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À peine 6 mois après la sortie de son premier opus, Uriah Heep débarque avec "Salisbury". Un nom de camp militaire, une pochette pour le moins guerrière représentant un char Chieftain, et un titre d’intro dévastateur, "Bird Of Prey", avec un Byron à la limite de la rupture. Loin d’être une composition linéaire, le rythme évolue ensuite vers un mid-tempo plus léger qui n’est pas sans rappeler leurs contemporains. Voilà une sorte d’hybride entre Purple et Sabbath.
La suite est tout aussi variée. Toujours produit par Gerry Bron qui restera fidèle au groupe pendant les années 70, Uriah Heep continue à explorer un style marqué par la voix puissante et aiguë de Byron et les claviers de Hensley associés à une rythmique pouvant envoyer du lourd à souhait. "The Park", qui enchaîne, met en évidence le côté soft d’Uriah Heep; voix délicate, chœurs travaillés, guitare acoustique, pour enchaîner vers des explorations au clavier presque jazzy. C’est beau, même si un peu désuet. La pesanteur du premier titre est loin, Uriah Heep fait le grand écart et il aime çà. Nous aussi !
Avec "Time To Live", le Heep reprend ses outils métalliques là où il les avait laissés et repart pour un titre où la guitare de Box s’en donne à cœur joie avec en soutien les claviers qui peuvent se faire légers ou enrober le tout avec force. Dernier titre de la première face, un des titres les plus connus du Heep ; "Lady In Black". Uriah Heep s’était déjà essayé à l'exercice de la ballade et la reprise du "Come Away Melinda" des Weavers (aussi reprise un peu plus tôt par UFO), mais ici, c’est une composition originale de, et chantée par, Ken Hensley. Le contraste entre les vocaux et les chœurs tout en douceur, la guitare acoustique de Box, certaines cordes et la rythmique lourde est du plus bel effet. Un classique ! Il sortira comme second single mais sans beaucoup de succès.
Le premier single tiré de l’album sera "High Priestess", morceau un peu chaotique marqué par les chœurs, mais où manquent cruellement les claviers de Hensley. Enfin, il y a la plage titulaire, pas moins de 16 minutes pour un titre enregistré avec orchestre. Deep Purple avait tenté l’expérience sans beaucoup de succès, quelques années auparavant. Il faut reconnaître que la symbiose n’est pas mauvaise, l’orchestre étant en soutien de la composition et non l’inverse. Intéressant, mais la composition et parfois trop erratique. Il eut été intéressant que le Heep persévère dans ce créneau, mais il ne le fit pas, ... pour notre plus grand bonheur !
Pas le meilleur album du Heep, mais son écoute est indispensable pour comprendre la genèse de ce groupe incontournable des Seventies ! - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. Bird of Prey (Box, Byron, Hensley) - 04:13 02. The Park (Hensley) – 05:41 03. Time to Live (Box, Byron, Hensley) – 04:01 04. Lady in Black (Hensley) – 04:44 05. High Priestess (Hensley) – 03:42 06. Salisbury (Byron, Hensley, Box) – 16:20
FORMATION:
David Byron: Chant Keith Baker : Batterie Ken Hensley: Claviers Mick Box: Guitares Paul Newton: Basse
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(2) AVIS DES LECTEURS
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Peter a, avec raison, dit tout le bien qu'il faut penser de Uriah Heep en général et de Demons and Wizards en particulier avec l'apport déterminant qu'avait été l'arrivée de Lee Kerslake au sein du groupe. Cependant UH n'a pas attendu d'avoir en son sein ce brillant batteur pour nous concocter des opus de grand niveau. Preuve en est ce magnifique Salisbury qui est pour moi leur 1er chef d'œuvre. Dans le morceau éponyme de presque 17 mn qui occupait toute une face du vinyle, la fusion groupe + formation classique est éblouissante. Il n'y a aucun temps mort, les relances et les breaks soutenant la tension tout au long du morceau. Les autres tentatives du même genre de l'époque (Pink Floyd avec Atom Heart Mother et Procol Harum avec Live at Edmonton) n'ont ni la même qualité, ni la même fluidité. Et parmi les 5 autres titres plus courts, Bird of Prey, The Park, Lady et In Black enfoncent le clou avec maestria. Finalement, je place Uriah Heep au panthéon du hard au coté de Led Zep et de Deep Purple (et largement au-dessus de Black Sabbath). Il n'est rien moins que l'inventeur du Hard-prog, précurseur du métal-prog d'aujourd'hui.
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Rien que pour 'Bird Of Prey', 'The Park' et 'Lady In Black', cet opus mérite de figurer dans votre discothèque spéciale Dinosaures.
Désuet peut être, mais tellement énorme !...
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(1) COMMENTAIRE(S)
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LECTEURS:
4.8/5 (6 avis)
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STAFF:
3.5/5 (6 avis)
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