|
"Bien que techniquement très affûté, "The Devils" confirme qu'il n'y a plus rien à attendre - ou si peu - de Belphegor dont la brutalité tourne désormais à vide."
|
2/5
|
|
|
Si en terme de brutalité métronomique, il n'a toujours pas besoin de Viagra malgré ses trente ans au compteur, force est de reconnaître en revanche que Belphegor affiche depuis plusieurs années une inspiration en berne. Entre un "Totenritual" déjà oublié et remontant à cinq ans ou la réédition de "Necrodaemon Terrorsathan" (2000), on ne peut pas dire que l'inoxydable Helmuth se soit vraiment cassé la tête. Certes, le groupe n'a jamais été réputé ni pour son audace ni pour sa créativité débridée mais le fait est que nous l'avons connu plus en forme. Aujourd'hui son satanisme trempé dans un stupre blasphématoire ne choque plus personne. Qu'en est-il de "The Devils" ?
Pour être franc, les premiers contacts avec ce douzième méfait n'augurent pas encore une fois d'un effort indispensable. Rien, de la pochette signée à nouveau par Seth Siro Anton à son titre éculé, ne surprend le fidèle tandis que la prise de son du chevronné Jens Bogren renforce encore un peu plus son caractère (trop) formaté. Voilà pour la forme. Le fond quant à lui n'est guère plus enthousiasmant. Si Belphegor a le bon goût de renouer avec les ambiances venimeuses, les atmosphères rampantes qui ont fait le succès de "Walpurgis Rites - Hexenwahn" et dans une moindre mesure de "Blood Magick Necromance", cette appétence retrouvée pour les aplats aussi lourds que sinistres ne lui inspire, au mieux qu'un 'Virtus Asinaria', d'une lenteur baroque et obsédante qui braconne toutefois sur les terres de Rotting Christ, au pire, ce 'Glorifizierung des Teufels' noyé dans une emphase sirupeuse.
Le reste, en dépit d'une propension bienvenue à serrer le frein à main et s'enfoncer dans les profondeurs d'un charnier pesant ('Blackest Sabbath'), bétonne en mode lapin Duracel un black death dont la précision chirurgicale n'a d'égale que l'arôme inodore qu'il exhale. Que retenir ainsi des 'Totentanz -Danse Macabre' et autres 'Ritus Incendium Diabolus' ? Fort peu de choses ...
Belphegor ne fait donc plus peur (nous le savions déjà) mais ne creuse plus non plus de durables cicatrices dans la mémoire. Bien que techniquement très affûté, "The Devils" confirme qu'il n'y a plus rien à attendre - ou si peu - des Autrichiens dont la brutalité tourne désormais à vide. - Site officiel
|
|
LISTE DES PISTES:
01. The Devils 02. Totentanz - Dance Macabre 03. Glorifizierung des Teufels 04. Damnation – Höllensturz 05. Virtus Asinaria – Prayer 06. Kingdom Of Cold Flesh 07. Ritus Incendium Diabolus 08. Creature Of Fire
FORMATION:
Helmuth: Chant / Guitares Serpenth: Basse
|
|
|
|
(0) AVIS DES LECTEURS
|
|
|
|
|
Haut de page
|
|
|
(0) COMMENTAIRE(S)
|
|
|
|
|
|
|
|
LECTEURS:
-/5 (0 avis)
|
STAFF:
2/5 (1 avis)
|
|
|
|
|
|
EN RELATION AVEC BELPHEGOR
|
|
|
|
|
|
|
AUTRES CHRONIQUES
|
|
|
|
|
AUTRE(S) CHRONIQUES CONCERNANT BELPHEGOR
|
|