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""The Serpent’s Cycle" confirme que Hyperia est bel et bien un des groupes de thrash death de la nouvelle génération les plus offensifs et inspirés."
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3/5
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Cela ne saute peut-être pas aux oreilles mais c’est bien une fille qui éructe dans le micro de Hyperia. Elle a l’air pourtant plutôt douce, Marlee Riley, qu’on imaginerait davantage chanter dans un groupe de metal sympho que de death thrash déchaîné et teigneux. Il ne faut donc pas s’y tromper, la Canadienne est bien l’émule des Angela Gossow et autre Alissa White-Gluz (Arch Enemy) et sa formation, adepte d’une brutalité millimétrée et néanmoins mélodique qui défouraille sévèrement en mode tronçonneuse. Ou marteau-piqueur, c’est selon.
Après deux boucheries en règle, dont la seconde ne date que de l’an dernier, lesquelles ont gravé son nom parmi les jeunes pousses les plus prometteuses du genre, Hyperia crache déjà son troisième effort. Preuve que le groupe bouillonne d’idées et d’envie d’en découdre. Certes remarqué mais officiant encore en seconde division, le quatuor mérite largement qu’un plus large public que le sien s’intéresse à lui. "The Serpent’s Cycle" démontre qu’il possède toutes les qualités requises pour aller très loin et plus haut. A commencer évidemment par sa chanteuse qui régurgite sa bile gorgée de Destop ou hurle d’une voix haut perchée avec la même aisance. Des riffs assassins biberonnés à Children Of Bodom à l’ombre desquels jaillissent des soli virtuoses aux relents néo-classiques se doivent obligatoirement être loués également. Une rythmique de rouleau-compresseur que ne renierait pas Annihilator, éternelle matrice du metal canadien, complète avantageusement cet inventaire.
Alliage saignant de thrash, de death et de heavy, le successeur de "Silhouettes of Horreur" galope à bride abattue pendant cinquante minutes qui jamais ne ramollissent, moissonnant les cadavres avec une énergie batailleuse et une précision de funeste orfèvre. Pourtant, tout du long, Hyperia a toujours le bon goût de ne pas sacrifier les mélodies somme toute accrocheuses sur l’autel d’une violence affûtée. Il en découle un album qui certes bastonne et ne fait pas vraiment de quartier, ce qu’il doit beaucoup à la performance haute en couleur (rouge forcément) de sa frontwoman, mais étonne par sa capacité constante à policer son propos. "The Serpent’s Cycle" n’en est que plus implacable. Comme ils l’avaient fait avec le ‘Gimme Gimme Gimme’ d’ABBA (!), les Canadiens s’amusent à reprendre en bout de course une chanson à des années-lumière de leur registre. C’est au tour du ‘Crazy On You’ de Heart d’être passé à la sulfateuse, relecture improbable et pourtant ô combien convaincante. Avec férocité, le groupe se réapproprie ce morceau d’AOR en le noircissant d’une dureté rageuse étonnante, lequel assure un des moments les plus jubilatoires de l’écoute.
"The Serpent’s Cycle" confirme que Hyperia est bel et bien un des groupes de thrash death de la nouvelle génération les plus offensifs et inspirés. Qu’il soit propulsé par une jeune femme n’est évidemment pas pour déplaire et lui octroie il est vrai une sorte de bestialité sexy mais reste finalement accessoire tant le quatuor redouble d’une ardeur effrénée qui se suffit à elle-même. - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. Ego Trip - 4:41 02. Automatic Thrash Machine - 4:02 03. Prophet of Deceit - 4:16 04. Psychosomatic - 4:29 05. The Serpent’s Cycle - 5:04 06. rapped in Time - 3:58 07. Spirit Bandit - 4:04 08. Eye for an Eye - 4:47 09. Binge & Surge - 3:44 10. Deathbringer - 5:31 11. Crazy On You [heart Cover] - 5:03
FORMATION:
Colin Ryley: Guitares Jon Power: Basse Marlee Ryley: Chant Ryan Idris: Batterie
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