SEPTICFLESH

(GRÈCE)

COMMUNION

(2008)
LABEL:

SEASON OF MIST

GENRE:

DEATH METAL

TAGS:
Growl, Symphonique
""
METALNATURE (22.05.2008)  
4/5
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Septic Flesh, nous avait laissé tomber en 2003 après un excellent « Sumerian Daemons », un sommet dans leur discographie pourtant hautement qualitative. Beaucoup croyait les deux Antoniou absorbés par d’autres projets (dont Chaostar auquel il faut absolument jeter une oreille) ; mais voilà que, sans crier gare, Speticflesh nous revient, en un mot certes, mais nous revient.

Après 5 ans d’absence, ils sont évidemment attendus au tournant. Mais, premier signe, ce nouvel opus « Communion » est déjà illustré par une superbe pochette, qui représente le dieu des défunts, Anubis. Plus sobre qu’à l’habitude, elle nous plonge immédiatement dans le monde des mythologies, monde que nous allons visiter tout au long de l'oeuvre. L’album est court, 39 minutes, car là où d’autres auraient tenté de rattraper les années passées et leurs fans délaissés en gavant la galette jusqu’à la nausée, Septicflesh ne décoche que 9 flèches. 9 flèches seulement, mais attention, elles feront mouche à chaque coup !

Et ça commence très fort, avec un hommage puissant à Lovecraft, qu’ils invitent au royaume des morts. Le morceau déboule comme un rouleau compresseur, mais les vocaux death très profonds sont habilement soutenus par un orchestre et des chœurs classiques, ce qui donne une ambiance gothique assez extraordinaire. Belle entrée en matière. Quelques sons de cloche d’Eglise en finale, et c’est « Annubis » qui enchaîne. La structure est très variée, l’ambiance est à nouveau oppressante, seul le refrain en voix claire, et la mélodie accrocheuse, nous donnent un peu de répit. On aurait presque l'impression de se sentir en sécurité sous la protection de ce dieu Egyptien à la tête de chacal, mais rassurez vous, ce sera de courte durée.

Si l’album est concis, certains titres le sont aussi. Mais à nouveau, quelle précision. « Babel’s Gate » par exemple ! En 2:58, Septicflesh nous y offre une galerie d’émotions musicales aussi différentes que complémentaires. Tout commence sur un rythme infernal, bien death, mais après une poignée de secondes seulement, c’est un grand orchestre qui nous lâche des sonorités classiques et originales. Le death reprend ensuite de plus belle, mais rapidement, l’orchestre, doublé de chœurs, entre à nouveau en scène, c’est beau. Et puis, sans prévenir, les vocaux sombres, si sûrs d’eux au début, se font de plus en plus désespérés et vous prennent aux tripes dans un crescendo douloureux. Il n’y a encore que 1:35 d’écoulée et vous êtes déjà à genou. La même structure se répète dans la seconde moitié du morceau, avec des sonorités classiques originales qui débouchent sur un solo de guitare accrocheur. Enfin, le même crescendo musical et vocal reprend, c’est éblouissant de concision, de précision, et d’émotion. À l’image de l’album.

Sans vouloir détailler toutes les pièces de ce "Communion", qui le mériteraient pourtant, ouvrez une oreille prioritaire sur « Sunlight Moonlight », très accrocheur avec ses vocaux clairs réussis, ou sur « Narcissus », qui contient de belles parties de guitare. A signaler également, que jamais l’orchestre classique ne devient envahissant (ah cette contrebasse!), il est toujours au service de la musique et de l’histoire qui nous est narrée, une leçon pour beaucoup!

Histoire narrée, car les paroles, généralement très importantes dans les albums de Septicflesh, le sont aussi avec celui-ci. Celles de « Communion », par exemple, évoquent une rencontre avec une autre intelligence supérieure, quand celles de « Annubis » et « Narcissus » nous replongent dans la mythologie antique. D’Anubis en passant par Lovecraft et les extra-terrestres, Septicflesh nous balade de mythe en mythe, au gré de l’histoire de l’humanité. Un régal... Pour apprécier cette musique, chaque pièce doit s’écouter attentivement, de préférence au casque (ou alors dans une cathédrale), avec ces paroles sous les yeux, et puis vous devez simplement laisser libre cours à votre imagination. En effet, et « Persepolis » en est un bon exemple, la plupart des titres sont construits comme de mini-scenari ; vous écoutez la musique, vous vous imprégnez des paroles, à vous de créer les images.

Au final, il semble bien que Septicflesh nous ait pondu une œuvre magistrale, peut-être pas aussi évidente que « Sumerian Daemons », mais terriblement envoûtante. Seule l’absence de Natalie Rassoulis (réécoutez là sur « Faust » ou « Virtues Of The Beast » ) sera regrettée. Avec sa participation, ils auraient peut-être réalisé un chef d’œuvre, mais vous l’aurez compris, ils n’en sont pas loin. Alors, oui, ce métal death teinté de black et de gothique, voire de prog, pourra peut-être rebuter les puristes qui n’y reconnaîtront pas toujours les racines Death Metal du groupe ; et pourtant je vous en assure, ce sont bien elles qui le nourrissent.
- Site officiel
GROUPES PROCHES:
BLEED THE MAN, VALET PARN

LISTE DES PISTES:
01. Lovecraft’s Death - 04:08
02. Annubis - 04:18
03. Communion - 03:25
04. Babel's Gate - 02:58
05. We The Gods - 03:50
06. Sunlight Moonlight - 04:08
07. Persepolis - 06:08
08. Sangreal - 05:17
09. Narcissus - 03:59

FORMATION:
Christos Antoniou: Guitares / Claviers / Orchestration
Fotis Benardo: Batterie
Sotiris Vayenas: Guitares
Spiros "Seth" Antoniou: Chant / Basse
   
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