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"Premier disque de la seconde trilogie de VDGG, "Godbluff" est peut-être l'album le plus sombre que le groupe ait commis."
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5/5
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Groupe au nom évocateur (!), VdGG pour les intimes, est un groupe largement sous-estimé et injustement méconnu des fans de prog' (et aussi du grand public, mais il est alors loin d'être le seul...). Pourtant, les tentatives de réhabilitation du groupe phare de Peter Hammill sont nombreuses, en témoigne le récent ouvrage de notre excellent confrère Frédéric Delâge, "Une anthologie du rock Progressif", dans lequel il fait de Van der Graaf Generator l'un des piliers de tout le prog', au même rang que les intouchables Genesis, Yes, et autres floyds.
C'est que VdGG n'est pas un groupe facile à appréhender. Lancé par Charisma records en 1969, c'est en quelque sorte le petit frère de Genesis, un frère qui aurait versé du côté des vilains garçons. Extrèmement noirs, cyniques et provocateurs, Peter Hammill et ses trois comparses déversent une virtuosité hypercérébrale dans des concerts aux allures de festival du trash. A quoi peut bien ressembler un groupe de prog' aussi agressif, tant dans sa sonorité que ses paroles morbides ?
VdGG, c'est avant tout un son unique : pas de basse, c'est Hugh Banton, l'organiste, qui joue des pédales basses de son Orgue Hammond. Banton ne joue d'ailleurs que du Hammond, avec une sonorité rocailleuse à plaisir. Suivent Guy Evans et sa batterie hypersensible, et le génial David Jackson, capable de jouer de plusieurs saxs en même temps, ou bien de la flûte toute seule. Hammill se charge des guitares et du piano. Et surtout, il chante, sans timbre unique ni tremolo flamboyant, mais de toute son âme.
"Godbluff" est sûrement l'album le plus représentatif du travail de VdGG. Hammill y chante comme un héros, tous les éléments du son Van der Graaf sont présents, et la pochette est noire comme le groupe. Des quatre morceaux, tous d'environs dix minutes, c'est l'ex-duo de première face qui reste le meilleur. "Undercover man", ouverture grandiose est enchaîné (et quel enchaînement !) à "Scortched Earth" et son aliénation hardos. Ce disque eut un rayonnement inespéré : Kurt Cobain prétendait qu'il s'agissait d'une de ses meilleures sources d'inspiration. Alors, prêt à découvrir les sorciers du prog' ? - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. The Undercover Man 02. Scorched Earth 03. Arrow 04. The Sleepwalkers
FORMATION:
Guy Evans: Batterie Hugh Banton: Chant Hugh Banton: Claviers Peter Hammill: Chant Peter Hammill: Guitares
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(2) AVIS DES LECTEURS
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Godbluff est le premier album de la seconde trilogie très sombre de VDGG. Si les albums précédents n'étaient pas de toute gaieté, ils laissaient parfois place à quelques titres plus "légers", à quelques passages plus lumineux. Godbluff vous plonge dans les ténèbres d'une salle de tortures médiévale, au milieu de bruits tous plus inquiétants les uns que les autres.
Les musiques sont féroces (comment une musique peut-elle être "féroce" ? Écoutez ce disque et vous comprendrez). Les mélodies malsaines laissent un goût amer et la gorge serrée. Elles fluctuent entre des thèmes angoissants, des discordances agressives et des dérapages proches de la folie.
Le chant passionné de Peter Hammill vous enfonce un peu plus dans ce monde d'angoisse et de désespoir qu'un plaisir masochiste vous donne envie d'entendre encore et encore. En l'écoutant hurler "how strange my body feels, empaled upon the arrooooww" ('Arrow'), nul doute que vous sentirez vous-aussi cette flèche vous percer de part en part. Là réside le génie de ce chanteur : sa capacité à vous immerger dans son univers d'écorché vif et vous faire vivre ses terreurs et sa désespérance.
VDGG est un groupe incomparable et rarement imité. Adoré ou détesté, il laisse rarement indifférent. A mes yeux, la marque d'un grand groupe.
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J'ai découvert Van der Graaf Generator (que c'est long à écrire, donc VDGG) avec cet album magnifique. Désemparant totalement la première écoute, la seconde écoute, mais on finit par être "marqué" au fer rouge de tout ce qui la compose : textes, intonations hamiliennes, éructations, saxophonisation .... A force, je connais les paroles de indiscover man par coeur, et prend plaisir à chanter cette chanson en coeur avec Peter, en progressant comme lui vers une intensité grandissante. Leur chef d'oeuvre, une pépite !
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(0) COMMENTAIRE(S)
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LECTEURS:
4.8/5 (4 avis)
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STAFF:
4.6/5 (7 avis)
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