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"Le troisième album d'Ogezor - ex-Entropy Zero - nous emmène dans un voyage indus chaotique mais jamais dépourvu de beautés sonores ouvertes à tous les genres."
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4/5
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En 2019, Entropy Zero nous offrait un voyage intergalactique instrumental. Toutefois, le droïde-cerveau F-2301 avait ensuite décidé de rebaptiser son projet Ogezor. Cette évolution ne s'est pas limitée au nom, et la fusée Ogezor semble avoir ici atterri sur une planète metal indus, avec un concept de science-fiction assez difficile à saisir.
Ce troisième album "The Green Light" se place dans la continuité de "Distorsion Process", le deuxième album. Les pistes ne sont plus intégralement instrumentales et une odeur de soufre les a enveloppées. Des sonorités metal-indus ont pris leurs droits, couronnant la domination de la guitare alliée à de sulfureux claviers et à une voix qui growle. Martiaux mais également dansants, les morceaux comme 'The Bunker Zero', 'The Holy Dragon' ou 'Radium-V, vertigineux de profondeur céleste, cultivent un caractère
aussi jouissif qu’anxiogène. La dimension instrumentale du premier album n'a pourtant pas disparu.
Paradoxalement, "The Green Light" débute sur 'The Call', relaxante et mélancolique, tandis que le majestueux 'The White Butterfly' nous permet de souffler. 'Brotherhood' semble percer les ténèbres pour retrouver une lueur d'espoir et de fraternité. Le morceau le plus réussi 'Dark N.'Sego' nous offre un aller simple en enfer avec ses basses amplifiées.
L'état d'esprit de l'ensemble est éclectique, le géniteur d'Ogezor ne
souhaitant pas se limiter à un seul genre mais au contraire utiliser
une boîte à outils pour doter chaque piste d'un horizon distinct. Cet esprit aventureux se retrouve sur 'Endless City' et le néo-médiéval 'Sword Of Feyr'
qui flirtent avec le prog, fourmillant d'idées, et se poursuit avec les chants grégoriens
sur 'The Holy Dragon', ou sur le final élégiaque dans lequel l'auteur
semble écrire son épitaphe (provisoire). Il est dommage que cette richesse sonore n'ait pas été appliquée sur le chant qui apparaît toujours dans le même ton (pour ne pas dire secondaire) et aurait mérité quelques nuances dans son traitement (il apparaît un peu forcé sur 'The Syndicate Of Barons', et le morceau aurait gagné à rester instrumental).
Malgré une durée un peu longue de 50 minutes, ce troisième album d'Ogezor est passionnant et riche, doté d'une ossature indus mais s'aventurant à tous vents et montant en puissance sur sa deuxième partie. Le projet ne cesse d'évoluer au fil des albums et bien malin celui qui découvrira la prochaine peau que revêtira F-2301 dans son nouveau space opera. - Site officiel Le saviez vous ?
Avec ses couleurs vertes et blanches métalliques (et metalliques), la pochette rappelle autant une version de science-fiction de la quête du Graal que la couverture de "La Table d'Émeraude" un album de la BD Percevan.
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LISTE DES PISTES:
01. The Call 02. The Bunker Zero 03. Radium-V 04. The Syndicat Of Barons 05. The White Butterflies 06. Brotherhood 07. Dark N.'s Ego 08. Endless City 09. The Holy Dragon 10. Sword Of Freyr 11. Death Of F-2301 (end of the cycle)
FORMATION:
F-2301: Chant / Claviers / Keytar K-74: Basse
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DERNIERE INTERVIEW
OGEZOR (21 SEPTEMBRE 2024)
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Entropy Zero est devenu sur son deuxième album Ogezor. Nous avons retrouvé F-2301, le cerveau derrière cette machine complexe industrielle mais ouverte à tous les genres.
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