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"Rob Moratti récite son AOR hyper-mélodieux avec perfection sur cet "Epical", véritable nanan pour les fans du genre."
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4/5
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Rob Moratti, chanteur canadien du groupe de hard FM Final Frontiers, nous propose en cette fin d’année son sixième album en solitaire. Remplacement fort ponctuel de Michael Sadler au sein de Saga sur "The Human Condition" en 2009, l’homme à la voix particulièrement reconnaissable par son timbre aigu et légèrement nasillard est un fan d’AOR. Ces travaux, proches de ce que proposaient les Britanniques de Shy du temps de leur splendeur, ont bien souvent été adoubés par les amateurs de hard rock easy listening. "Epical" parviendra-t-il à les séduire autant que "Paragon", son prédécesseur qui a fait partie des ténors du genre de l’année 2020 ?
Question personnel de bord il est à noter que Joel Hoekstra (Whitesnake et ex-Night Ranger), tout nouvel arrivant chez Revolution Saints, est passé du rôle d’invité à celui de guitariste titulaire, et que Pete Alpenborg devient son partenaire de six-cordes. Ce dernier connaît bien la maison puisqu’il a participé à l’écriture du précédent opus de Moratti. "Epical" ne fera pas figure d’exception dans la discographie du frontman canadien, le hard FM US à tendance westcoast est toujours d’actualité.
Si aucune originalité ne peut être louée sur cet opus, il peut toutefois être mis en avant la qualité mélodieuse des onze titres proposés. Celle-ci avoisine ce que propose Journey et pourrait aisément conduire quelques-uns d’entre eux à hanter les ondes radios US. Hoekstra s’y démène comme un beau diable et constitue un indéniable atout supplémentaire dans le jeu des Canadiens. D’aucuns ne manqueront probablement pas de mégoter sur le côté gentillet des lignes tentant outrageusement ici de séduire l’auditeur. Quant à la voix pour le moins haut perchée de Moratti, elle ne fera rien pour les empêcher de railler le manque de testostérone des propos. Cependant, ce qui rebutera les uns satisfera les autres, ceux que l’AOR pacificateur et enjoué fait frissonner et qui vouent un culte au Dieu easy listening.
Si les premières mesures de cet "Epical" vous mettent en joie, vous pouvez oublier le bouton stop de votre boîte à tonnerre. 'Can I Hold You For A While' est le parfait exemple de ce qui suit. Structure schématique, pour ne pas dire simpliste, ambiance irradiante de bonnes ondes, hyper-mélodicité et guitares ciselées comme des cristaux de glace. Le reste est à l’avenant, avec notamment un 'Nothing Else To Say' qui inquiète sur un démarrage limite niais, mais propose un refrain bien plus enivrant et un 'Crash And Burn' qui se la joue maelström mélodique avec ses chœurs gorgés d’emphase.
Il en est ainsi de cette nouvelle offrande de Rob Moratti, un opus à ne pas mettre entre toutes les oreilles au risque de faire s’esclaffer les die-hard. A moins qu’ils n’adoubent Joel Hoekstra qui est en passe de devenir un des guitaristes les plus en vue du moment, il est préférable qu’ils laissent aux adeptes des sons AOR cet "Epical", véritable nanan pour eux. - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. Can I Hold You For A While 02. Masquerade 03. Nothing Left To Say 04. Valerie 05. Hold On 06. For The Rest Of My Life 07. Stay The Night 08. Love 09. Crash And Burn 10. You Keep Me Waiting 11. Strangers
FORMATION:
Felix Borg: Claviers / Batterie Joel Hoekstra: Guitares Pete Alpenborg: Guitares / Claviers Rob Moratti: Chant Tony Franklin: Basse Fredrik Bergh: Claviers / Invité
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