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Iron Maiden a connu en 1982 la consécration avec "The Number Of The Beast", la tournée a été triomphale, l’album adopté dans le monde entier, mais il faut confirmer, prouver à tout le monde que le groupe n’est pas qu’un effet de mode et qu’il peut survivre à la NWOBHM. Pour cela, le groupe enchaîne très vite. La tournée s’est achevée le 12 octobre au Japon (Niggata), et il retrouve le chemin des studios dès janvier 1983. Entre temps, il y a eu du changement dans le groupe : Clive Burr a en effet quitté le groupe, la pression énorme autour de celui-ci devenant difficile à vivre. Et comme le groupe et son manager en tête n’ont pas le temps de faire d’états d’âmes, de ce fait on peut considérer que Burr a plus été renvoyé qu’autre chose. Son remplaçant se nomme Nicko Mac Brain, et il vient de Trust. Il est à noter d’ailleurs que Clive Burr deviendra un temps batteur de Trust. Avec Mac Brain, Maiden gagne un excellent batteur, plus fou et plus technique.
Ainsi armé d’un line-up très solide, Maiden enregistre son nouvel album dans un environnement nouveau. Le groupe quitte l’Angleterre et s’installe à Nassau aux Bahamas, aux Compass Point Studios avec Martin Birch le désormais producteur attitré du groupe. Ce choix est avant tout un choix économique, histoire d’échapper aux impôts. Le mixage a lieu à New York et l’album intitulé "Piece Of Mind" sort le 16 mai 1983. Il se classe numéro 3 des ventes en Grande Bretagne mais est accueilli froidement par les critiques. Pourtant, "Piece Of Mind" est la suite logique de "Number Of The Beast", même si il est affaibli par un ou deux titres assez faibles vers le milieu de l’album.
La première moitié de l’album est absolument imparable. Il commence de manière très puissante par une intro à la batterie du petit nouveau, Nicko Mac Brain. "Where Eagles Dare" est ainsi un petit bijou de heavy metal, idéal pour entamer l’album, rapide et efficace, illustrant à merveille le thème des paroles, inspirées par le film du même nom avec Clint Eastwood et Richard Burton, qui traite d’une opération militaire de la 2nde guerre mondiale. On notera qu’on peut distinguer le bruit d’une mitrailleuse au début des soli. On trouve ensuite un morceau plus en nuances, "Revelations", écrit par Bruce Dickinson et plus dur d’accès. Un véritable titre à tiroir qui traite de religion, et qui s’inscrit dans la grande tradition des morceaux mystiques de Maiden. Les paroles de Bruce sont très alambiquées, renvoyant à la fois à Aleister Crowley et à la Bible. C’est en tout cas un excellent morceau qui prend une dimension supplémentaire en live. Le morceau suivant est nettement plus léger musicalement : "Flight Of Icarus" a été écrit par Dickinson et Smith dans le but d’avoir un hit radio, aux Etats-Unis notamment. Le but fut en partie atteint et ce morceau en partie inspiré par le vol d’Icare est un bon petit morceau heavy métal simple et direct. On trouve ensuite un morceau un poil moins bon, "Die With Your Boots On" : taillé pour la scène par un refrain très entraînant, il comporte aussi de très bons soli. Il parle de la guerre froide, un sujet assez prisé à l’époque. Suit derrière un classique absolu de Iron Maiden, "The Trooper". Steve Harris compose un superbe titre, très entraînant, porté par un Dickinson impérial. Il faut encore souligner la qualité de la prestation de ce dernier : il apporte à chaque titre un plus indéniable. "The Trooper" relate une charge de cavalerie britannique pendant la guerre de Crimée, la partie instrumentale pervenant d’ailleurs à merveille à retranscrire cette charge. Le sans faute continue avec un morceau plus intimiste, "Still Life". Celui-ci commence très doucement, avec une intro somptueuse, puis se poursuit très puissamment, aidé en cela par des guitaristes en état de grâce. C’est l’un des moments forts de l’album, même si le morceau a été peu joué live et n’est pas le plus connu du groupe.
Jusque là, rien à redire, Maiden réalise un sans faute. Malheureusement, l’album est un peu terni par deux titres nettement plus faiblards et qui s’enchaînent. "Quest For Fire" est un titre de heavy très banal et aux paroles peu inspirées, tandis que "Sun And Steel" est un peu meilleur, assez joyeux et aux paroles plus intéressantes, mais un poil répétitif. La fin de l’album est sauvé par un titre épique de Steve Harris, "To Tame A Land" suit dans la grande tradition d’un "Phantom Of The Opera" ou plus tard de "Rime Of The Ancient Mariner". Le morceau s’inspire du roman Dune de Frank Herbert, mais Herbert a empêché le groupe de nommer son morceau Dune. Dickinson expliquera d’ailleurs l’histoire sur la tournée avant son interprétation.
Iron Maiden signe donc un très bon 4ème album, sur lequel on ne pourra reprocher que deux faibles morceaux. Cet album n’est pas forcément le plus cité quand on fait un top album du groupe : il est sans doute moins tubesque, mais c’est un excellent cru, et on sent à l’écoute que Maiden ne va pas s’arrêter là et dispose d’une marge de progression énorme
- Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. Where Eagles Dare - 6:14 02. Revelations - 6:49 03. Flight Of Icarus - 3:50 04. Die With Your Boots On - 5:26 05. The Trooper - 4:15 06. Still Life - 4:54 07. Quest For Fire - 3:41 08. Sun And Steel - 3:26 09. To Tame A Land - 7:25
FORMATION:
Adrian Smith: Guitares Bruce Dickinson: Chant Dave Murray: Guitares Nicko McBrain: Batterie Steve Harris: Basse
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(1) AVIS DES LECTEURS
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4.2/5 (12 avis)
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