|
"Riot remplit son contrat avec ce "Mean Streets" qui respecte l’héritage du combo et de ses membres passés, tout en musclant son jeu pour éviter de sonner désuet."
|
4/5
|
|
|
Six ans ont passé depuis que Riot – ou Riot V mais c’est tout comme – nous a proposé son décevant Armor Of Light. Ce vieux camarade du milieu des 70’s, qui fêtera ses cinquante printemps l’an prochain, a décidé de sortir du freezer son phoque-humanoïde, mascotte déjà présente sur la pochette de "Rock City" son premier opus sorti en 1977. Le voilà aujourd’hui sur l’artwork de "Mean Streets", la nouvelle livraison des Ricains, en biker meneur d’une meute guerrière de congénères. Sauront-ils redresser la barre et revenir au niveau du "Unleash The Fire" de 2014, voire retrouver les qualités de l’indéboulonnable "Fire Down Under" de 1981 ?
Avançons-le sans ambage, si cet album ancestral béni des fans restera encore perché au pinacle de la discographie des New-Yorkais, ce 17ème méfait du combo mérite de figurer dans le top 5 de leurs productions. On retrouve en effet dans cette œuvre ce qui a fait son succès d’antan : ambiances/mélodies, riffs porteurs et cascades de soli de guitares jumelles. Cependant, contrairement aux années 80, s'installe aujourd'hui une double grosse caisse tout en explosivité avec des rythmiques bien plus appuyées. Elles seraient capables ici de fissurer la cuirasse d’un sous-marin nucléaire - les périodes plus speed de la discographie du groupe ont laissé des traces. Néanmoins, cette œuvre évoque fortement les 80’s ('Lost Dreams' et son petit air du fameux 'Road Racin’' sur "Narita"). Il est à ce titre amusant de repérer sur la pochette de ce "Mean Streets" les clins d’œil à 'Sword And Tequila', hit âgé d’une vingtaine d’années issu de "Fire Down Under".
Alternant dans la veine mélodique metal souvent speed et hard rock radio friendly à petites doses ('Before The Time' et 'Open Road'), cette rondelle marque au fer rouge par la puissance et l’énergie qui y sont déployées. Riot ne laisse aucun répit à son auditoire, ne proposant ni ballade, ni même mid-tempo. Il l’ensevelit sous des monceaux de riffs dignes de Judas Priest, comme sur 'Feel The Fire' et son tempo copie conforme de celui de 'Grinder', ou sur 'Hail To The Warriors' qui évoque Manowar. Evoquons également dans ce domaine l’avalanche de duels de twin-guitars qui rappellent parfois Iron Maiden ('Mortal Eyes' notamment). Assommé par une batterie frénétique, mais pas envahissante, et enivré d’hymnes fondateurs envoyés par un égosillé de service qui tient sacrément la route, l’auditeur, pris dans ce véritable maelstrom, en émergera auditivement hagard. Surfant sur un charme et une sensibilité rétro, les douze morceaux proposés connaissent peu de faiblesses. Tout au plus pourra-t-on noter quelques thèmes moins marquants, la plupart du temps rattrapés par un jeu de six-cordes tonitruant.
Riot remplit son contrat avec ce 'Mean Streets' emballant. En respectant l’héritage du combo et de ses membres passés, tout en musclant son jeu pour éviter de sonner nostalgiquement désuet, l’équipe en place mérite une salve d’applaudissements. En maintenant allumée la flamme ancestrale, ils font honneur à ce survivant des temps anciens, un demi-siècle après sa naissance. - Site officiel
|
|
|
LISTE DES PISTES:
01. Hail To The Warriors 02. Feel The Fire 03. Love Beyond The Grave 04. High Noon 05. Before This Time 06. Higher 07. Mean Streets 08. Open Road 09. Mortal Eyes 10. Lost Dreams 11. Lean Into It 12. No More
FORMATION:
Don Van Stavern: Basse Frank Gilchriest: Batterie Mike Flyntz: Guitares Nick Lee: Guitares Todd Michael Hall: Chant
|
|
|
|
(0) AVIS DES LECTEURS
|
|
|
|
|
Haut de page
|
|
|
(1) COMMENTAIRE(S)
|
|
|
|
|
|
|
|
LECTEURS:
3.7/5 (3 avis)
|
STAFF:
4/5 (3 avis)
|
|
|
|
|
|
EN RELATION AVEC RIOT
|
|
|
|
|
|
|
AUTRES CHRONIQUES
|
|
|
|
|
AUTRE(S) CHRONIQUES CONCERNANT RIOT
|
|