprennent l’auditeur sans cesse, comme sur le superbe ‘I Am’ et ses refrains puissants chantés par un Damian Wilson toujours en aussi grande forme.
Une recherche mélodique constante, des lignes de chant ciselées, des riffs puissants, des claviers judicieusement utilisés, des compositions originales et très élaborées, tout contribue à faire de ce premier album de Philosophobia un incontournable. Si vous ajoutez à cela l’identité déjà forte de ce nouveau groupe et un véritable sans faute en matière d’équilibre entre metal et progressif, vous obtenez en plus la plus belle surprise metal progressif de l’année. Une véritable révélation ! - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. Thorn In Your Pride 02. I Am 03. Time To Breathe 04. Between The Pines 05. As Light Ceased To Exist 06. Thirteen Years Of Silence 07. Voices Unheard 08. Within My Open Eyes
FORMATION:
Alexander Landenburg: Batterie Andreas Ballnus: Guitares Domenik Papaemmanouil: Chant Kristoffer Gildenlöw: Basse Tobias Weißgerber: Claviers
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(2) COMMENTAIRE(S)
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4.5/5 (2 avis)
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STAFF:
4/5 (4 avis)
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