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"A vouloir trop mélanger les genres, on obtient un objet hybride qui ne plaira jamais complètement à tous les publics."
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2/5
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Alors ça, c’est Music Waves, alias MW, le super-site sur la music prog dont je t’ai parlé ... pas mal, hein ? Quoi ? Ils n’ont “même pas” chroniqué “We Can’t Dance” de Genesis, plus de 15 ans après sa sortie ? Ouais, bon, remarque, à part le fait qu’il a été l’album le plus vendu du groupe, y’a pas grand’chose à en dire, hein ? A part I Can’t Dance, qui a retenu un titre de ce disque ?! Allez, je vais te l'écriire, cette chro, ça va être vite fait ...
Ça commence par un hit, No son of mine, Collins très en avant, un titre qu’il a dû très probablement inspirer mais qui a été très réarrangé par les deux autres compères ; easy-listening, très bien fait - 20 ans de vie commune, on sait comment faire ... Avec Jesus He Knows Me, qu’on entend encore sur les radios (tiens, plus souvent que I Can’t Dance, comme quoi ...), on se retrouve dans la veine de Illegal Alien, mais en plus arrondi, avec des paroles rigolotes, un titre très réussi bien que hors de l’ambiance habituelle du groupe (poésie, éther, synthés à rallonge et tout ça : en gros, c’est pas prog mais ça fait quand même du bien !).
Driving the last Spike renoue avec la tradition des morceaux épiques de Genesis. Là, c’est vraiment prog, avec une évolution du thème primitif et une ambiance rêveuse très cohérente. Même si les grandes envolées ne sont pas au rendez-vous, (pas de grand solo de clavier par exemple), reconnais qu’il y a quand même un quelque chose dans l’atmosphère du titre - et les percussions y sont pour beaucoup : le groupe a réussi ici une sorte de synthèse entre Tonight, Tonight, Tonight et Mad Man Moon, tu trouves pas ? Ah, bon, j’exagère un peu, ok, ok ... n’empêche, avec un gros démarrage instrumental en plus et des voix un peu plus travaillées (aucune tierce vocale mise en place sur ce morceau, pourtant il y avait la place), je suis sûr qu’ils tenaient un big big titre.
Ah, I can’t Dance ... le prototype du titre que les Amateurs de la Génèse, les vrais d’origine, veulent massacrer ! Trop commercial, pas de mélodie, pas d’accompagnement, des vocaux indigents ... bon, je fais comme tous les fans du vrai Genesis, à la trappe au bout de 20 secondes, insauvable. Sans autre commentaire pour ne pas être désagréable.
Never a Time, ça sent l’idée Rutherfordienne à plein nez, on en a eu quelques-unes comme ça depuis “Wind and Wuthering”, elles se ressemblent toutes, remises à la sauce Collins, c’est bien en fond musical, ce n’est pas ce que je recherche perso dans les productions du groupe. Dreaming While You Sleep est différent, sauvé par l’ampleur de son orchestration sur le refrain, mais finalement c’est un titre qui n’a pas grand’chose à dire malgré ses 7 minutes. Tell me Why est un agréable FM intermède en mineur, pas original mais honorablement composé.
Avec Living Forever, on touche une ambiance inédite chez Genesis, avec une basse très présente et inventive, des percussions évolutives et surtout un instrumental final très prenant, excellement orchestré : une des bonnes surprises de ce CD, tu vois qu’il y a quand même des choses à prendre dans ce “We Can’t Dance” !
Retour au calme éthéré avec Hold on My Heart, je passe, encore très agréable mais mineur (on a entendu des choses très proches avec Mike and the Mechanics : Stop Baby par exemple). Way of the World, avec sa rythmique sympathique, son refrain entraînant, et son solo planant nous ramène vers la face FM agréable du groupe, je dirai que c’est un bon produit, ça veut tout dire. Juste un mot sur Since I Lost You qui suit, c’est de la soupe, et en fin de repas, c’est indigeste.
Avec Fading Lights, le trio a voulu réconcilier son fan-club ancien avec les nouvelles productions : c’est très astucieusement fichu, l’utilisation de la voix de Collins dans son meilleur registre sur une entame très planante, un je-ne -sais-quoi qui fait pressentir une belle ampleur dans le titre, l’entrée de la guitare puis des percussions avant le démarrage d’une orchestration plus fournie, la patte de Tony Banks intensément présente, un énorme instrumental en milieu de morceau avant le retour au thème initial ... le titre que les amateurs de la première heure attendent. L’ambiance restant quand même bloquée quelque part du côté d’"Abacab" (Steve Hackett, où es-tu ?), il manque le coté féérique qui marquait les productions des années d’or. Mais je ne vais pas trop chipoter, Fading Lights en final d’un album de Genesis, ça a quand même de la gueule !
