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"Pour les fans de progressif et de récits épiques, "Fym" est une odyssée à ne pas manquer, même si elle peut demander un certain effort d’engagement."
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4/5
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Fusion audacieuse de rock progressif, du metal et de musique orchestrale, tout en s’ancrant dans une narration complexe et immersive, Azure repousse sans cesse les limites de son propre style innovant qu’il déploie depuis désormais sept ans et la sortie de son premier album "Wish for Spring". Pour leur troisième effort, les Anglais proposent un nouvel album conceptuel qui est non seulement un témoignage de leur maîtrise technique, mais aussi une exploration sonore qui cherche à défier les attentes des auditeurs. Un défi de taille, et la question est de savoir si l’immersion et la narration complexe que groupe propose sera une épopée envoûtante, ou bien l’album s’égarera-t-il dans sa trop grande ambition ?
"Fym" s’avère être une histoire riche et complexe centrée sur le personnage éponyme, Fym Sallow, qui s'embarque dans une quête mystique pour retrouver les fragments d'une force obscure appelée Umbra. L'album s'inspire de sources littéraires et mythologiques et notamment d’œuvres aussi éclectiques que celles de J.R.R. Tolkien ou de Yoshihiro Togashi (auteur du célèbre manga "HunterXHunter"). La musique accompagne cette quête à travers des paysages sonores variés, allant de la majesté orchestrale à des moments plus intimes et introspectifs.
Au chant, la voix de Chris Sampson qui oscille entre tonalités aériennes et moments plus graves voire dramatiques est au centre de la narration de "Fym". Dans un registre proche de Daniel Gildenlöw ou Geddy Lee, la performance expressive et versatile développe une grande flexibilité émotionnelle digne des plus grands. Les harmonies vocales, souvent utilisées pour souligner des moments clés de l'histoire, sont impeccablement réalisées. Cependant, l’accent mis sur les couches vocales complexes peut, à certains moments, surcharger la texture sonore de l’album.
Sur le plan instrumental, "Fym" se distingue par l’utilisation d’une variété de sons et d’instruments qui soutiennent la riche tapisserie narrative de l’album. Les guitares, souvent en avant dans le mixage, sont utilisées de manière dynamique, alternant riffs lourds et des passages plus légers et mélodiques. Les soli de guitare sont le vecteur d'émotions palpables et une technique irréprochable.
Comparable à d’autres albums conceptuels emblématiques comme "Scenes from a Memory" de Dream Theater ou encore -quoi que moins connu du groupe public- le fabuleux "Quiet World" de Native Construct, Azure nous offre une entame d’album enthousiasmante comme en témoigne ‘Weight of the Blade’ parfait exemple de cette dualité entre moments lumineux et passages sombres et introspectifs, avec une section centrale plus lente, presque méditative, qui se transforme en une explosion d’énergie virtuose en fin de morceau.
Cependant, là où les œuvres majeures précitées maintiennent une tension narrative permanente et cohérente, "Fym" souffre parfois de longueurs et de complexité. Bien qu'intéressants sur le plan narratif, les morceaux plus contemplatifs freinent le rythme de l’album rendent ainsi l’écoute moins fluide. En effet, cette approche audacieuse présente ses limites et si les premiers morceaux parviennent à maintenir l’attention de l’auditeur, "Fym" commence à perdre de sa cohésion dans sa deuxième moitié. A cet égard, le morceau ‘The Lavender Fox’, bien que fascinant par ses choix musicaux non conventionnels, ne parvient pas tout à fait à offrir la pause émotionnelle nécessaire après l’intensité des premiers titres. L’effet cumulatif de pièces plus complexes et dramatiques fait que l’auditeur peut commencer à ressentir une certaine lassitude et ne pas forcément donner sa chance au long final de 17 minutes, ‘Trench of Nalu’.
"Fym" est sans aucun doute une démonstration impressionnante des talents d’Azure, à la fois en termes de composition et de narration. L'album réussit là où de nombreuses œuvres échouent, en maintenant une certaine cohérence malgré sa diversité stylistique. Cependant, la longueur de l’album (78 minutes…) et son approche parfois trop ambitieuse peuvent éroder l’impact émotionnel global. Avec "Fym", Azure prouve sa capacité à créer des univers sonores fascinants, mais un effort plus concis aurait sans doute permis à cette œuvre de briller plus encore. - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. The Azdinist / Den Of Dawns 02. Fym 03. Mount, Mettle, And Key 04. Sky Sailing // Beyond The Bloom // Wilt 05. Weight Of The Blade 06. Kingdom Of Ice And Light 07. The Lavender Fox 08. Agentic State 09. Doppelganger 10. The Portent 11. Trench Of Nalu 12. Moonrise
FORMATION:
Alex Miles: Basse Andrew Scott: Batterie Chris Sampson: Chant / Guitares Galen Stapley: Guitares Shaz D: Claviers
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