Ah, ben, finalement, tu vois, y’en avait des choses à dire sur cet album “tant décrié”, comme disent les critiques ! Au total, un opus qui cherche à concilier l’inconciliable : le prog pur et dur (Fading Lights), l’épique (Driving the Last Spike), un paquet de titres FM (Way of the World, No Son of Mine ou Jesus..., entre autres) et le racoleur (I Can’t Dance). A vouloir trop mélanger les genres, on obtient un objet hybride qui ne plaira jamais complètement à tous les publics : agréable à écouter, envoûtant quelquefois, exaspérant par certains côtés ... Mais comment noter un album comme ça ? Allez, la moyenne, ça satisfera tout le monde et ça fait l’équilibre entre le bon et l’exécrable .... - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. No Son Of Mine - 06:40 02. Jesus He Knows Me - 04:16 03. Driving The Last Spike - 10:09 04. I Can't Dance - 04:01 05. Never A Time - 03:50 06. Dreaming While You Sleep - 07:17 07. Tell Me Why - 04:59 08. Living Forever - 05:41 09. Hold On My Heart - 04:38 10. Way Of The World - 05:39 11. Since I Lost You - 04:10 12. Fading Lights - 10:16
FORMATION:
Mike Rutherford: Guitares / Basse Phil Collins: Chant / Batterie Tony Banks: Claviers
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(6) AVIS DES LECTEURS
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Bien d’accord avec Ab’ sur l’essentiel du constat : comment noter un album pareil ? Ce ne sont pas tant les aléas de la composition qui posent problème, que le gloubi-boulga stylistique, poussé à l’extrême. L’album alterne sans cesse le néo-prog, la pop, l’atmosphérique. Quel drôle d’état d’esprit faut-il pour pouvoir enchaîner sur un "Jesus he knows me" après "No Son of mine", ou bien se payer un "I can’t dance" après "Driving the last Spike" (qualitativement disloqué pour sa part, avec une première partie pénible à souhait, et un développement magnifique en seconde phase) ? Ce disque est impossible à écouter d’une traite. Les titres sont pourtant de qualité très honorable, avec par moments de très beaux passages. Mais c’est le modèle parfait du projet incohérent. Le trio n’a-t-il pas cherché à en faire un peu trop, en cette fin de règne ? 6,5/10
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A part' No Son Of Mine', 'Jesus He Knows Me', 'I Can't Dance' et 'Driving the Last Spike', le reste fait office de remplissage...
Très orienté par Phil Collins il contient un nombre incalculable de mièvreries, voir de grosses bouses : 'Dreaming While You Sleep', 'Never A Time', 'Tell Me Why', 'Hold On My Heart'... enfin des chansons largement dispensables.
Même l'ultime chanson 'Fading Light' est assez ch....., une partie instrumentale longue, très longue, trop longue, qui ne possède pas la force des parties instrumentales de 'Home By The Sea', 'Abacab' ou même 'Domino' (d'ailleurs si il fallait sauver un morceau de la bouse précédente ce serait celui-là).
Donc du Phil Collins pur jus, enrobé de guimauve, de claviers éthérés, de delay, d'écho et plein d'effets électroniques... et peu de guitare pour au final un album très dispensable, noyé dans une production très pop voire FM (nécessité pour passer sur les ondes des grandes radios ?) et ainsi relativement insipide - une production très semblable en fait aux albums solo de Phil. Un disque de Phil Collins et ses musiciens, et malheureusement ces derniers n'ont que très peu d'occasions pour s'exprimer... regrettable
Mais au fait, pourquoi avoir fait si long, quand on pense que la moitié des chansons est à jeter ?
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Merci pour votre critique à propos de ce disque qui vaut la peine que l'on s'y attarde !
Personnellement ce qui m'a frappé avant tout dans cet album, c'est la poésie se dégageant du son et des compositions telles que "Driving the last spike" et "Fading lights", je pense que Tony Banks est pour beaucoup dans la qualité de ces œuvres compte tenu de son goût pour les harmonies recherchées, originales et les ambiances oniriques.
Certaines paroles sont engagées, ce n'est pas pour me déplaire à part pour ce qui est de 'Tell me why' qui ne me convainc pas, je trouve par contre 'Way of the World' très réussi et musicalement abouti, n'y voyant aucun formatage "FM".
D'autres morceaux sont fort romantiques (les mauvaises langues diront "sirupeux"), un peu mal venus en pleine époque grunge, mais je trouve que cela se marie assez bien avec l'ensemble de l'album dont l'ambiance est fort poétique.
Un fort beau disque selon moi, qui aurait évidemment gagné à contenir plus de pièces purement progressives même si certains morceaux plus courts parviennent à recréer une atmosphère assez profonde et rêveuse.
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Voir les 6 avis
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(0) COMMENTAIRE(S)
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LECTEURS:
3.2/5 (20 avis)
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STAFF:
2.4/5 (15 avis)
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FREDERIC DELAGE (03 MARS 2015)
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